La future ligne de chemin de fer qui doit relier Ouagadougou à Accra est en bonne voie. Mais il reste de nombreux obstacles, comme le financement de la réalisation des travaux, les problèmes de transit intérieurs ou les infrastructures. C’est pour trouver des solutions que le comité d’experts s’est réuni pendant deux jours dans la capitale burkinabè.

Celui-ci a rendu un communiqué faisant état de l’avancée de leurs travaux suite aux recommandations faites à Accra en 2005 lors de leur précédente réunion. Ainsi, le financement de l’Agence canadienne pour le développement international (ACPI), permettant l’étude de faisabilité environnementale de la ligne a été obtenu. Celle-ci a d’ailleurs commencé, et on attend les résultats pour le mois de juillet 2006. L’étude économique devrait suivre imminemment. Concernant les autres sources de financement, et en application des recommandations faites à Accra, une nouvelle requête conjointe a été faite auprès de la Banque africaine de développement (BAD).

D’autre part, les experts suggèrent aux deux Etats de faire une demande d’aide auprès du gouvernement indien. Celui-ci a mis en place un programme d’appui, Team- 9 à destination de huit Etats africains dont le Burkina et le Ghana.Les deux ministres des Transports ont assuré qu’ils suivront les recommandations pour bénéficier du programme Team-9. Le comité a également recommandé un renforcement du travail des chefs de projet entre les réunions des experts. En plus de toutes ces questions, le comité s’est attardé sur les problèmes d’infrastructures portuaires et de transit.

Il existe des difficultés de transit dans le corridor ghanéen. Les experts de ce pays ont assuré que des dispositions seraient prises pour atténuer ces problèmes. De plus, ils ont informé leurs pairs de nouvelles mesures prises pour assurer la sécurité des biens et des personnes dans les ports de Téma et Takoradi. Pour sa part, la partie burkinabè s’est engagée à susciter une réunion du comité technique paritaire, pour discuter des différents accords sur le transport et le transit routier.

Le ministre des ports et des chemins de fer ghanéen, Christophe Ameyaw Akumfi s’est dit satisfait du travail réalisé pendant cette réunion qui permettra au projet d’avancer.

« En commençant les études de faisabilité nous avons fait un pas un avant ». Mais il a également rappelé « qu’une seule source de financement est insuffisante, c’est pour en trouver d’autres que les deux pays doivent joindre leurs efforts ».

Son homologue burkinabè, Gilbert Noël Ouédraogo a soutenu que le Burkina travaille pour résoudre les problèmes de transport sur son territoire. Car c’est un lieu de passage pour les Nigériens et Maliens qui veulent se rendre au Ghana. Cette ligne sera utile aussi bien pour le transport des hommes que celui des marchandises, selon le ministre ghanéen : « nous croyons à ce projet pour le développement de nos deux économies ».

Estelle MILLOU, (Stagiaire)

Sidwaya