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Crise Ivoirienne : Banny à l’épreuve du feu

Publié le mardi 23 mai 2006 à 05h49min

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La réunion de Yamoussoukro du 28 février 2006 avait suscité beaucoup plus que de l’espoir. Le Premier ministre Charles Konan Banny en réussissant la prouesse de convier les quatre principaux protagonistes de la crise ivoirienne autour d’une même table donnait un signal fort sur ses ambitions et sa capacité à mener cette ultime tentative de gagner la paix.

En deux mois et demi, de l’eau a coulé sous les ponts et l’heure est à présent aux choses concrètes. Et chaque fois qu’il est question de matérialiser dans les faits la marche vers la paix, le camp présidentiel sort de l’ombre et donne de la voix.

Pour faire simple avec à sa tête Laurent Gbagbo lui-même, ce camp qui n’attend pas lâcher "son bien" somme Konan Banny de procéder d’abord et avant quoi que ce soit au processus de désarmement, démobilisation, recasernement.

Or, on sait que l’autre camp réclame en préalable le processus d’identification des populations. Deux avis divergents qui soumettent le Premier ministre à rude épreuve parce que les débats inter-ivoiriens finissent toujours dans une impasse.

Laurent Gbagbo en est si intimement persuadé qu’il rappelle à la cantonade qu’en cas de non tenue des élections à la date dite du 30 octobre, il reste à son poste de président de tous les Ivoiriens. C’est dire si la tâche devant Konan Banny sera compliquée et qu’aucune tentative de lui mettre des bâtons dans les roues ne lui sera épargnée.

L’avantage si tant est qu’on peut parler ainsi, du Premier ministre actuel est qu’il savait d’avance où il mettait les pieds. En acceptant dès son intronisation que rien ne se fera dans la facilité, il sait que le plus dur vient de commencer. A lui de rester calme et serein face à ces premières salves qui renvoient la rencontre de Yamoussoukro au rang de jeu d’enfants.

Face à ce début de tempête, seule lui reste sa feuille de route. En aucun cas, il ne devrait s’en écarter. Le salut passe par là.

Souleymane KONE

L’Hebdo

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