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Elections en Côte d’Ivoire : une affaire d’abord ivoirienne, selon Gbagbo

Publié le lundi 3 juillet 2006 à 07h17min

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Le président ivoirien Laurent Gbagbo a expliqué dimanche à Banjul qu’il n’attendait pas de l’Union africaine (UA) qu’elle prenne position en faveur de la tenue des élections au mois d’octobre, car celles-ci ne concernent selon lui que les Ivoiriens.

"Ce n’est pas à l’UA de prendre une position en faveur de la tenue des élections (...) Ca regarde d’abord les Ivoiriens", a-t-il déclaré à quelques journalistes en marge du sommet de l’UA dans la capitale gambienne.

"Les élections sont indispensables à la Côte d’Ivoire. On ne peut pas rester comme ça dans le flou éternellement. Il faut qu’on fasse les élections là (en octobre 2006), on en a besoin. Ce n’est pas la déclaration de principe qui fait le travail, c’est nous", a-t-il insisté.

Ces propos diffèrent de déclarations antérieures du président Gbagbo, qui avait demandé mi-juin à l’UA de se prononcer "clairement" pour la tenue des élections en Côte d’Ivoire en 2006, afin d’éviter "d’aller de report en report".

Au sujet de ses entretiens samedi à Banjul avec le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, M. Gbagbo a indiqué : "nous avons simplement préparé son arrivée à Abidjan le 5 juillet avec le président de l’UA (le Congolais Denis Sassou Nguesso), le président de la Cedeao (le Nigérien Mamadou Tandja) et tous les acteurs ivoiriens".

Cette réunion, a-t-il précisé, "ne sera pas une réunion de négociations, toutes les décisions sont déjà prises. C’est une rencontre d’évaluation avant le départ de M. Annan", dont le mandat à la tête de l’Onu s’achève le 31 décembre.

Le 5 juillet, M. Annan doit effectuer une visite d’une journée à Abidjan, où il visitera notamment l’Opération des Nations unies dans ce pays (Onuci).

La Côte d’Ivoire est coupée en deux depuis septembre 2002 après un coup d’Etat raté contre le président Gbagbo. Depuis, les Forces Nouvelles (FN, ex-rébellion) contrôlent le nord du pays.

L’Onu, souscrivant à une proposition du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l’UA, a prolongé d’un an le mandat du président ivoirien qui s’est achevé en octobre 2005. Elle lui a adjoint un Premier ministre doté de pouvoirs élargis, Charles Konan Banny, chargé d’une "feuille de route" devant aboutir à des élections, dont la présidentielle avant fin octobre.

AFP

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