Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
- Sarkozy et Boni Yahi
Le ministre français de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy se souviendra certainement pendant longtemps, de sa visite, la semaine dernière, au Mali et au Bénin où il s’est rendu pour expliquer la nouvelle politique française sur l’immigration.
Dans ces deux pays dont le choix n’est pas innocent, Sarkozy qui s’est fait taxé, entre autres, « de raciste, de xénophobe, d’ingrat « par des populations en colère, a pris la mesure exacte de l’hostilité des Africains à sa politique qui vient réglementer de manière encore plus draconienne, l’entrée et le séjour des étrangers en France ainsi que le droit d’asile.
A Bamako comme à Cotonou, le ministre français de l’Intérieur a répété à ses interlocuteurs et à qui veut l’entendre que son pays ne veut plus subir les « irrégularités » et le « laxisme » dans la gestion des flux migratoires. Ces mesures, on le sait bien, répondent avant tout à des préoccupations de politique intérieure.
Il en a été toujours ainsi dans cette France où l’approche des campagnes électorales comme la présidentielle de l’année prochaine, donne lieu à toutes sortes de calculs politiques. C’est de bonne guerre, dit-on, surtout pour Sarkozy, d’origine hongroise, qui n’a jamais fait mystère de ses ambitions présidentielles et dont la loi sur l’immigration vise avant tout, à courtiser l’électorat « nationaliste » de ce vieux « baroudeur » politique qu’est Jean Marie Le Pen. Un homme qui, à la présidentielle 2002, a « surpris » en arrivant en deuxième position et qu’il ne faut donc plus sous-estimer.
Faut-il pour autant que les Français en arrivent à ces mesures extrêmes dont les principales victimes sont les Africains et plus particulièrement, les Négro-africains dont les parents ont donné leur vie pour libérer la France ? Faut-il rappeler que la présence de nombre de ces Africains a été, à une certaine époque, voulue par une France à la recherche d’une main d’œuvre ? Faut-il ajouter que la plupart de ces immigrés sont en quête de meilleures conditions de vie que leurs pays d’origine ne leur donnent pas toujours ? Faut-il dire que la France, aujourd’hui en perte de vitesse, appartient aussi aux Africains qui se sont sacrifiés pour elle dans nombre de domaines ?
Chaque pays a le droit de gérer comme il l’entend, l’accueil des étrangers. Ce qui est condamnable, ce sont les calculs politiciens et mesquins qui se cachent derrière ces politiques. Les médias nous montrent, chaque jour, ces images insupportables d’Africains qui trouvent la mort sur la route de « l’eldorado » occidental. Grâce toujours aux médias, nous sommes quotidiennement témoins des conditions inhumaines, des actes racistes que vivent les immigrés en Europe. A qui la faute ?
Sarkozy a déclaré lors de sa visite à Bamako que nous sommes en partie responsables de ce qui nous arrive et qu’il faut rompre avec la politique parternaliste. Quoi de plus vrai ! Les protestations entendues à Bamako et à Cotonou sur la politique de la France sont compréhensibles. Mais elles ne doivent pas traduire le refus de prendre nos responsabilités, de nous assumer.
Les discours sur le néo-colonialisme, les interventions françaises ou étrangères en Afrique ont, de moins en moins d’emprise parce que l’esprit de responsabilité n’est pas toujours la chose la mieux partagée dans nos Etats dont bon nombre souffrent manifestement de mauvaise gouvernance, de l’incurie de leurs dirigeants. Ils sont nombreux les pays africains, gâtés par la nature et regorgeant de richesses fabuleuses, qui végètent dans la misère.
Dit autrement, les Africains peuvent bien créer les meilleures conditions de vie possibles pour leurs populations au lieu de se voir fermer les portes de l’Occident par des lois sur l’immigration. Ils pouvaient mettre, eux aussi sur pied, leurs lois sur l’immigration à partir desquelles ils filtreraient l’arrivée de certains étrangers qui contribuent à la perverssion de nos mœurs par leurs comportements. Il n’est pas question ici de donner des leçons à la France.
Les Africains devraient aussi balayer devant leurs portes. Le président Abdoulaye Wade du Sénégél n’a pas du tout tort quant il affirmait qu’un Africain est mieux traité en Europe qu’un Burkinabè en Côte d’Ivoire. Avec sa loi, Sarkozy nous a rappelé nos responsabilités. En France comme dans bon nombre de pays européens, une nouvelle génération de dirigeants sourds à nos jérémiades, à nos discours défaitistes, monte. Il faut en tenir compte. Il faut que les Africains se décomplexent.
