LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Secteur agricole : Des emplois à l’horizon

Publié le mardi 13 juin 2006 à 08h12min

PARTAGER :                          

A la veille du lancement officiel de la campagne agricole 2006-2007, qui a eu lieu le 9 juin dernier, Léo a abrité un forum des jeunes sur la modernisation de l’agriculture. Pour la toute première fois, le lancement officiel de la campagne agricole a été précédé d’un forum.

Une innovation majeure qui a permis à plus de deux cents jeunes venus des 13 régions du Burkina d’échanger autour du thème "Développement et modernisation de l’agriculture : solution au problème d’emploi des jeunes".

Une opportunité que les cadres du ministère de l’Agriculture et ceux du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi ont saisie pour convaincre les jeunes qui hésitent encore à se lancer dans l’agriculture, que l’activité agricole n’a rien de dévalorisante. Bien au contraire, l’activité agricole serait un secteur d’avenir au Burkina et offre d’immenses opportunités d’emplois.

En effet, outre le fait qu’elle occupe plus de 80% de la population, l’activité agricole connaît ces dernières années, l’arrivée d’une nouvelle génération d’exploitants agricoles. Il s’agit pour la plupart de jeunes ayant un niveau d’instruction scolaire élevé. Les cultures irriguées emploient à elles seules plus de 100 000 exploitants dont 80 000 maraîchers.

Au regard de toutes ces potentialités, M. Mahamadi Bembaba, haut-commissaire de la province de la Sissili, a soutenu que l’insertion professionnelle des jeunes dans l’agriculture est une solution efficace contre le sous-emploi et le chômage. C’est une politique qui figure en bonne place dans le programme quinquennal de Blaise Compaoré que le gouvernement s’attelle à mettre en œuvre. Les chambres régionales d’agriculture ont, en cela, un rôle important à jouer.

Comment faire face au contexte économique de plus en plus marchand et mondialisant, comment assurer l’insertion professionnelle des nouvelles générations et comment améliorer la productivité du sol et la qualité du travail, sont entre autres questions auxquelles les participants se sont évertués à répondre. Ainsi il a été souhaité l’adoption d’une stratégie nationale de fixation des jeunes dans leurs terroirs qui constitue à leurs yeux, la première condition de réussite du développement et de la modernisation de l’agriculture.

Les participants ont également recommandé la création d’un fonds national d’insertion des jeunes dans l’agriculture en vue de garantir le succès de cette nouvelle politique. La mise en œuvre diligente de la politique nationale de sécurisation foncière serait l’une des solutions à la problématique d’accès à la terre des jeunes et des femmes.

Fatouma S. OUATTARA
Olivier Alexandre

AIB/Léo

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)