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Affaire Norbert Zongo : « L’AJB et le SYNATIC dénoncent... »

Publié le lundi 24 juillet 2006 à 10h37min

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Le peuple burkinabè et particulièrement les démocrates et les défenseurs des droits humains et de la presse ont appris le 19 juillet que le juge d’instruction dans l’affaire Norbert Zongo a rendu une ordonnance de non-lieu dans l’inculpation de l’adjudant Marcel Kafando du Régiment de sécurité présidentielle.

Cinq ans après son inculpation le 2 février 2001 pour « assassinat et destruction de bien mobilier », Marcel Kafando, identifié par la Commission d’enquête indépendante (CEI) comme « suspect sérieux » dans l’assassinat du directeur de publication de « l’Indépendant » et de ses compagnons, le juge d’instruction vient d’enterrer une des pistes sérieuses pour retrouver les assassins et les commanditaires du journaliste.

Après les disparitions mystérieuses des autres « suspects sérieux », le pouvoir de la IVe République semble enfin parvenir à ce dont il a toujours rêvé, à savoir écarter le rapport de la Commission d’enquête indépendante afin de procéder au classement sans suite du dossier le plus abominable de son histoire L’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) qui se battent au sein du Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques estiment scandaleux cet enterrement décrété du dossier Norbert Zongo.

Depuis l’assassinat du journaliste et de ses compagnons, les autorités ont tenté à plusieurs reprises de « banaliser » cet assassinat. Il a fallu la lutte déterminée du Collectif contre l’impunité pour obtenir la Commission d’enquête indépendante, le collège des sages, les moyens conséquents pour le juge d’instruction chargés dudit dossier. Près de huit ans après l’assassinat du journaliste et de ses compagnons, nos organisations constatent que :

- Les autorités judiciaires comptent plus que jamais sur la lassitude et l’oubli des Burkinabè pour enterrer le dossier Norbert Zongo ;

- Les autorités judiciaires ont usé du dilatoire pour prononcer un non-lieu ;

- Veulent ramener toutes les pistes permettant de faire la lumière sur le crapuleux assassinat à la seule piste Marcel Kafando.

L’AJB et le SYNATIC

- Dénoncent avec la dernière énergie ce déni de justice ;

- Appellent les démocrates, les défenseurs des droits humains et de presse à :

- Dénoncer avec la dernière énergie cette décision qui déshonore la justice burkinabè ;

- Exprimer leur indignation face à cette façon cavalière de traiter ce dossier ;

- Continuer la lutte pour que la vérité et la justice se fassent sur l’affaire Norbert Zongo ;

- Développer des initiatives pour la réouverture effective du dossier Norbert.

Vérité et justice pour Norbert zongo et ses compagnons !

Ouagadougou. le 20 juillet 2006

Pour l’AJB,
Le président,
Jean-Claude Méda

Pour le SYNATIC,
Le secrétaire général
Justin Coulibaly


L’UJAO, la FIJ et Média Fondation expriment leur indignation...

Le groupe de travail sur la Convention collective des médias, réuni à Ouagadougou les 20 et 21 juillet sur l’initiative de l’Union des journalistes d’Afrique de l’Ouest (UJAO), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Média Fondation a appris avec stupeur et indignation, le non-lieu prononcé le 19 juillet par le juge d’instruction en charge du dossier Norbert Zongo au bénéfice de l’adjudant Marcel Kafando du Régiment de sécurité présidentielle.

Cinq ans après son inculpation le 2 février 2001 pour « assassinat et destruction de bien mobilier « , Marcel Kafando, identifié par la Commission d’enquête indépendante (CEI) comme « suspect sérieux » dans l’assassinat du directeur de publication de « l’Indépendant » et de ses compagnons, le juge d’instruction vient d’enterrer une des pistes sérieuses pour retrouver les assassins et les commanditaires du journaliste.

Après les disparitions mystérieuses des autres « suspects sérieux », le pouvoir de la IVe République du Burkina Faso semble enfin parvenir à ce dont il a toujours rêvé, à savoir écarter le rapport de la Commission d’enquête indépendante afin de procéder au classement sans suite du dossier le plus abominable de son histoire.

Le groupe de travail sur la Convention collective et le dialogue social trouve scandaleux cet enterrement décrété du dossier Norbert Zongo.

Près de huit ans après l’assassinat du journaliste et de ses compagnons, le groupe constate que :

- Les autorités judiciaires comptent plus que jamais sur la lassitude et l’oubli des Burkinabè pour enterrer le dossier ;

- Elles ont usé du dilatoire pour prononcer un non-lieu ;

Le groupe de travail sur la convention collective et le dialogue social

- dénonce cette décision qui déshonore la justice burkinabè ;

- exprime son indignation face à cette façon de traiter ce dossier ;

- encourage et se solidarise avec le peuple, l’ensemble du monde des médias burkinabè dans leur lutte pour que la vérité et la justice se fassent sur l’affaire Norbert Zongo ;

- exige la réouverture effective dans les meilleurs délais du dossier Norbert Zongo.

Fait à Ouagadougou, le 20 juillet 2006

Pour l’UJAO Pour la FIJ
Ibrahiman Famakan
Coulibaly Gabriel Gbaglo

Pour Média Fondation
Pr Karikari

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