Bessia BABOUE
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 22 mai 2006 à 16:34, par Johann (dans l’éducation depuis 25 ans) En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
Bonjour ; J’ai peu l’habitude d’utiliser les forums, mais je pense pouvoir apporter ma modeste contribution au débat.
Combien de personnes savent que dans certaines communes d’Ile de France (banlieue de Paris), on peut trouver jusqu’à 86
nationalités différentes, dans des villes de moins de 50 000 habitants ????
Comment faire pour que toutes et tous se sentent bien ? Comment "intégrer" ? Certains le veulent-ils vraiment ? Comment faire aimer et adopter les valeurs républicaines à des communautés (souvent les - de 30 ans) qui ne le souhaitent apparemment pas ?
Dans certains établissements scolaires, les jeunes déclarent (je cite) : "se sentir musulman(e)s ou juifs(ves) avant d’être Français !!! Difficile de leur expliquer que c’est justement contraire à l’Esprit Républicain que nous essayons de leur inculquer.
Toutes les communautés font de l’école (au sens large) le lieu de revendications et d’affirmation de soi, bien compréhensible à cet âge. Les derniers problèmes en date sont liés au souci du parlement français de légiférer (et de pénaliser) sur la non-reconnaissance du génocide Arménien par les Turcs en 1915. C’est hélas un prétexte de plus pour "nos chères têtes blondes" (je plaisante !!) de se bagarrer dans et en dehors des établissements scolaires. Pour conclure, avant de nous prendre pour une nation de racistes, donnez-nous des solutions, faites des propositions, donnez-nous des pistes de travail à explorer. Nous avouons notre désarroi et nos faiblesses face à des problèmes et des situations qui nous échappent et nous dépassent . Merci.
Le 22 mai 2006 à 17:56 En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
Mon probleme ne tient pas de la legislation, je trouve normal de legiferer sur l’immigration mais quand Sarkozy surfe sur la fibre raciste notamment en diaboliant le noir pour se faire elire president c’est inacceptable. Quand il veut eviter le regroupement familial, le mariage entre le noir et le blanche( car c’est de cela qu’il s’agit) je pense qu’il va vraiment loin dans sa croisade. J’ai etudie en France dans les annees 90 avant de m’installer aux Etats Unis et j’ai pu voir a Paris que c’etaient des portugais et autres europeens de l’est qui faisaient tous les petits boulots sur le campus. Beaucoup ne parlaient pas francais. Par rapport a l’integration, je connais des africains(noirs ou mediaterraneens) integres en France. je pense que c’est le racisme qui entraine un repli identitaire. Quand ils n’ont pas de repere, ces jeunes des banlieus qui sont exclus par le systeme vont chercher a revendiquer leurs origines en guise de fierte (c’est la seule chose qui leur reste) comme une parade. Donc, je pense qu’il faut sncerement developper des strategies (eviter le cours terme) pour aider ces jeunes abandonnes et qui ne peuvent meme plus vivre en Afrique car a 30 ans certains n’ont jamais mis les pieds sur le continent meme s’ils l’evoquent tres souvent comme theme de resistance.
Je voudrais egalement souligner que ces gens peuvent appartenir a la republique et avoir des iens avec leur pays d’origine. je crois que la France est riche de sa diversite. Aux Etats Unis par exemple, les gens sont americains et ont des liens tres etroits avec leur pays d’origine : japon, chine, inde, ghana, nigeria etc. Laissons le temps faire et on verra les effets de la loi Sarkozy qui je pense est dirigee contre le noir. On verra ce que vaut une France debarrassee de la "racaille" noire des banlieus. Je finis en repetant que la majorite des francais n’est pas raciste. Ce serait insulter ce peuple, mais il y a Sarkozy qui sait jouer sur leurs nerfs en presentant l’autre comme la source de leurs problemes. Ca marche dans ce cas. C’est la meme chsoe que Hitler avait faite contre les juifs
Le 22 mai 2006 à 18:15, par Nogo En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
Cher Johan, vous posez mal le problème à mon avis. La France pose aussi mal le problème en prétendant avoir des problèmes pour "intégrer" les immigrés aux français. A mon avis le problème n’est pas une question d’intégration mais une question d’acceptation des autres différents de soi. Que signifier intégrer ? Si c’est accepter l’idéal républicain français "liberté, égalité, fraternité" pensez vous réellement qu’il y ait des immigrés qui le réfuseraient ? Si c’est avoir un emploi, parler la langue et vivre tranquilement dans la société, pensez vous qu’il y ait des gens qui le réfuseraient ? Le problème c’est que derrière cette fameuse intégration se cachent un rejet de la différence ? Intégrer revient pour les français à faire en sorte que les "immigrés" deviennent exactement comme eux sinon ils sont mis à l’écart, à l’école, devant l’emploi, devant le logement, dans les médias, partout dans la société.
