La question vaut son pesant d’or et c’est le représentant du ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat qui l’a posée, en tant que parrain de la cérémonie de lancement du CERPAMAD : Comment donc rivaliser avec les autres nations quand nos bibliothèques sont vides, nos laboratoires sous-équipés et nos centres d’apprentissage et de promotion désarticulés et inadaptés ? ".

L’importance d’un centre comme le CERPAMAD se situerait dans la quête des réponses adéquates à cette question essentielle. Son action est, en effet, orientée vers l’exploitation, la promotion et la diffusion de nouvelles méthodes techniques et outils de gestion modernes, adaptés à nos réalités socio économiques et culturelles. Dans le double contexte d’intégration panafricaine et de mondialisation, ce projet participatif au développement fait du CERPAMAD un centre avec lequel il faut compter.

Un centre pour l’excellence

"Au moment où notre pays entre de plain-pied dans le 3e millénaire, et instruits par l’expérience du contexte sous-régional et mondial, nous devons à la vérité nous convaincre définitivement que notre vrai capital, c’est avant tout l’homme. Valoriser l’expertise nationale, c’est assurément valoriser les ressources humaines. Il en va de notre avenir," précise le ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat.

Selon son président de Conseil d’administration, l’idée de la création du CERPAMAD, qui a pour vocation de fédérer les compétences, est née d’un constat entre amis, de l’absence au niveau africain d’un regroupement de compétences valorisées pour offrir aux organisations, la chance de participer à la mondialisation en apportant quelque chose de positif fondé sur nos valeurs socioculturelles.

"Partir de nos valeurs positives vers des concepts qui sont aujourd’hui universels pour fonder des modes d’organisation et de gestion capables de nous aider au niveau de la gouvernance de nos organisations à relever le défi du développement durable, telles sont nos ambitions". Partant de cette base, l’analyse du centre est d’optimiser l’emploi de nos ressources, qu’elles soient naturelles, intellectuelles et techniques, dans un environnement international dominé par l’accélération des modes et des moyens de communication, de globalisation et d’exacerbation de la compétition.

Ouvert à toutes les bonnes volontés désireuses de participer au commerce du donner et du recevoir pour contribuer au développement de nos pays africains, le CERPAMAD affirme sa "conviction profonde" en la matière : "C’est sur des bases solides d’intérêts économiques convergents et de patrimoines culturels communs capitalisés, que le développement durable de l’Afrique se construira avec détermination et patience par tous ses fils".

En outre, les promoteurs du nouveau centre sont conscients que le propre des peuples dynamiques et des civilisations vivantes est de savoir assimiler les apports fécondants de l’étranger et tirer parti des avatars de leur histoire.

Sibiri SANOU
Sidwaya