On annonçait dans notre édition du mardi 10 février la présence dans notre pays du président de Progossa Investment, Jacques Dupuydauby. Celui-ci, au cours de son passage, a pu rencontrer des autorités étatiques, des opérateurs économiques et des personnalités du monde financier.

Dans son approche prospective, il dit avoir cherché à savoir ce que notre pays, aussi enclavé soit-il, pouvait attendre d’une société comme la sienne (gestionnaire et manutentionnaire sur plusieurs ports de la côte africaine). Dupuydauby avait certes son idée à lui sur ce qu’il comptait faire au Burkina, mais en homme averti, il a privilégié l’écoute. De ses audiences, il est ressorti que tous ses interlocuteurs sont contre le système du monopole, donc pour le partenariat. D’ailleurs, cette conception entre en droite ligne dans le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

En outre, le président du groupe Progossa a ressenti la très grande volonté de la part de nos autorités de faire en sorte que nous puissions avoir un contrôle de nos marchandises qui partent des ports, depuis le chargement jusqu’au postacheminement. Ainsi donc, M. Dupuydauby affirme qu’il s’est engagé auprès du ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat à conduire ce projet "pour les Burkinabè et avec les Burkinabè". C’est la raison pour laquelle, d’entrée de jeu, il a indiqué à ses interlocuteurs qu’au niveau du capital de la future société de gestion du port sec, il ouvrira une large partie aux "intérêts institutionnels et privés ".

On peut déjà comprendre que Progossa n’apportera en somme que sa technicité et son savoir-faire. Sans avoir d’a priori, Jacques Dupuydauby avoue que son groupe fera ce que le Burkina attend de lui. Pour ce qui est du port sec, il s’agit surtout d’assurer une fiabilité sans reproche, c’est-à-dire, travailler de façon harmonieuse avec l’ensemble des composantes de notre pays. Le groupe a pris rendez-vous dans 3 mois pour présenter un dossier finalisé sur le projet du port sec. Mais d’ores et déjà, cela donne une autre vision du transport maritime en ce sens que ce projet, très ambitieux, permettra un suivi des marchandises.

Kader Traoré
L’Observateur