Devenir comme eux, comment ? En s’habillant de la même manière, en parlant sans accent, en ayant les mêmes mimiques, la même culture et la même histoire. Bref oublier tout ce qu’on est et devenir tout ce qu’on n’est pas. Croire que ses ancêtres sont des Gaulois. Ne nous l’avez vous pas enseigné ?
Pire encore, cela ne suffit pas. Car il y’a effectivement des gens qui en sont arrivés là. Il y en a qui sont nés au Cameroun et qui se disent bourguignons. Mais cela ne suffit pas, parce que les différences sont indélébiles. La couleur de la peau et les traits physiques seront toujours là pour leur rappeler qu’ils viennent d’ailleurs. La preuve : il y’a des Noirs français dont les parents sont nés en France et qu’on prétend "intégrer " encore. Il y’a des Noirs français dépuis 4 siècles avant certains Français dit de souche, mais en réalité qu’on devrait dire blancs. Mais on demande aux premiers de s’ "intégrer toujours".
Le problème de la France est un problème d’acceptation de la différence. A partir du moment où on dira à tous les Français à tous les niveaux y compris à l’école que leur histoire est l’histoire française ils ne se diront pas d’abord musulmans, juifs ou Noirs avant d’être français. Car ce ne sera plus incompatible d’être tous ça à la fois. Mais en attendant qu’est ce qui s’est passé ? Tous ces gens là n’existent simplement pas dans l’histoire et l’identité française telle que enseignée partout. Vous qui êtes enseigant, dites moi combien de page parle de l’histoire des Noirs dans les manuels français ? Et de quelle manière ? Comment voulez-vous qu’un enfant descendant d’Africains éduqué de cette manière se sente dans la société ?
Ce qu’on reproche à Sarkozy, ce n’est pas tant le fond du problème. De toute façon, tous les pays choisissent ceux qui entrent sur leurs térritoires et on donne pas le visa à n’importe qui. Mais qualifier les gens de "ceux dont personne ne veut ailleurs" c’est traiter des êtres humains comme de la merde qu’on trie pour en retenir le meilleur. Aucun des autres pays dont il se targue de copier ne l’a fait avant. Aucune différence de niveau de richesse ne peut justifier qu’on se sente supérieur à d’autres êtres humains pour leur parler de la sorte. SI Sarko le fait, ce n’est certainement pas pour règler les problèmes de l’immigration mais c’est pour des visées électorales. En gros au lieu de convaincre les français de ne pas être racistes et xénophobes, on préfère chausser les bottes de cette xénophobie. A quoi beau empêcher Lepen d’être au second tour si celui qui l’emporte porte ses idées ?
Et d’ailleurs cela n’amenera pas les élites en France. Des talents il y en a déjà en France. Dans les banlieux. Mais on préfère ne pas les embaucher parce qu’ils sont Noirs ou Arabes. Les pays qui réussissent à les attirer ne sont certes pas exemptes de racisme mais eux ils essayent d’atténuer le leur et de promouvoir la diversité et pas seulement dans les mots.
Le 23 mai 2006 à 17:19, par johann En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
Bien !! Continuer à utiliser le poncif : "Nos ancêtres les Gaulois" en 2006 et affirmer que c’est ce que l’on a enseigné relève soit d’une mauvaise foi peu enviable, soit d’une méconnaissance totale des réalités. Issu moi-même de l’immigration -mon père a "gagné" la nationalité française en 1962 après avoir été enrôlé dans la guerre d’Algérie, (chantage : papiers vs engagement de 24 mois), alors qu’il était marié à une française pur jus-pur sucre (Paris 15°) et père de 4 enfants, nés français sur le sol français- le combat et l’apprentissage de certaines valeurs (laïcité, etc.) a bercé notre jeunesse.
