Mariage monogamique ou polygamique : Un choix désormais illusoire au Burkina Faso, selon Dre Lydia Rouamba
L’Assemblée législative de transition (ALT) a adopté, le lundi 1er septembre 2025, le projet de loi portant Code des personnes et de la famille (CPF). Ce nouveau code vient remplacer l’ancien, en place depuis plus de trente ans. Cette loi n°012-2025/ALT est entrée en vigueur, après sa promulgation le 25 septembre 2025 par le chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré. Dans une tribune intitulée "Mariage monogamique ou polygamique : un choix désormais illusoire au Burkina Faso", Dre Lydia Rouamba, Maîtresse de recherche en sociologie à l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS/CNRST), s’insurge contre certaines dispositions de cette loi qu’elle qualifie de "grand recul". Pour elle, le nouveau code adopté comporte plusieurs dispositions positives pour les femmes. Mais l’introduction de la possibilité de passer d’un régime monogamique à un régime polygamique soulève de profondes inquiétudes. Cette mesure contredit, selon elle, l’esprit d’équité et de justice que le texte prétend promouvoir. Retrouvez ci-après l’intégralité de sa tribune.
On dit que le silence protège. Mais parfois, il tue. Et face à certains choix institutionnels, se taire, c’est aussi accepter.
Le nouveau code adopté au Burkina Faso comporte, il est vrai, plusieurs dispositions positives pour les femmes. Mais l’introduction de la possibilité de passer d’un régime monogamique à un régime polygamique soulève de profondes inquiétudes. Cette mesure contredit, à mes yeux, l’esprit d’équité et de justice que le texte prétend promouvoir.
Le Conseil des ministres avait adopté un projet de code qui rendait possible ce changement de régime, alors qu’auparavant, cela n’était pas permis. J’avais alors pris la plume pour dénoncer et montrer que, si une telle disposition venait à être maintenue, elle constituerait un recul historique et une atteinte grave aux droits des femmes.
Lorsque l’Assemblée législative de transition (ALT) a adopté le texte, la disposition avait été supprimée (Dossier 118.Texte issu de la CAGIDH ). Nombre de personnes avaient salué cette décision. Mais, à la surprise générale, elle a été réintroduite avant la promulgation de la loi (Décret no 2025- 1232/PF promulgant la loi no 012-2025/ ALT du 1er septembre 2025 portant code des personnes et de la famille au Burkina Faso).
Pour moi, c’est un grand recul. Sous prétexte de respect de nos coutumes, on renforce la domination des hommes sur les femmes et on accroît leur vulnérabilité. Le parallèle avec le Mali est évident : là-bas aussi, la pression sociale et religieuse a conduit à une régression des droits des femmes dans le code des personnes et de la famille.
Désormais, au Burkina Faso, le mariage n’offre plus vraiment d’option : l’homme peut à tout moment imposer une coépouse à sa femme. Une telle situation vide de sens le principe même du consentement. On ne voit même pas la nécessité d’une telle mesure, puisque la polygamie n’a jamais été interdite. Mais il est essentiel que, dès le départ, les époux puissent s’accorder clairement sur le régime matrimonial.
En Afrique, la parole donnée a une grande valeur. En matière de droits des femmes, elle est ici bafouée. On pense au désir des seuls hommes, mais pas à celui de la famille dans son ensemble. A-t-on pensé aux conséquences d’une telle disposition sur la stabilité des couples monogames et sur la société tout entière ?
Une société se doit de défendre des valeurs, pas d’accompagner des pratiques existantes - surtout lorsque ces pratiques reposent sur des rapports de pouvoir inégaux et sur un consentement souvent illusoire. Car, dans notre contexte social, combien de femmes peuvent réellement s’opposer à une décision de leur époux de prendre une seconde épouse, sans subir de pressions, de reproches ou d’exclusion ? En légitimant ces dynamiques, on risque de semer en amont les graines de la rancune, de la jalousie et de la haine, au sein même des familles et de la société.
Notre pays est déjà profondément touché par le terrorisme, qui fragilise les communautés. Dans ce contexte, on donne parfois l’impression qu’il faut modérer les revendications des femmes, comme si leurs droits étaient secondaires. Mais une société qui choisit de hiérarchiser les droits humains fragilise ses propres bases.
