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3es Journées portes ouvertes des douanes : Echanger pour mieux se faire connaître

Publié le vendredi 26 mai 2006 à 07h11min

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Antoine Zoungrana, Dg des Douanes

La direction régionale de l’Ouest des douanes, à l’instar des autres régions douanières, a organisé du 22 au 26 mai 2006 à Bobo-Dioulasso, ses troisièmes Journées portes ouvertes sur le thème “Un commerce mondial plus sûr grâce à la sécurisation et la facilitation des échanges ”.

Le clou des activités de ces journées a été la rencontre entre le directeur général des douanes Antoine Zoungrana et les opérateurs économiques de la région qui ont saisi l’occasion pour s’informer davantage sur les rouages de la douane.

L’activité phare des JPO de l’administration des douanes à Bobo-Dioulasso a été la conférence autour du thème portant sur le Commerce mondial, la sécurisation et la facilitation des échanges. Cette conférence qui a eu lieu le 24 mai à la Chambre de commerce a connu la présence du directeur général des douanes, Antoine Zoungrana et celle des premières autorités de la région des Hauts-Bassins. A l’ouverture, le gouverneur, Mathieu Bêbrigda Ouédraogo déclarait à l’endroit des opérateurs économiques : “ L’administration des douanes nous ouvre ses portes pendant cinq jours.

A vous d’en tirer le maximum d’informations et de renseignements pour pouvoir vous permettre de mieux gérer vos affaires”. Le DG des douanes a justifié ces échanges avec les opérateurs économiques par le fait que “Bobo-Dioulasso est avant tout, la capitale économique du Burkina ”. L’exposé fait par le directeur régional de l’Ouest, Antoine Konditamdé a fait ressortir les actions menées dans le cadre de la sécurisation et la facilitation des échanges, de même que les perspectives. D’emblée, il a précisé que : “ la sécurisation a pour but de protéger l’économie nationale contre les échanges déloyaux et frauduleux. Elle a également pour but de protéger la société contre tout acte terroriste”.

Quant à la facilitation des échanges, elle vise selon lui, “ à simplifier les procédures et à réduire les obstacles non tarifaires, notamment la multiplicité des documents exigibles et les difficultés de leur obtention ainsi que les contrôles excessifs. Ces obstacles entravent le commerce international et limitent le développement des échanges”. Pour mener à bien ces deux constantes indispensables à la bonne marche des échanges, l’administration des douanes du Burkina, avec l’appui des autorités de tutelle, a pris des mesures visant la facilitation et la simplification des procédures de dédouanement. L’octroi des régimes suspensifs ou économiques, le renforcement des capacités humaines, la collaboration avec les autres administrations, le développement du partenariat avec le secteur privé et la lutte contre la criminalité transfrontalière sont également à inscrire dans ce registre.

En termes de perspectives, l’administration envisage de renforcer son partenariat avec le secteur privé, poursuivre la modernisation pour la mise en œuvre des fonctionnalités de SYDONIA (pour un suivi permanent des marchandises), le renforcement des équipements et infrastructures et par une réforme institutionnelle. A ces mesures, la douane du Burkina entend greffer le renforcement des capacités humaines (douaniers, commissionnaires agréés en douane, opérateurs économiques), l’assistance administrative mutuelle. On peut enfin citer la construction des Bureaux à contrôles nationaux juxtaposés (BCNJ) aux frontières Togo-Burkina, Ghana-Burkina et Mali-Burkina.

Des BCNJ qui, dit-on, “ supprimeront les arrêts successifs dans chaque partie et permettront d’effectuer les formalités de sortie d’un pays et d’entrée dans l’autre ”. A Bobo-Dioulasso, il y a la construction de la gare routière internationale (Bobo inter) et d’un point de dédouanement des véhicules automobiles. L’idéal aurait été l’érection d’un bureau propre à ce genre d’opération, mais le volume actuel de dédouanement (un véhicule par jour) ne le permet pas pour le moment.

Les exportateurs de bétail et les importateurs de produits du cru de Bobo-Dioulasso ont exprimé leurs préoccupations quant aux éventuels droits de douane à payer. Aux premiers, le directeur général de la douane a expliqué que les droits perçus sur l’exportation du bétail et des cuirs et peaux participent du souci de ne pas brader nos richesses sans contrepartie. Il a invité les importateurs de produits du cru à se munir de la déclaration d’exportation pour ne pas se voir “ amender ” par les agents de la douane.

Ce qui ne les exempte pas cependant du paiement des autres taxes inhérentes à la nature de leurs produits. Les importateurs de véhicules avaient souhaité pouvoir payer les frais de dédouanement après avoir eu des acquéreurs pour ces véhicules. “ Tant que les véhicules resteront aux abords des routes, ce n’est pas possible ”, a rétorqué Antoine Zoungrana.

Pour le directeur général des douanes, l’administration des douanes a maintes fois été dupée de cette manière parce qu’ “ il y a des véhicules qui ont circulé pendant quatre ans sans avoir été dédouanés jusqu’à ce que les moteurs soient enlevés ”. Il leur a donc conseillé la construction d’entrepôts clos s’ils veulent bénéficier de mesures préférentielles de la part de l’administration douanière.

En marge de la conférence et de l’inauguration d’un stand d’information sur les rouages de la douane, le temps était à la détente et à la compétition à travers l’organisation d’une course cycliste féminine, d’un cross populaire et d’un match de football. Parmi les activités sportives, c’est par le cross populaire qu’ont été lancées ces journées portes ouvertes le 22 mai à Bobo-Dioulasso.

La journée du 25 mai 2006 a été beaucoup plus sociale. En effet, l’administration douanière a remis des vivres à la Maison d’arrêt et de correction, au Centre hospitalier universitaire Souro Sanou et à deux orphelinats de la ville de Bobo-Dioulasso.

Urbain KABORE
Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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