Je demande à toute personne ayant envie de parler sur ce sujet de passer quelques journées dans des classes de certains lycées, en "auditeur libre". Je suis également très fatigué de lire sans arrêt : La France veut ou : La France a décidé que. Il est monstrueux de croire que telle ou telle décision émanant d’une personnalité politique est forcément le reflet de l’opinion des 62 millions de français. D’ailleurs, Sarko n’est pas donné favori dans les sondages pour l’an prochain.
La dure condition de certains ressortissants africains exilés dans d’autres pays africains (gardons-nous de donner des noms !) nous enseigne à quel point l’art de vivre ensemble est un art difficile.
Dernier point : Restons dans les poncifs, la démagogie et les arguments de salon de coiffure : La France colonialiste et esclavagiste !!!! Il n’a jamais été question des 2 millions d’Européens enlevés et vendus comme esclaves par les Arabes (+ de 10000 en Corse). Faut-il que le débat sombre dans une litanie de chiffres ??
L’horreur ne se mesure pas !! 150 ans après l’abolition, des gens de tous âges continuent à être vendus et exploités. Est-ce en Europe ?? Mon problème perso est de "subir" des élèves dont le refus de progresser semble être le seul objectif. La vision "Rousseauiste" décrétant que tout nouvel arrivant en France n’a qu’un désir : celui d’apprendre la langue me semble dangereuse : être à ce point déconnecté des réalités est sidérant.
Faites-moi un tableau précis de la situation des expatriés africains dans les métropoles africaines et cessez de taper sur "La France" : Tout est question de frustrations, de désirs refoulés,etc. Je n’ai toujours pas obtenu de réponses CONCRETES à mes questions concernant la façon d’apprendre à certaines communautés de vivre ensemble . Me dire que je pose mal le problème n’ est que la justification d’un "bottage en touche" ; on répond à côté et rien d’autre n’est dit que le vieux discours selon lequel les "Gaulois" sont des blaireaux racistes. Je rappelle que les gros problèmes découlent de conflits entre jeunes tous issus de l’immigration. Me rendant au moins 1 fois/an en Afrique, Amérique du Sud ou autre, j’ai assez d’ennuis avec les visas (dates, entrées/sorties) pour rappeller que les textes et comportements liés à l’entrée d’étrangers se ressemblent et varient peu d’1 pays à l’autre. Si je me mets en situation irrégulière et me fais "pincer" dans tel ou tel pays, les sanctions seront lourdes et peu de gens s’indigneront . Idem en cas de condamnation pour un délit quelconque.
Le 25 mai 2006 à 00:40, par Nogo En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
J’ai beau parcourir votre réponse je ne vois que très peu de réponses à ma réaction. A moins que vous n’ayiez pas compris, le poncif "Nos ancêtres les gaulois" est une ILLUSTRATION d’une attitude bien plus générale, plus insidieuse de l’idéologie française qui consiste à éffacer la mémoire et l’identité de ceux qu’elle a conquis ou de ceux qu’elle imprègne sous le vocable d’intégration et d’apprentissage de prétendues valeurs. Pour bien résumer, c’est entre autre cet effacement de l’identité qui appelle à l’affirmation de l’identité des jeunes. Vous ne semblez pas prendre la mesure des choses car ce ne sont pas vos ancêtres qu’on crédite simplement du passage de l’australopithèque à l’homo sapiens sans apport à l’histoire de l’humanité.
Quant à Sarko, c’est un ministre d’état, numéro 2 d’un gouvernement démocratique. Donc arrêtez de dire que c’est les dirigeants et non le peuple français. Car la France n’est pas une dictature, enfin je l’espère et les dirigeants ne peuvent aller à l’encontre de la majorité. Sarko réitèrent ces provocations, parce qu’à chaque fois il monte dans les sondages. Un français sur trois se déclare raciste ou proche des idées du FN, à la suite de ces polémiques sarkoziennes.
Quand au problème des africains sur leurs propres continents, ils ne sont pas en restes. On les aborde, sans tabou. Et si pour vous c’est insuffisant, pourquoi les gens se plairaient-ils à tirer sur la France sans raison ? Mais il faut arrêter cette attitude qui consiste à dire que puisqu’il y’ a des problèmes ailleurs, c’est normal qu’il y en est ici.
