Développement personnel : Candide TOE dévoile 50 secrets pour apprivoiser le bonheur
Avec « Je me suis enfin permis le bonheur », Candide TOE signe sa première œuvre littéraire. Dans ce récit nourri de son expérience personnelle, elle explore les chemins du développement personnel et de l’accomplissement de soi. Engagée pour l’émancipation économique et le leadership féminin, elle est la promotrice de Woman Time. Elle est également présidente-fondatrice de Songba, une association qui lutte contre le cancer du col de l’utérus et la fistule obstétricale. Titulaire d’une licence en finance-comptabilité et d’un master en marketing, marketing digital et communication, spécialité personal branding, Candide TOE a accordé un entretien à Lefaso.net pour expliquer les motivations qui l’ont poussée à écrire ce livre.
Lefaso.net : Qu’est-ce qui vous a motivée à écrire « Je me suis enfin permis le bonheur » ?
Candide TOE : J’ai décidé d’écrire ce livre au moment où j’ai compris que le bonheur n’était pas une récompense, mais une permission qu’on se donne à soi-même. J’ai longtemps attendu que les circonstances, les autres, ou même la vie en général, me valident avant d’être heureuse. Et puis un jour, j’ai décidé d’arrêter d’attendre. Par la suite, j’ai décidé d’écrire, c’est-à-dire que je mettais sur papier tout ce que je ressentais. Tout ce que je ressentais, je ne le trouvais pas légitime aux yeux du monde. Et je me suis dit : si je ressens cela, c’est que de nombreuses autres personnes ont également le même ressenti. Le livre est né de ce sentiment. J’ai décidé de choisir la paix, la liberté intérieure, la joie et la préservation de ma santé mentale.
Ce livre est structuré autour de 50 « secrets ». Pourquoi avoir choisi ce format et cette appellation ?
De ce que j’ai constaté, le bonheur n’est pas une ligne droite. Ce sont des fragments d’expériences, de prises de conscience et de vérités que l’on découvre au fur et à mesure. Pour moi, ces 50 secrets sont des clés de vie et des réflexions que j’ai voulu partager sans prétention aucune. C’est une sorte de confidence faite à une amie.
Est-ce que certaines confidences ont été difficiles à écrire ou à publier ?
Certaines pages ont été écrites les larmes aux yeux. Ce que je ressentais au plus profond de moi, je l’ai mis sur papier. Mais je pense que la vulnérabilité est une forme de courage. Je l’ai même dit dans le livre. Dire les choses telles qu’elles sont, c’est déjà commencer à guérir intérieurement.
Avez-vous pensé à vous censurer à certains moments du processus d’écriture ?
Effectivement, parce que comme tout auteur qui se met à nu, j’ai voulu me taire sur certains aspects. Finalement, j’ai compris que mon silence n’aiderait personne. Il s’agit de ma vérité, aussi imparfaite soit-elle. Si ce livre permet de libérer une autre personne qui, elle aussi, a l’impression de ne pas être à sa place, cela va me faire plaisir.
Vous parlez beaucoup de vulnérabilité. Quelle place lui donnez-vous dans le parcours vers le bonheur ?
Selon moi, la vulnérabilité, c’est la porte d’entrée vers le véritable bonheur. Tant qu’on se cache derrière des masques, on ne peut pas se rencontrer soi-même. Être vulnérable, ce n’est pas être faible, comme certains le pensent. La vulnérabilité, c’est avoir le courage d’être authentique. C’est accepter de se montrer tel qu’on est, avec ses blessures, ses imperfections et sa lumière. On ne peut pas être parfait. Comme j’aime à le dire : être parfait, c’est « surfait ».
Le pardon revient souvent dans vos mots. Pensez-vous qu’on peut être heureux sans passer par cette étape ?
En âme et conscience, je pense qu’il est impossible d’être heureux sans pardonner. Le pardon est une délivrance. On ne pardonne pas pour faire plaisir à quelqu’un. On pardonne pour se retrouver soi-même. Tant qu’on ne pardonne pas, on reste prisonnier de ce qui nous a blessés. Pardonner, ce n’est pas s’excuser, c’est choisir de ne plus porter le poids du passé. C’est un acte d’amour envers soi-même. Plus je pardonne, plus je me sens libre, plus je préserve ma santé mentale. Lorsque je pardonne, je n’ai plus cette pression qui pèse sur ma santé mentale.
