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Ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme : Les grandes conférences reprennent du service

Publié le jeudi 6 juillet 2006 à 07h51min

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Nurukyor Claude Somda

Les grandes conférences du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme sont à leur 6e série sous le thème : « Les savoirs locaux chez les ethnies du Burkina Faso : convergences et différences » animé par l’ethno-botaniste Ouétian Bognounou.

La sixième série des grandes conférences du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme ambitionne d’organiser des conférences à trois niveaux.

Ce sont des conférences ordinaires à Ouagadougou, des conférences décentralisées dans les chefs-lieux de provinces et des conférences régionales sur les mécanismes du pardon dans les différentes sociétés au Burkina Faso. La sixième série s’est ouverte jeudi 29 juin 2006 à Ouagadoguou, par une conférence sous le thème : « Les savoirs locaux chez les ethnies du Burkina Faso : convergences et différences ».

Elle a été animée par l’ethno-botaniste Ouétian Bognounou. Il définit le « savoir local » comme un ensemble de connaissances acquises ; les savoirs traditionnels et les savoirs populaires. Citant le Dr Basga Emile Diallo, l’ethno-botaniste a rappelé que « les savoirs locaux ont été développés, pratiqués et transmis de génération en génération. C’est, poursuit-il, sur la base des savoirs locaux que les populations rurales ont pu s’organiser, s’adapter et survivre dans des environnements bien souvent hostiles ».

Lorsqu’on parle de savoir local, ajoutera Bognounou, « il faut se mettre à l’idée que tout peuple et ethnie dans un environnement aux caractéristiques physiques et biologiques données, a pu déceler, par expérience pratique, après maintes expérimentations, des ressources nécessaires pour couvrir les besoins fondamentaux ».

La riche expérience alimentaire en pays moaga a capté l’attention de l’ethno-botaniste du fait qu’il existe un recueil complet de spécialités culinaires. Comme exemples, pour le mil, il y a 15 spécialités, le benga (haricot), 16 spécialités et 24 types de sauces.

« Les technologies alimentaires » dans le beurre de karité et le soumbala sont des exemples de points de convergence des savoirs locaux. Pour ce qui concerne les divergences, c’est sur un ton humoristique que le Bwaba, Ouétian Bognounou a comparé le Peulh devant sa calebasse contenant du tyobal à base de lait et de mil, au Bobo devant sa calebasse de dolo.

Estimant donc, toute l’abondante richesse du pays dans le domaine des savoirs locaux et les mutations sociales de l’heure, Ouétian Bognounou a attiré l’attention de l’auditoire sur l’impérieuse nécessité de la conservation desdites connaissances.

Ged ZOLA (Stagiaire)

Sidwaya

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