POur l’esclavage et autre, je reconnais là un discours négationiste qui a le vent en poupe ces derniers temps en France pour dédouanner les européens de leurs crimes. L’esclavage a de tout temps existé dans l’histoire de l’humanité. Mais cette industrialisation du mépris des hommes n’a jamais atteint le niveau de la traite nègrière et le reconnaître permet de tourner la page.
Déjà je suis loin du sujet de départ mais vous m’y avez emmené. De toute façon cet éloignement du sujet de départ prouve que vous avez toute une manière de voir les choses dont vous ne vous écarter jamais : c’est ce qu’on appelle l’idéologie. Et vous êtes bien Français, loin de la réalité, proche des idées préconçues et c’est pourquoi ces problèmes n’auront pas de solution. Car tout problème mal posé ne peut être résolu.
Le 8 juin 2006 à 12:14, par johann En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
Réponse à Nogo :
Si certains ne trouvent pas de réponses dans mon texte, c’est tout simplement qu’ils ne trouvent pas CE QU’ILS ATTENDENT ; à savoir cette "mode", ce discours ambiant et dominant qui voudrait faire croire que le méchant blanc est définitivement un sale type responsable de tous les malheurs du monde. S’auto-flageller est l’occupation première des imbéciles ; j’ai autre chose à faire.
Ce sont des gens comme vous qui, en enfermant pour toujours les blancs dans une catégorie, rendent les choses encore plus difficile. Vision "Rousseauiste" : Penser que personne ne souhaite refuser les valeurs de la République !!! Nous avons le cas de centaines de milliers de jeunes (essentiellement Nord-Africains) qui ont opté et continuent à adopter la nationalité française à leur majorité, car nés sur le sol français, UNIQUEMENT POUR EVITER ET FUIR LE SERVICE NATIONAL DANS LEUR PAYS D’ORIGINE !!(Algérie etc.) Ces jeunes sont devenus français PAR DEFAUT !!! Absolument pas par désir, par contrainte ou autre, non, mais par intérêt immédiat et primaire !! "choisir" de devenir français et rester dans dans un pays que l’on n’aime pas peut evidemment poser des problèmes très vite. Si vous attendiez que des gens continuent à pleurer sur le sort de ces "pôvres" africains, vous êtes forcement déçu. Tenir un tel discours, aussi anachronique que dangereux et stupide, est révélateur d’une mentalité puante qui fait son chemin. Culpabiliser à outrance les blancs et jouer les mendiants, voilà qui est plus facile que se retrousser les manches. J’ai été traité de négationniste ; là aussi, la mauvaise foi fonctionne ; je n’ai rien nié, mais rappelé que l’esclavage a toujours existé DANS BEAUCOUP DE SOCIETES ET A TOUTES LES EPOQUES. L’esclavage perdure aujourd’hui sans grande indignation sur le continent Africain. Si c’est pour vous la preuve que je suis raciste, je ne sais que penser : Dois-je vous plaindre ou vous mépriser ? Les atrocités nazies resteront (je l’espere) longtemps gravées dans les mémoires Européennes ; pour autant, cela n’empêche pas l’Allemagne d’être au coeur de l’UE, simplement parceque des gens moins bêtes que d’autres ont compris que faire "payer" ad vitam eternam à un peuple les horreurs de leurs ascendants était imbécile. l’Histoire n’a rien oublié, au contraire, mais faire des Allemands pour des siècles et des siècles des salauds n’était pas la bonne, ni la meilleure solution. J’ai très peur que derrière des propos tels que les vôtres se cache la volonté de créer un écran de fumée ; à savoir mettre tous les problèmes rencontrés sur le dos de qq chose ou qqun de concret. Le méchant blanc fait très bien l’affaire. Cela permet de faire croire qu’il n’y a rien qui ne puisse changer, puisque c’est la France qui dirige et pourrit tout !! Jouer les pleureuses en tendant la main "marche" de moins en moins. Cela vous agace et vous n’avez pas de plan "B", rien comme solution de rechange. Continuer à utiliser des termes comme (sic) "piller un pays" (lu sur ce forum) est là aussi discutable : L’Algérie a nationalisé les hydrocarbures il y a + de 40ans et 800000 barils/jours à 64$ l’unité, cela fait des dizaines de millions de dollars/jour. L’Algérien "de base" n’en a jamais vu la couleur ! Mais on trouvera toujours des gens pour dire, croire et penser que c’est la faute à la France. Je suppose que ceci va aussi vous "convaincre" que je ne suis qu’un sale raciste (mais en existe-t’il des propres ?). De