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MCA / secteur privé et Banque mondiale : Une opportunité pour le secteur privé

Publié le samedi 17 juin 2006 à 10h24min

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Le Millennium Challenge Account (MCA) a rencontré le mercredi 14 juin 2006 le secteur privé et la Banque mondiale à Ouagadougu. Dans le cadre du processus de développement du programme Millennium Challenge Account (MCA), les experts de ladite institution ont échangé avec le secteur privé et la Banque mondiale dans l’enceinte du SIAO à Ouagadougou.

Le coordinateur du MCA, Joseph Bissiri Sirima a expliqué aux investisseurs privés les opportunités que leur offre le programme MCA. En effet, depuis novembre 2005, le Burkina Faso fait partie des 23 pays retenus dans le cadre d’un programme des Etats-Unis d’Amérique qui a pris une décision depuis la conférence de Monterry en 2002 au Mexique, de fournir plus de ressources au pays en développement. Lesdits pays sont considérés parmi tant d’autres critères comme opérant dans le sens de la démocratie et de la bonne gouvernance.

Ils travaillent donc à réduire la pauvreté et les retombées de la croissance sont optimales parce que les plus démunis ont accès aux investissements. Dans la même lancée, les politiques avisées favorisent les investissements des capitaux privés. Le programme MCA appuyera les différents projets des investisseurs du secteur privé en tenant compte de certains critères. Le coût et le démarrage d’une entreprise au Burkina Faso sont pris en compte ainsi que la politique commerciale et les procédures d’importation et d’exportation.

Un regard est aussi porté sur la politique fiscale dans laquelle évolue le secteur privé. Le coordinateur du MCA, Joseph Bissiri Sirima a demandé aux investisseurs d’énumérer de façon précise les obstacles majeurs liés à leur secteur et de faire des propositions après diagnostic des maux afin que les projets qu’ils ficelleront soient crédibles auprès du Millennium Challenge Corporation, l’institution-mère basée aux USA. Le fonds mis à la disposition des 23 pays retenus est de 3000 milliards de F CFA.

A ce jour, 900 milliards ont déjà été décaissés. Le Bénin est le seul pays parmi les 10 pays africains à avoir touché de l’argent (185 milliards) de ce programme prévu pour cinq ans. « Il n’y a pas de quota par pays, c’est pourquoi il faut faire vite et bien pour que d’ici juin 2007, les investissements commencent sur le terrain », a conclu Joseph Bissiri Sirima, le coordinateur du Millennium Challenge Account.

Hamadou TOURE


Les avis de deux acteurs

El Hadj Hamadé Ouédraogo, directeur général de la Chambre de commerce, d’industrie et de l’artisanat : « Nous sommes venus nous informer sur le programme du Millennium Challenge Account. Au niveau dudit secteur, nous connaissons depuis longtemps nos obstacles.
Au niveau des infrastructures de base, les coûts des facteurs sont lourds et empêchent les investissements d’être efficaces. Les coûts de production du pétrole, de d’électricité et le manque de route sont un frein aux affaires.

Il y a aussi des obstacles internes au secteur privé que nous prendrons en compte dans les consultations ».

Issaka Kargougou, directeur général de la maison de l’Entreprise : « Ce programme constitue une chance inouïe pour le Burkina Faso dans le mesure où il a des ressources importantes à offrir aux pays concernés. Le secteur privé, l’un des moteurs de l’économie de ce pays a besoin lui aussi de ces ressources pour faire face aux obstacles qui empêchent son plein essor. Le secteur privé proposera des projets qui vont contribuer à accélérer la croissance économique.

Le programme MCA touche un point essentiel. Il s’agit de la réglementation économique. A ce niveau, il y a encore des efforts à faire au Burkina Faso pour que ce pays soit une terre d’accueil d’investisseurs directs étrangers. Il faut aussi le développement des infrastructures économiques pour accompagner le secteur privé.

Nous sommes un pays enclavé et même à l’intérieur, certaines villes sont enclavées par rapport à d’autres. Le secteur privé ne peut se transformer en investisseur institutionnel et construire des routes. Il faut donc un travail préalable pour que le secteur privé puisse exercer pleinement son rôle ».

H.T

Sidwaya

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