Pensez-vous que ce livre s’adresse à un public en particulier, ou à toute personne en quête d’elle-même ?
Au départ, je l’écrivais plus pour le public féminin. Par la suite, lorsque j’ai rédigé le livre, je l’ai fait lire à plusieurs personnes pour les besoins de corrections. Des hommes m’ont fait comprendre qu’ils ressentaient ce que j’ai ressenti. Aujourd’hui, je peux dire que je l’ai écrit pour toute personne qui veut se retrouver, qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. C’est un livre pour ceux qui se posent des questions, qui doutent, qui traversent des saisons difficiles de leur vie et qui veulent en sortir. Cette œuvre permet de ressortir plus fort, plus authentique et plus heureux.
Ne pensez-vous pas que certaines personnes trouveront que vous êtes trop jeune pour donner des conseils sur le bonheur ?
Je crois que la vie ne demande pas l’âge pour enseigner. J’ai simplement mis des mots sur ce que j’ai vécu, sur ce que j’ai vu et sur ce que j’ai ressenti. L’expérience n’est pas qu’une question d’années ou d’âge, c’est également une question d’intensité et de conscience. Je pense que j’ai vécu plusieurs expériences dans ma vie avec intensité. Cela m’a fait prendre conscience. Aujourd’hui, je pense que je peux dire que je n’ai pas besoin d’être âgée pour évoquer un sujet en lien avec le bonheur.
Écrire ce livre vous a-t-il permis de guérir ou de franchir une étape de votre parcours ?
Oui, complètement, parce que chaque mot a été une forme de thérapie. J’ai décidé d’écrire pour comprendre, pour me libérer et aussi pour partager mon expérience. Ce livre m’a permis de transformer mes blessures en enseignements et ma douleur en lumière ou en guérison.
Qu’avez-vous appris sur vous-même en l’écrivant ?
En écrivant ce livre, j’ai appris que je suis plus forte que je ne le pensais, mais surtout plus sensible que je ne voulais l’admettre. J’ai appris que ma douceur est une force, que ma sensibilité n’est pas une faiblesse, loin de là et que je pouvais inspirer sans être parfaite. Et franchement, c’est ce que je veux au plus profond de moi : inspirer et impacter ma génération de la plus belle des manières.
Qu’aimeriez-vous que les lecteurs retiennent de cette œuvre ?
Tout le monde a le droit d’être heureux. On n’a pas besoin que tout soit parfait pour s’autoriser la joie. Le bonheur, ce n’est pas un résultat, c’est une permission. Il faut plus s’écouter, être crédible à ses propres yeux au lieu d’essayer de l’être aux yeux des autres. Ressentir certaines émotions est légitime. Il ne faut pas s’en vouloir de ressentir certaines émotions, parce qu’on est tous différents, et c’est ce qui fait notre beauté et notre authenticité.
Quelle est votre définition du bonheur aujourd’hui ?
Pour moi, le bonheur, c’est la paix. Aujourd’hui, je suis tellement contente, parce que je peux dire que j’ai vraiment mûri. Le bonheur, c’est se sentir aligné avec soi-même, avec ses idéologies, ses valeurs, ses principes et ses convictions. C’est aimer sa vie, même quand elle n’est pas parfaite. C’est savoir dire « je vais bien », même si tout n’est pas encore comme on le voudrait.
Avez-vous l’intention d’écrire une suite ou un autre ouvrage ?
Oui, absolument. L’écriture est depuis longtemps une part de moi. J’ai encore beaucoup à dire, à explorer, et surtout à partager. D’ailleurs, je travaille déjà sur un nouveau projet d’écriture, et j’espère vraiment que vous allez l’accueillir.
Quels sujets aimeriez-vous encore explorer dans vos prochains écrits ?
Dans mes prochains écrits, j’aimerais explorer davantage les thématiques de l’affirmation de soi et de la confiance en soi, tout en y intégrant un aspect qui me passionne particulièrement : le personal branding.
Samirah Bationo
Lefaso.net