La loi est désormais promulguée, et nous devons l’accepter comme un fait. Mais accepter ne veut pas dire consentir ou se taire. En tant que chercheur·e·s, nous avons le devoir de réfléchir aux implications sociales et culturelles de nos choix collectifs, avec rigueur et esprit critique.
La recherche n’a de sens que si elle éclaire la société et aide à penser l’avenir.
Dre Lydia Rouamba, Maîtresse de recherche en sociologie, Institut des Sciences des Sociétés (CNRST).
palingwinde@hotmail.com
P.-S.
Vos réactions (49)
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par keletigui, 4 octobre 19:34En quoi la polygamie est un recul vis a vis du droit des femmes ? Préférez vous des filles mères chez leurs parents ou des épouses Mariées a un homme ? Ce nouveau code est en adéquation avec nos valeurs Si vous parlez de rancune et de jalousie,ces vises ont été enseigné a l’école du blanc dont vous êtes issue Madame vivons Africain et c’est la meilleure manière de vivre Si le nouveau code est un recul pour vous alors je pense que la révolution doit se faire en profondeur notamment le changement de mentalité de la génération de ses intellectuels issus de l’école du blanc Individualisme n a plus sa place dans le monde africain sachez le a présent Comme.lz disait le couturier Pathé O : LE MALHEUR DE L AFRIQUE CE SONT SES INTELLECTUELS " VIVONS AFRICAIN ET CEZT LA MEILLEURE MANIÈRE DE VIVRE Linduv
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par Koro kamo, 5 octobre 07:56Mr Keletigui, il faut faire pardon. Le Dr Rouamba ne critique pas la polygamie. Elle souligne que chacun a le droit de choisir son régime. Pour une femme qui choisit la monogamie pourquoi le code devrait la trahir en permettant le changement de régime ? Voulez vous forcez toutes les femmes à suivre le désir de leur mari ? En ce sens, il s’agit bien d’un RECUL. Lefaso net pourrait faire une version en langues locales pour que tout le monde comprenne certains écrits. Pour ma part je félicite Dr Rouamba. Ce sont vos collègues hommes qui par honnêteté intellectuelle auraient dû écrire ce texte.
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par Boureima, 5 octobre 09:02Total d’accord avec votre avis. C’est du moins une réponse éclairée. Notre malheur individuel et collectif c’est d’assoir des bases légales de mariage et de famille à l’image de la cosmogonie occidentale ou venant d’ailleurs. Moi, je me pose juste une seule question quand il s’agit de mariage et plus loin d’une quelconque égalité entre hommes et femmes. Pourquoi/ pour quelle utilité/pour quelle raison la Nature (j’évite le terme Dieu ou dieu pour ne pas rester dans le carcant confessionnel) fait créer deux genres humains avec un genre en nombre considérablement supérieur que l’autre ?
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par kwiliga, 5 octobre 10:04Bonjour keletigui, Il semble que dans votre conception de la société burkinabè du XXIème siècle, vous ne puissiez proposer qu’un seul choix : "Préférez vous des filles mères chez leurs parents ou des épouses Mariées a un homme ?". N’envisagez-vous donc pas la possibilité que les hommes du Faso puissent se comporter autrement qu’en insatiables inséminateurs errants ? Notre volonté de faire de la femme l’égale de l’homme est-elle morte avec Sankara ?
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par Rachid, 5 octobre 20:19Je suis tout à fait d’accord avec vous elle n’a pas envisagé le fait que même marié à un régime monogame, un homme peut encore épousé des femmes en mariage traditionnel et cela se fit bien avant cette loi. Donc il serait injuste de délaissé ces femmes sous prétexte qu’elle ne sont pas mariée légalement et de dire quelle ne sont pas reconnus ni qu’elles n’ont aucun droit ( dans des cas par exemple ou le mari meurt et que sa fortune doit être partagée)
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par Article 37, 6 octobre 08:08Bonjour Monsieur Keletigui, je pense en toute humilité que Mme ROAMBA ne nie pas la polygamie. Il faut bien lire son propos. S’il y a contradiction entre le texte promulgué et le texte voté par l’ALT il y a véritable problème. Je pense en toute humilité que vous devez présenter vos excuses à Mme ROAMBA qui appartient à 52% de la population de notre pays, elle autant droit à la parole que vous qui faute partie des 48%.
