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Lutte contre le chômage : 300 diplômés sans emploi se font la main

Publié le jeudi 3 août 2006 à 06h45min

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Il a été lancé le mercredi 2 août 2006 à Ouagadougou, sous l’égide du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi ainsi que celui des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, un projet pilote dénommé « Top vacances emploi ».

La cérémonie y relative a été présidée par le ministre de tutelle, Justin Koutaba, et a été parrainée par le Conseil national du patronat burkinabè (CNP-B), représenté par son 1er vice-président, Barahima Nacoulma.

Le projet pilote « Top vacances emploi » est destiné à 300 jeunes diplômés issus de l’Université de Ouagadougou. C’est une initiative de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) s’inscrivant dans le cadre de son objectif global qui est la recherche des voies et moyens pour créer des conditions favorables à l’insertion socioprofessionnelle des demandeurs d’emploi.

Selon son directeur général, Benoit Kaboré, le projet TVE, initié à l’endroit des étudiants titulaires d’un diplôme supérieur de l’enseignement supérieur, a pour but de les préparer « techniquement à affronter le marché de l’emploi devenu très exigent ». Ainsi trois axes ont été retenus dans le cadre de l’exécution de ce projet.

Il s’agit des formations en technique de recherche d’emploi, en entreprenariat et des stages d’initiation à même de permettre aux jeunes diplômés d’acquérir une expérience socioprofessionnelle au sein des entreprises.

Notons que cette cérémonie de lancement a connu la présence du ministre Justin Koutaba de l’Emploi et de la Jeunesse et de son homologue Joseph Paré des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique ainsi que de la présidente de l’Université de Ouagadougou. A ceux-là, il faut ajouter de nombreux chefs d’entreprises de la place.

Le parrain de la cérémonie, Barahima Nacoulma, a déploré l’exiguïté du marché de l’emploi du fait de la morosité de l’activité économique. Conséquence, la demande est supérieure à l’offre et le taux de chômage des jeunes en milieu urbain va crescendo, avoisinant aujourd’hui 21%.

Selon lui, statistiquement, « un diplômé sur quatre en fin de cycle arrive à trouver aussitôt un emploi, du fait du manque d’expérience. Expérience cependant qu’ils ne peuvent acquérir si les entreprises ou l’administration ne leur ouvrent les portes ». Eu égard à cette situation, il a félicité les initiateurs de ce projet avant d’interpeller les employeurs, les pouvoirs publics, les entreprises...sur le problème du chômage des jeunes, qu’il faut à tout prix résorber.

Le parrain a terminé son propos en a conseillant à ses filleuls d’avoir de l’initiative et d’être prompts, courtois, assidus et ponctuels durant leur stage. Le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba, a relevé que ce projet « vise à accroître l’employabilité des jeunes étudiants diplômés en leur permettant d’avoir des méthodes et des techniques de recherche d’emploi et de création d’entreprise, de développer leur esprit entreprenariat ».

Dans sa conception, « le chômage n’est pas, du point de vue du ministre Koutaba, une fatalité ni le sous-emploi une destinée » pour les étudiants. Le projet TVE, d’une durée de trois mois, n’est qu’un test dont l’objectif final sera la mise en œuvre, pour la période 2006-2010, d’un programme national d’insertion socioprofessionnelle des jeunes diplômés en fin de cycle des universités, instituts et écoles supérieures du Burkina.

C’est pour cette raison qu’il a invité les étudiants à accorder un intérêt au projet « en participant assidûment aux sessions de formation et en ayant une bonne conduite au sein des entreprises pendant leur stage d’initiation à la vie professionnelle ».

De leur côté, les 300 bénéficiaires ont exprimé les difficultés qu’ils vivent souvent avec leurs diplômes de fin de cycle, à travers un sketch et le mot de leur représentante, Bintou Ouédraogo. Celle-ci, tout en remerciant l’ANPE pour cette initiative, a souhaité que le projet soit ouvert aussi bien aux élèves en fin de cycle qu’aux jeunes déscolarisés.

La cérémonie a pris fin par une remise symbolique de contrats de stage à huit des 300 bénéficiaires.

Hamidou Ouédraogo
Christophe Tougri (stagiaire)

Observateur Paalga

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