C’est en début d’après-midi que des équipes de la direction provinciale des ressources animales du Houet, appuyées par une mission venue de Ouagadougou, ont sillonné les concessions du secteur n°20 pour saisir les poulets, les pintades, les dindons, les canards, les oiseaux et les œufs qui s’y trouvaient.

Concession par concession, ces équipes ont saisi tout ce qui est volaille et enlevé tous les œufs dans la zone concernée. La plupart des propriétaires étaient consentants et certains avaient même mis en cage leurs volailles, en attendant l’arrivée des équipes. Si certains étaient visiblement contents de s’en débarrasser, d’autres plutôt pris de court, le faisaient à contrecœur. C’est le cas de la vieille Korotimi qui, impuissante et mine défaite, se voyait exproprier de sa douzaine de poulets.

Un membre de l’équipe a dû lui expliquer le bien fondé de l’opération pour qu’elle déclare, après un long soupir : « si c’est réellement à cause d’une maladie que vous attrapez tous mes poulets, je m’incline ». L’opération pouvait se poursuivre sans ombrages, sauf que l’incinération a dû être reportée au lendemain 23 mai 2006, parce que le site d’incinération choisi avait été infesté d’abeilles.

Il faut noter que pour circonscrire le fléau, un arrêté communal en date du 20 mai 2006 déclare le secteur n°19 (zone industrielle), les villages de Kodéni et de Logofourousso « zones d’interdiction ».

Pour toute la volaille capturée et incinérée, les propriétaires seront, dit-on du côté de la direction provinciale des ressources animales, indemnisés en fonction de la nature de la volaille.

Mais d’ores et déjà, le directeur provincial des ressources animales du Houet, Augustin Bassinga, invite les populations à plus d’hygiène et à ne pas paniquer. Il insiste surtout sur la bonne cuisson de cette volaille pour tuer tout virus qui pourraient s’y trouver.

Urbain KABORE

Sidwaya