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Filière coton en Afrique : Améliorer l’appareil de production

Publié le jeudi 22 juin 2006 à 07h07min

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Après deux jours de travaux, le séminaire international sur le développement du coton africain a pris fin, le mardi 20 juin dernier. Depuis la présentation de l’initiative sectorielle du groupe des quatre (Burkina, Mali, Tchad, Bénin) en faveur du coton à l’OMC en avril 2003, les réunions sur l’or blanc se multiplient de plus en plus.

En effet, les pays producteurs du coton de l’Afrique de l’Ouest et du Centre sont déterminés à trouver une solution définitive au dossier coton. La réunion organisée à Ouagadougou les 19 et 20 juin, entre dans ce cadre. Pendant 48 heures, les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ainsi que les partenaires européens et américains ont passé en revue, la situation actuelle que traverse la filière cotonnière africaine. Une situation qui se révèle très complexe et difficile au regard de la chute permanente des prix sur le marché international due surtout aux subventions américaines et européennes à leurs producteurs.

Toute chose qui compromet l’avenir de plusieurs millions de personnes en Afrique, que ce soit de façon directe ou indirecte. Vu surtout que le coton contribue à 5 à 10 % du Produit intérieur brut (PIB) et plus à 60 % des recettes des exportations agricoles des pays de l’Afrique de l’Ouest.

Le séminaire de Ouagadougou est d’autant plus important qu’il se situe à quelques jours des grandes consultations de l’OMC. C’est ainsi qu’il a été demandé à chaque pays de redoubler d’effort et d’apporter tout le soutien nécessaire aux propositions de modalités pour le coton soumises par le groupe des quatre au sous comité coton de l’OMC.

En attendant que cette lutte pour un commerce équitable aboutisse, les participants ont souligné l’importance pour les Africains de renforcer la compétitivité de la filière avec les éventuelles réformes internes que cela implique. Il s’agit surtout d’améliorer l’appareil de production en prenant en compte la biotechnologie, en particulier l’expérimentation du coton transgénique.

Les pays africains ont été également encouragés à développer l’industrie textile dans leurs pays respectifs afin de pouvoir absorber une grande partie de la production de la fibre. L’Union européenne, quant à elle, se dit disposée à plaider auprès des pays émergents où se concentre la production des textiles afin qu’ils ouvrent leur marché aux exportations de coton des pays les moins avancés. Ces pays constituent en effet les principaux marchés d’importation du coton brut dans le monde.

Fatouma Sophie OUATTARA
Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 3 juillet 2006 à 11:59, par Philippe Coquart France En réponse à : > Filière coton en Afrique : Améliorer l’appareil de production

    Bonjour,

    Merci de cette possibilité d’évoquer la filière coton, une nouvelle fois.

    1/ Est-il possible de se procurer les (des) interventions à ce séminaire ?

    2/ Coton transgénique, évoqué, on peut l’imaginer, pour tenter de casser la tendance à la diminution des rendements ? Quels inconvénients ...?

    3/ Appréciation des nouvelles formes d’organisation des filières : privatisation, coordination des acteurs. L’ancienneté de l’expérience béninoise devrait permettre de s’en faire une idée, en dehors d’un rejet a priori mais aussi d’une validation aveugle. Il ne semble tout de même pas que les résultats soient "extraordinaires".

    4/ Où en sont les projets de financements de nouveaux fonds de stabilisation ?

    5/ Point fort intéressant de votre cr : celui de relancer les investissements à l’aval. Cela nous ramène trente ou quarante ans en arrière au moment des investissements dans la filature, le tissage, la confection, etc. Echec massif sauf, peut-être au Nigéria et en Afrique du Sud. Effet de la politique monétaire (zone franc), de l’accord multifibre, des politiques des investisseurs du Nord recherchant la maximisation du retour sur investissement à très court terme, incapables d’une recherche de baisse des coûts en raison, en particulier, de choix techniques non adaptés.

    Y a-t-il de nouveaux projets en la matière, les bailleurs de fonds vont-ils enfin s’y réintéresser, existe-t-il des études qui permettent de relancer l’idée ??

    Remerciements

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