La police municipale effectuera, dans les prochains jours, des opérations de contrôle des documents et des équipements des camions de transport de bois de chauffe. De même, elle veillera au respect de la réglementation sur la circulation et le stationnement de ce type de véhicules dans la ville de Ouagadougou.

C’est l’information que le Directeur de la police municipale, Clément Ouongo a délivrée à la dizaine de représentants des transporteurs de bois de chauffe. En effet, selon Clément Ouongo, il est constaté que beaucoup de véhicules de ce type circulent à des heures indues et stationnent anarchiquement. Il a appelé les heures auxquelles ces camions sont autorisés à emprunter les différentes artères de la ville, à savoir, le matin de 8 heures à 11 heures et le soir de 20 heures à 5 heures du matin.

Il a en outre invité les transporteurs de bois de chauffe à utiliser des véhicules adéquats avec des systèmes de freinage et d’éclairage en règle et les balises appelées triangle de sol. C’est souvent, a-t-il fait remarquer, des véhicules « fatigués » qui sont commis à cette fonction de transport de bois de chauffe. Ces défaillances techniques sont des causes d’accidents de la circulation.

Les conducteurs de ces camions communément appelés « wambrado » en mooré devront montrer patte blanche en présentant des documents prouvant qu’ils sont en règle vis-à-vis de l’assurance et de la visite technique. Sinon, ils devront payer une contrevention de 24 000 F CFA minimum fixée par les textes au lieu de 4 800 F, a averti Clément Ouongo.

Revenant sur la dernière manifestation d’humeur des transporteurs de bois de chauffe qui avaient bloqué une partie du boulevard France-Afrique, il a souhaité que de tels actes ne se répètent plus car ils ne seront plus tolérés. « Si vous voulez manifester sur la voie publique, vous avez le droit, à condition de respecter les règles régissant ce type de manifestation » a-t-il déclaré en substance.

Les représentants des transporteurs de bois de chauffe ont souhaité une flexibilité des heures de circulation dans la ville en leur permettant d’emprunter certaines artères après les heures réglementaires. La police municipale par la voix de son premier responsable s’est montré réceptive. D’après l’officier de police Ouongo, il sera étudié dans quelle mesure certaines artères empruntées par les véhicules poids lourds comme le boulevard circulaire pourront être exploitées.

Il sera aussi identifié des aires de stationnement pour ces camions « wambrado ». Par ailleurs, le commandant de la brigade régionale des Eaux et Forêts du Centre, l’inspecteur Pascal Rouamba a fait état d’un phénomène de type nouveau à savoir l’utilisation de camions fourgonnettes et de citernes pour transporter frauduleusement du bois. Il a aussi averti que ses agents « ouvriront l’œil » pour démasquer « cette fraude d’un type nouveau ».

Bachirou NANA (nbachir1@yahoo.fr)

Sidwaya