grâce, arrêtez d’attendre de nous jusqu’à la fin des temps que nous battions notre coulpe. J’ai aussi lu que je posais mal les problèmes ; il est vrai que vu du Burkina, s’ériger en spécialiste est facile. On veut que l’on tienne compte de la diversité des origines !! C’est justement ce dont je voulais parler en disant que 86 nationalité dans 1 seule commune est ingérable ; en effet, comment faire ?? Etudier à la carte ? Faire 12 ou 15 cours de Géo et d’histoire dans 1 heure de cours pour respecter chacun et chacune ?? C’est non seulement pas sérieux mais la preuve d’un manque de réflexion évident. C’est dire la connaissance des réalités !!! Et c’est moi qui pose mal le problème !!! Voilà. Je ne lirais plus ce journal, donc pas même un coup d’oeil sur ce forum. Dégouté. Au fait, je viens chez vous dans quelques temps, pour 3 mois. Sans rancune. Johann (2 n)
Le 22 mai 2006 à 20:01, par Hugo En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
Cher Monsieur,
vous savez, le racisme des français est assez légendaire et très connu de tous les peuples du monde. Toute personne étrangère ayant transité par la France pourra vous confirmer cela. À ce propos, vous serez surpris de savoir comment pensent vos cousins québécois de vous les français. Par exemple, il est connu de tous que les français se plaignent sans arrêt, sont arrogants, suffisants, méprisants, xénophobes, etc. Il s’agit certainement d’un héritage culturel qui n’est plus adapté au nouveau millénaire. Ayant vécu une dizaine d’année en France, j’ai pu constaté que les français constituaient une société “masochiste”, c’est-à-dire que le bonheur est un tabou. C’est très rare de voire une lueur de joie de vivre sur le visage d’un français normal. Il faut se mettre toujours en mode “plainte” et “insatisfaction”. Ce n’est pas un hasard si tous les petits pays de l’hexagone de l’époque présente actuellement des signes de croissance intéressante tandis que la France ne fait que montrer des signes de déclin. Cette grande France ne pèse plus lourd sur la balance. Le monde bouge, les mentalités changent et les choses évoluent... les français restent cantonnés à leur seule réalité, à leur seul modèle, toujours en train de croire qu’ils sont le centre du monde. Le réveil sera très douloureux.
Monsieur soulève la question des 86 nationalités différentes présentes dans une zone ne comportant pas plus de 50 000 habitants et pense que c’est cela le noeud du problème. Je pense pour ma part que le problème se trouve ailleurs, i.e dans le passé historique coloniale et esclavagiste de la France. Le peuple français a toujours été éduqué dans l’élitisme (c’est d’ailleurs le seul système de ce type au monde) avec en arrière fond un côté de peuple et de culture dominateurs car possédant d’anciennes colonies. Par conséquent, dans le subconscient des français, toutes les autres nationalités sont des indigènes. Personne ne pense donc qu’il devrait perdre son temps à vouloir “intégrer” des « indigènes ». Ce sont les « pauvres » éducateurs, en bout de chaîne, qui sont obligés de se sentir investis d’une grande mission d’intégration alors que le reste de la société n’en a que faire. Tout ce qu’un français moyen demande à un étranger, c’est de ne pas déranger sa quiétude, et au mieux, de retourner chez lui et de le laisser ruminer son « mal être » malgré les richesses autour de lui. En France tu rentres dans une épicerie et tu fais engueuler par le vendeur qui n’a pas l’impression de se rendre compte que la viabilité de son commerce dépend de toi (le client n’est pas roi !).
Pour intégrer un étranger à ta culture, il faudrait lui témoigner le minimum de respect et lui faire voir que dans ce processus d’intégration chacun apprendra de l’autre (symbiose) et non le voir comme un parasite ne voulant que profiter d’un système. Le communautarisme et le replis sur soi viennent quand les gens se sentent rejettés, d’une manière ou d’une autre, par la société accueillante. Dans les citées françaises on entend souvent cette phrase : « l’intégration, oui, mais la désintégration, non »,ou bien « je n’ai pas besoin d’être intégré je suis né ici ».
les bésoins en immigrants ;
les conditions d’entrée des immigrants ;
l’accueil des nouveaux arrivants ;
les possibilités de leur insertion sur le marché du travail et ;
leur insertion social face aux valeurs de la république.
