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Burkina Electric : En attendant la confirmation

Publié le jeudi 18 mai 2006 à 08h15min

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Maï Lingani

Burkina électric, c’est un genre, un concept, bref un nouveau groupe qui s’inspire des sonorités du terroir couplées à des musiques électroniques. Résultat, l’album "Paspanga" est né. Il a été présenté à la presse le vendredi 12 mai 2006 du côté du New Jimmy’s. Nous l’avons écouté pour vous.

"Paspanga" est un album de 12 titres fait de sonorités burkinabè où sont intégrées des musiques électroniques. "Paspanga" c’est Maï LINGANI qui tient la vedette puisque c’est elle qui assure le leed vocal.
Rien d’étonnant quant on sait que le groupe qui travaille depuis un bout de temps sur trois continents (USA, Europe, Afrique) se donne les moyens pour être au top niveau.

Les 12 titres de "Paspanga" abordent des thèmes aussi divers que banals. "Paspanga" qui est le premier "bébé" du groupe "Burkina électric" a des qualités certes, mais le groupe gagnerait à revoir certains aspects de son travail s’il veut vraiment percer dans l’univers du show biz burkinabè.

Les qualités de l’album

"Paspanga" donne une force à la voix du leed vocal qu’est Maï LINGANI qui y étale ses capacités loin d’être limitées. Dans la lignée de Angélique KIDJO, Maï LINGANI relève le niveau de l’album avec la qualité vocale. On sent qu’un travail a été fait puisque l’artiste maîtrise son souffle et ses cordes vocales à souhait. Selon le temps et les rythmes, elle donne une chaleur aux morceaux et le titre Tomi To-Zi en est une illustration parfaite.
Une voix rocailleuse, domptée, couplée avec une musique à la mesure, donne ce mélange "électronique et rythme du terroir" attrayant.

C’est un genre qui va "prendre" au niveau des mélomanes parce que l’électronique apporte dans cet album des sonorités et des sensibilités que "l’orchestre brut" ne peut apporter. Cela fait plus d’une dizaine d’années que la musique électronique occupe les devants de la scène aux Etats-Unis et partout dans le monde.

Le groupe "Burkina électric" a le mérite de l’avoir couplée à nos sonorités nationales et traditionnelles, ça fait vibrer, et c’est moderne. En tant que pionnier de ce genre au niveau national, le groupe est à soutenir et à encourager, mais cela ne peut faire occulter l’autre aspect de l’album : Les textes.

Les faiblesses de "Paspanga"

Vous avez beau passer et repasser les 12 titres de "Paspanga" pour décrypter le message, un seul pourra retenir votre attention : Il s’agit du 7e titre "Kakoada".
Ce titre fait l’éloge du cultivateur, de son importance dans la société et lance une invite au respect de cette frange de la population.

Un message de sensibilisation donc. Mis à part ce titre, les 11 autres sont d’une telle banalité que l’on se demande qu’elle est le message exact que l’artiste veut faire passer. L’on sent, à écouter des tubes comme Sankar yaaré, Ligdi, Mdolé, Nonguitaaba, Bana etc qu’il a manqué un regard extérieur sur les textes de ces chansons. Pour un premier bébé, on sent que les artistes se sont laissés aller.

Maï LINGANI a été d’une "légèreté" aussi bien dans l’approche thématique que celle textuelle. En attendant donc la confirmation dans le second album, "Burkina électric" gagnerait donc à travailler ses textes. "Burkina Electric", c’est Maï LINGANI au chant et aux chœurs, wend K. Blass à la guitare, Lukas Ligeti à la batterie et aux instruments électroniques Hugues "AS" Zoko et Tierema "Levis" Koama (danse).

L’Opinion

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