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Société nouvelle des Grands moulins du Burkina : Bientôt de la farine de blé sur le marché

Publié le jeudi 22 juin 2006 à 07h14min

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Salif Ouédraogo (gauche), PDG du groupe Nesko

Une signature de convention d’établissement dans le cadre de la reprise des activités des Grands moulins du Burkina (GMB) par le Groupe NESKO et ses partenaires que sont les Grands moulins de Strasbourg et la Société MAES, a eu lieu, samedi 17 juin 2006.

Sous la nouvelle administration, la société GMB fait désormais place à une nouvelle entité juridique qui est la Société nouvelle des Grands moulins du Burkina (SN-GMB).

Créé en 1970, les GMB installés à Banfora, capitale de la province de la Comoé, devaient, après une trentaine d’années d’activité, subir non seulement la rigueur de la récession économique qui a frappé nos pays, mais également les conséquences de la crise ivoirienne et des problèmes de gestion.

Ainsi, malgré tous les efforts consentis par l’Etat pour redresser la barre, la situation d’exploitation de la société est allée de mal en pis, pour aboutir à une cessation de paiement en 2002 au moment où son passif exigible dépassait quatre milliards de FCFA. En janvier 2003, la société a été placée sous redressement judiciaire et en août de la même année, les créanciers ont opté de poursuivre ses activités mais cette fois-ci, avec un repreneur.

Pour ce faire, il a fallu ramener les créances au montant raisonnable de 2,3 milliards de FCFA. C’est ainsi que le Groupe Nesko dirigé par M. Salif Ouédraogo, jeune et dynamique opérateur économique burkinabè et ses partenaires des Grands moulins de Strasbourg et de la Société MAES l’a emporté sur d’autres candidats qui étaient en lice pour la reprise des GMB. Notification leur a été faite en novembre 2005.

La convention signée le 17 juin a pour but de fixer les obligations faites au repreneur et les engagements de l’Etat pour une bonne mise en route des activités de la SN-GMB. Ainsi, le repreneur devra préserver les emplois, réhabiliter l’unité d’aliments pour bétail, le moulin de transformation des céréales locales et installer un moulin neuf pour la fabrication de la farine de blé.

L’Etat pour sa part, s’engage à octroyer des avantages fiscaux à la nouvelle société, notamment l’exonération d’impôts pendant la période de remboursement des créances et l’importation, au taux réduit de 7,5 %, des équipements et pièces de rechange pour l’installation d’un nouveau moulin et la réhabilitation des anciens moulins. Avant la signature de la convention, le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat a rappelé ces obligations au groupe Nesko et à ses partenaires, avant de leur souhaiter bon vent tout en les invitant à être « perspicaces, inventifs et innovants ».

Le message a été bien reçu puisque, dans sa réponse, M. Salif Ouédraogo a rassuré les ministres de « notre détermination à agir dans le sens de la pleine réalisation des objectifs que l’Etat s’est fixés dans cette reprise et pour la concrétisation des espoirs qu’elle fait naître auprès des populations de la Comoé et singulièrement, des travailleurs des GMB ». Il a ajouté avec force que « l’ambition de la SN-GMB, avec l’appui de ses partenaires, est de créer une minoterie des plus modernes et performantes qui fera des envieux ».

A l’endroit de la clientèle, M. Salif Ouédraogo a donné l’assurance que « nous fabriquerons des produits de qualité et en quantité » avant de préciser que cette clientèle ne se limitera pas seulement aux Burkinabè, mais également aux consommateurs de la sous-région ouest-africaine « dans la mesure où il y a un espace communautaire à exploiter ».

Pour terminer, le chef de file des repreneurs a émis le souhait que la suite du processus s’accélère, afin de leur permettre de terminer les travaux préliminaires et lancer très bientôt la production de la farine SN-GMB pour répondre au vœu pressant du président du Faso de voir les GMB se remettre sur pied rapidement.

DCPM/MCPEA

Sidwaya

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