L’autre problème de l’intégration était dû au fait que la France n’avait jamais considéré l’immigration (et les immigrants) comme une composante suffisamment importante de sa politique nationale (sécurité et développement économique). Il aurait fallu mettre en place depuis longtemps un ministère de l’immigration qui réfléchirait sur :
Au lieu de cela, c’était le ministère de l’intérieur qui était en charge de ce dossier, faisant des immigrés (légaux et clandestins) de véritables “délinquants” qu’il fallait humilier ou traiter comme tel. Autrement dit, les hommes politiques se sont comportés exactement comme leur population ou se sont substitués à elle (on a ici la preuve que la France voudrait toujours fonctionner comme une famille : papa, maman et les enfants) en ne cherchant que des solutions temporaires pour calmer les gens en période électorale. Ceci est tellement vrai que la plupart des français n’ont toujours pas bien compris le malaise qui avait éclaté dans les cités recemment. Tout simplement parce qu’ils n’ont jamais eu la vraie lecture de la situation socio-économique de leur pays.
Prenons l’exemple de Sarkozy qui va au Mali et qui crache aux visages des maliens je cite : « le flux écomique entre la France et l’Afrique est moins de 2%. Autrement dit, économiquement la Frane n’a pas besoin de l’Afrique ». Quel mensonge éhonté que de débiter de faussetés pareil. Pourquoi vouloir toujours mentir pour écraser les autres :
que fait Elf au Gabon et Congo ?
que font Bouygues, Boloré et compagnies en Côte-d’Ivoire ?
part du chiffre d’affaire du groupe Air France-KLM en Afrique en 2005 : 13%
part du solde des échanges des produits manufacturés français vers l’Afrique en 2005 : 30% (déficit en zone Euro et en Asie)
.... j’en passe
Le jour où les français vont penser que chaque étranger sur son sol pourrait lui apporter quelque chose, ce jour là il y aura un respect sincère de l’autre qui se sentira automatiquement redevable du pays d’accueil et qui épousera sans problème les valeurs de la république. L’Amérique du Nord est un exemple où de nombreuses nationalités se côtoient à longueur de journée sans que cela soit percu comme un problème tout simplement parce que l’immigration n’est pas tabou et les immigrants font partie de la société active.
Je crois que les français gagneraient à changer leur vision d’eux-mêmes d’abord et celle du monde. Cela les aiderait certainement à se débarasser de leur démon de la peur de la concurrence européenne et mondiale qui s’annoncent et qui sont irréversibles (mondialisation), de s’accepter mieux et d’être plus heureux en arrêtant de se plaindre constamment. Il faudrait aussi que les français s’inspirent de ce proverbe arabe qui dit : « les chiens aboient et la caravane passe ». Pour preuve, regarder l’Inde d’aujourd’hui, la Chine, le Brésil, le Vénézuela, l’Afrique du Sud, etc... Le mot « tiers monde » est en train de se vider de sa substance d’où le reajustement sur le mot « pays émergeants ». On ne peut aimer l’autre que si l’on s’aime soi-même d’abord ; on ne peut faire confiance à l’autre que si l’on a confiance en soi ; on ne peut accepter l’autre (tolérence) que si l’on s’accepte soi-même, etc.
Le 29 mai 2006 à 14:41 En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
L’Amérique du Nord est un exemple où de nombreuses nationalités se côtoient à longueur de journée sans que cela soit percu comme un problème tout simplement parce que l’immigration n’est pas tabou et les immigrants font partie de la société active.
Je vous invite à lire le dernier "Courrier International" sur le statut des noirs aux USA.
Dites-moi, cher cousin québécois, n’est-ce pas vous qui avez cherché à vous séparer du Canada ? N’est ce pas vous que les anglais appelaient les "nègres blancs" ? N’est ce pas vous qui avez colonisé un continent au détriment des peuples premiers ?