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par Cheikhy, 4 octobre 19:48Ce que je comprends dans ce post est que le passage à un autre régime est adoubé par la loi. Sinon, il était prévu, je pense, que ce changement puisse se faire après un certain nombre d’années. Mais comme il fallait passer devant un juge et que la conjointe devait être d’accord, son refus entraînait dans certains cas soit le divorce, soit une séparation de fait ou alors une polygamie de fait. C’est un fait. Je n’ai aucune envie personnelle d’être polygame, mais je n’ai rien contre. Donc, j’aurais aimé que la Dre nous fournisse un argumentaire sociologique pour nous édifier. Elle peut nous convaincre si c’est solide. Malgré certains acquis, certaines évolutions concernant les femmes ont été contre-productives. On attend la suite de ce post
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par African, 4 octobre 19:55Bravo Dr Rouamba ! En plus de ce que vous décrivez, on peut rajouter cette floraison d’enfants qui vont naître dans des familles pauvres, histoire "d’honorer" la seconde, troisième ou quatrième épouse. Un enfant, c’est une charge financière en plus pour la famille. Des familles vont aggraver leur pauvreté en faisant des bébés.
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par Sacksida, 4 octobre 20:32Tout a fait d’accord avec Dr Rouamba que ce code de la famille revise en cours non seulement est un recul mais c’est une regression des Droits des femmes au Burkina Faso..Thomas Sankara President Revolutionnaire disait : La domination de la femme par l’homme se trouve dans l’organisation politique, sociale et economique dans la Societe humaine et la gestion des problemes complexes. Cette Revision tout Azimuts est en contradiction avec l’idee des initiateurs Revolutionnaires de l’epoque et qui recommande qu’il faut associer les femmes Burkinabe a toutes decisions fortes de la Societe au Burkina Faso. Alors, si dans le processus de la Vie famille l’homme peut changer de regime matrimoniale de monogamie a la Polygamie, l’on retourne aux Traditions de notre Societe qui vouaient la femme au rang de l’etre humain qui doit endurer tous les fardeaux de la Societe. Dans ce choix consequent de regime matrimonial, l,’homme ou la femme doit prevaloir la responsabilite definitivement. Si toutes nos Traditions Coutumieres etaient des meilleures pratiques ; nous ne serions pas Musulmans ou Chretiens aujourd’hui ; et donc les apports exterieurs ne sont pas tous a etre rejetes. Dans la nouvelle generation, l’on assiste a des records de divorces et cela sans meme l’application de ce nouveau code de la famille. En tout etat de cause, les questions nationales societales devraient faire l’objet de large concensus car dans toute Revolution Autenthique l’opinion publique Burkinabe et la persuation savere Essentielles dans les negociations plus certainement que des textes Octroyes. Salut
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par Un citoyen, 4 octobre 21:08Nous avons beaucoup de respect pour toute voix au Burkina qui veut participer à la construction de ce pays ! Mais ici les mots sont trop forts et peuvent effectivement conduire à des blocages. Mme la Chercheuse en Sociologie affirme que le nouveau COF est un "recul" ! Hum ! Certains diront que donner la possibilité de changer et de passer de la monogamie à la polygamie est une "avancée" sur la base des expériences vécues ! Le mot "recul" utilisé sans avoir même recours au conditionnel est de mon point, une forme de radicalisme et ça, ce n’est pas "scientifique" ! Il n’est pas.exclu que des femmes au cours de leur vie de mariage, vont même demander à leur conjoint de prendre une seconde,.un troisième ou une quatrième épouse, pour l’équilibre de la famille ! Je suggère donc à Mme la Chercheuse de sortir.un peu de ses certitudes car dans beaucoup de domaines scientifiques et surtout en Sociologie, il ya souvent des paramètres que même des spécialistes mettront du temps pour maîtriser leurs contours réels ! "Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà" !
