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Politiques économiques, structurelles et sociales : Le Burkina dans les bonnes grâces du FMI

Publié le lundi 12 juin 2006 à 14h25min

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Scott Rogers

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par M. Scott Rogers séjourne au Burkina depuis une quinzaine de jours. A l’issue des concertations qu’elle a effectuées avec les autorités et l’ensemble des acteurs au développement, la mission a noté des progrès significatifs en matière de croissance et de réduction de la pauvreté.

Les indicateurs de développement au Burkina au titre de l’année 2006, sont au vert. C’est la conclusion d’une mission du Fonds monétaire international, qui a séjourné au Burkina du 23 mai au 6 juin 2006. La mission conduite par M. Scott Rogers a révisé à la hausse, c’est-à-dire à 5,6%, la projection de la croissance réelle du PIB en 2006. Même si cette estimation du taux de croissance est loin d’atteindre celui de l’année 2005 qui est de 7,1%, il est tout de même acceptable selon les experts, eu égard au contexte international, peu favorable à un pays comme le Burkina Faso, enclavé et importateur de pétrole.

En effet, depuis l’année dernière, le pays fait face à des défis économiques de taille, dus essentiellement à la baisse importante des cours mondiaux du coton et à une forte augmentation des prix du pétrole sur le marché mondial. Seuls les progrès observés dans le domaine agricole ont pu jusqu’alors compensé le ralentissement des autres secteurs d’activité. Une situation qui devrait se maintenir au regard de la bonne pluviométrie annoncée.

Le chef de mission du FMI, Scott Rogers, a échangé avec le Premier ministre au cours de son séjour.

Le taux d’inflation devra également se maintenir autour de 3%, toute l’année. Selon Monsieur Rogers, tous les critères de performance quantitatifs pour fin mars 2006 ont été respectés. Il s’agit surtout des emprunts locaux, la non-accumulation des arriérés et l’endettement non-concessionnel. La mission note cependant un déficit budgétaire moyennement plus élevé que prévu. Cela est sans doute dû au taux élevé et soutenu de mise en œuvre du programme d’investissement public et à l’augmentation des dépenses dans les programmes sociaux prioritaires.

Concernant les réformes structurelles en cours, le bilan est plus ou moins mitigé. C’est le cas par exemple, de la Brigade mixte Douanes-Impots dont le rapport de contrôle n’est pas encore soumis au ministère des Finances malgré sa mise en place effective depuis 2005. De même, le rapport sur le recensement des contribuables devant être achevé en mi-mai, n’est toujours pas effectif.

Aussi, pour aider le gouvernement à faire face à quelques dépenses supplémentaires relevant des secteurs sociaux prioritaires, le FMI, la Banque mondiale, la BAD et d’autres bailleurs de fonds vont apporter des ressources additionnelles au budget 2006. Ces dépenses concernent essentiellement les avancements de la fonction publique pour la période 2003-2005, les factures de services publics élevées, le remboursement de crédits TVA, la sécurité alimentaire et le fonds de lissage de la filière coton.

Cet appui supplémentaire du Fonds monétaire international entre dans le cadre de l’accord FRPC (Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance), approuvé par le Conseil d’administration du FMI depuis le 11 juin 2003 afin d’appuyer la mise en œuvre des programmes économiques du Burkina Faso. Ainsi, le Burkina a obtenu au titre du premier décaissement, environ 19 milliards de F CFA. Au cours de cette année, plus de 16 milliards de F CFA ont été décaissés. La FRPC est une facilité concessionnelle du FMI pour les pays à faible revenu.

Les programmes soutenus par la FRPC se fondent sur les stratégies nationales de réduction de la pauvreté impliquant la société civile et les partenaires au développement . Les prêts accordés par le FMI au titre de la FRPC, sont remboursables sur 10 ans avec un taux d’intérêt annuel de 0,5%

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

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