Le 30 mai 2006 à 19:24, par Hugo En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
Sans vous mentir, je ne vois pas là où vous voulez en venir. En parlant d’Amérique du Nord (USA et Canada), j’évoquais le cas de plusieurs nationalités. Je ne parlais pas d’ethnies, ni de couleur des gens. Pourquoi me parlez-vous du statut des noirs au USA ? Je ne vois pas le rapport avec mon message. Je n’ai pas besoin de lire Courrier International pour avoir une idée du statut des « afro-américains » aux USA. Il n’y a qu’à se souvenir de ce qui s’était passé en Louisianne lors du passage du cyclone Katrina. Pas besoin de cherchez de midi à quatorze heures. Mais ignoriez-vous que ces noirs sont des descendants de ceux qui avaient été vendus par les négriers français ? J’espère que non...
C’est quoi le lien entre mon message et le fait que les québécois voulaient leur indépendence ? Je n’en vois pas du tout. Je suis personnellement d’accord que les africains-francophones cherchent à retrouver leur indépendance véritable vis-à-vis de la France. Elle est où la contradiction ? En vous-même je suppose...
Vous apportez quoi au débat en écrivant qu’on nous (québécois) appellait des « nègres blancs » ? Vous manquez vraiment de suite dans vos idées car c’est pour cette raison que le Québec veut sa souvéreinété !
Cherchez-vous à traiter les québécois de colonialistes ? Peut-être bien... Je suppose que vous n’êtes pas sans savoir que cette partie du monde avait été découverte par un certain... Jacques Cartier. Si mes souvenirs sont bons, il était français de France ! C’est vraiment honteux de vouloir traiter les québécois de colons, alors qu’à la base, les québécois venaient tous de la mère patrie, la France !
Actuellement, il n’y a aucune comparaison possible entre un québécois et un français parce que les mentalités sont radicalement opposées. Ce qui est sûr, c’est que les français deviennent humbles quand ils font un tour au Québec. Je vous invite à y venir faire votre cure, cher monsieur.
Le 1er juin 2006 à 10:44 En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
C’est vraiment honteux de vouloir traiter les québécois de colons, alors qu’à la base, les québécois venaient tous de la mère patrie, la France !
Je ne comprends pas cette remarque. Un français qui immigrait au Québec était-il un immigré ou un colon. Un français qui s’installait définitivement au Québec devenait un québécois, mais restait-t-il un immigré ou un colon ?
Le 1er juin 2006 à 22:58, par Hugo En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
Ma remarque se rapporte à la manière dont on conquiert une colonie. Habituellement c’est de force et il y a beaucoup de sang qui est coulé. Au Canada c’était différent ; il y avait une bonne entente entre les autochtones et les allochtones au départ, qui était basée sur le commerce. La guerre avait plutôt opposé les anglais aux français qui l’avaient perdu. voilà la raison de ma remarque.
Quant à votre question, voici commet j’y répond. Tout dépend de l’angle dans lequel on regarde les choses. Les amérindiens voient tous les gens différents d’eux comme des colons qui occupent « illégalement" la terre de leurs ancêtres. Et les québécois établis se considèrent, d’une certaine manière, comme des immigrés puisqu’ils s’étaient établis dans un pays (ou endroit) autre que la France. En d’autres termes, mis à part les amérindiens, tous les autres habitants du Canada (et des USA) sont des colons ou des immigrés.
2. Le 22 mai 2006 à 23:00, par Paulin En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
C’est bien d’interpeller les Africains. Mais, on ne doit pas oublier que la France, les Occidentaux ont beaucoup contribue au retard africain. A quand les premieres multinationales proprement Africaines produisant, traitant et exportant le petrole, l’or, le diamant, le cafe, le cuivre, le coton, les produits de mer, le bois, le bauxite africains ? C’est aussi le prix a payer par ceux profitent du retard africain pour que l’immigration sauvage n’ait plus un sens. A quand les autoroutes, non plus le rail aujourd’hui obselete, Abidjan-Ouaga-Niamey, Dakar-Accra-Lagos-Douala ? Pour desenclaver nos pays, accelerer les federations.
3. Le 24 mai 2006 à 22:32, par FRANCE OUT OF AFRIKA En réponse à : > Sarkozy en Afrique : les Africains interpellés
lorsque la france quittera l’Afrique en emenant avec elle son armee raciste tueuse des enfants Africains ainsi que tout les dictateurs soutenus par cette fransse , ce jour les Africains ne chercheront plus a venir chez vous mr les franssais
FRANCE OUT OF AFRIKA