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Analyse multidisciplinaire de la Mousson africaine

Publié le mercredi 9 août 2006 à 07h41min

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Le programme Analyse multidisciplinaire de la mousson africaine (AMMA) a lancé, la mardi 08 août dans la matinée à Ouagadougou sa campagne de mesures en altitude au Burkina Faso. Environ 79 scientifiques prennent part à cette opération.

Alors qu’une fine pluie s’abattait, mardi matin sur Ouagadougou, une équipe scientifique internationale lançait à la Base 511 de l’aéroport de la capitale, une campagne de mesures en altitude. Cette opération entre dans le cadre des activités du programme Analyse multidisciplinaire de la mousson africaine (AMMA). La campagne de mesures de la mousson va durer environ 3 semaines.

Deux avions Falcon et Geophysica vont permettre aux équipes scientifiques d’étudier en altitude le transport des polluants par les systèmes nuageux convectifs. Les résultats de ces excursions scientifiques vont servir à valider les modèles de prévision du climat, a expliqué Mme Katharina Law du Centre national de recherche scientifique (CNRS/France). Selon Mme Law, les deux avions sont capables de voler jusqu’à 20 km au-dessus du sol.

A partir de ces appareils, les scientifiques vont mesurer les particules des nuages, les cristaux de glace, la vapeur d’eau, etc.

Le contexte actuel est marqué par les changements climatiques dûs aux gaz à effet de Serres et des aérosols (poussière notamment).

C’est pourquoi le conseiller technique du ministère en charge de l’enseignement supérieur, Loya Kako estime qu’une meilleure compréhension des dynamiques physiques et chimiques gouvernant la mousson en Afrique en vue d’améliorer les prévisions météorologiques est une nécessité.

En cela, les mesures atmosphériques devraient faire du climat et du temps un facteur positif dans la production agro-sylvo pastorale et la compréhension de l’environnement, a-t-il plaidé. Car la mousson ouest africaine occupe une place centrale dans le système climatique sahélien.

Des recherches existent sur la mousson africaine. Mais celles-ci sont insuffisantes d’où la persistance de nombreuses zones d’ombre dans la connaissance de ce phénomène. Aussi, l’AMMA entend combler ce déficit d’information en faisant avancer les connaissances physiques, chimiques, hydrologiques et les interactions océan-continent relatives à la mousson.

Selon le coordonnateur du comité AMMA-Burkina, le docteur Léopold Somé, l’AMMA vise à caractériser l’impact de la variabilité du climat en Afrique de l’Ouest sur les ressources en eau, la sécurité alimentaire, etc.

A terme, ce programme doit implanter un réseau intégré de mesures multi-échelles et développer des activités intégrées de formation à la recherche et par la recherche.

Au Burkina Faso, les activités de AMMA concernent des lachers de ballons depuis Niamey (Niger), en une station GPS installée à l’aéroport de Ouagadougou. Des dispositifs de radio-sondage sont également implantés à Ouagadougou et Dano, a expliqué le Dr Somé. Il y a enfin, le projet multidisciplinaire « impact du climat sur l’environnement axé sur les ressources en eau » dans le bassin du Nakambé. Le comité AMMA-Burkina est fonctionnel depuis décembre 2005.

S. Nadoun COULIBALY (coulinad@hotamail.com)
Nelson CONGO (Stagiaire)

Sidwaya

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