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par Jeunedame seret, 4 octobre 22:47BRAVO Dre. Le silence ici est coupable et cynique. Et donc facteur de troubles socio-économiques. Brisons le silence ; pas les femmes !! Soyons francs. Cette loi est votée sous pression ; donc avec complexe et sans autonomie. Elle ne tient pas compte des réalités de vie et du siècle, mais des relations de bon voisinage et des avis de la masse musulmane. On exalte ainsi l’orgueil des terroristes et leur islam djiadiste comme outil de conquête. Évitons le recul mental. Le choix de régime de mariage est nécessaire dès le contact ; et l’avis de chaque personne compte ; et cet avis se maintient à vie. Sinon c’est la phallocratie et la fabrication d’enfants mendiants et malheureux. Nos valeurs africaines ne se revendiquent pas ici ; car nous avons plus de vieilles machines à érection que d’hommes responsables aujourd’hui. Et la vie est chère et violentée. Et la loi ne doit pas se contenter de faire l’affaire d’une foule de méchants. La loi c,est le permis et le défendu. Une loi qui flotte, hésite et qui déséquilibre la femme au foyer, risque de déterrer certaines sauvageries récemment combatues et donc renouveler des conflits. Les lois imbéciles et inutiles affaiblissent les lois importantes de la vie. Vivons pour notre honneur ; pas pour le plaisir de violents envahisseurs. Mon corps ! Mon choix ! Mon régime ! Ma liberté !!!
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par AZERTY, 6 octobre 15:26l’internaute @Jeunedame Seret, ayez honte de vos écrits qui n’apportent que discordes. Sinon on comprend bien le procédé des Hommes sans réelle capacité de réflexion ; injurier. Mais le silence est une meilleure réponse pour vous autres selon ceux qui réfléchissent
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par Jeunedame seret, 9 octobre 18:38Sauf que je n’écris pas pour plaire aux mâles mais pour dire haut ce que je vois flou. Dites plutôt au législateur d’avoir honte de ces contours et ruses. Une loi qui quitte son aplomb vers la fin pour faire l’affaire des mâles ; exalter l’orgueil masculin au détriment de l’avis féminin. Oblique, biaisée cette loi qui s,écarte de son but initial ne peut que créer tensions des victimes.
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par Le Sage 2, 4 octobre 23:29Ah, en tant que chercheuse en sociologie, votre position fait peur car vous n’avez pas du tout approfondi le sujet pour nous donner les vrais raisons sociologiques de vos inquiétudes. Il faut savoir que les initiateurs de cette loi ont voulu résoudre un problème sociologique qui touche une grande partie des familles au Burkina Faso, notamment la difficulté des filles à trouver des foyers. En effet, certains parents souffrent de ce problème et souhaitent trouver des foyers pour leurs enfants. Le trouvaille, c’est d’encourager la polygamie pour les hommes qui peuvent l’adopter. Mais ce n’est pas tard, vous pouvez toujours vous constituer en association ou en groupes organisés pour dénoncer cette loi. Seulement, il faut s’assurer que votre point de vue est partagé par une majorité écrasante des femmes du Burkina pour ne pas se voir traiter d’intellectuelle sociologue en déphasage avec les réalités sociologiques du Burkina Faso !
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par Jeunedame seret, 5 octobre 17:43Le Sage2, il ne jamais voir l’autre sexe en trop. Votre solution est précaire ; c’est plus sage de ne pas confondre la mode qui ne vit que de changement au beau durable. Qui a dit et publié que les femmes manquent de foyers ? Pourquoi toujours le même refrain aliénant et égoiste ? Qui a dit que la plygamie est l’unique recours masculin d’avoir contrôle social sur la fécondité féminine et la gestion des effectifs ? Croyez vous que la polygamie est une absorption de filles errantes et donc une solution au besoin de liquidation des filles ? Et si demain le problème se retournait masculin ? Quelle alternative à un encombrement masculin ? Auriez vous essayé prochainement à revendiquer le transgenre ou l,homosexualité comme solution au nombre accablant d’hommes en société ? Il n’y a pas polyamour ; c’est un mépris excessif des femmes qui n’arrange personne. Messieurs les mâles, contrôlez vos reins. Le mariage est un talent particulier ; il ne doit pas seulement contenter les passions et instincts polygamiques. La Dre a insuffé sa sociologie ici. La civilité et la responsabilité durables. La monogamie est un genie de vie et donc le bel amour. C’est le bonheur de 2 ; mais pas une femme en trop. Seuls les hommes aux appetits sexuels sauvages voient la valeur de la femme seulement dans la procréation et réclament ainsi polygamie ou le malheur de trois.
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par Le petit, 5 octobre 23:41Sur le "problème sociologique" évoqué Vous présentez comme une évidence"la difficulté des filles à trouver des foyers". Cette formulation est extrêmement révélatrice. Elle réduit la femme à un objet devant "trouver un foyer", comme on trouverait une place dans un parking. Le véritable problème sociologique n’est-il pas celui d’une société qui conçoit l’existence féminine comme nécessairement dépendante d’une insertion dans un "foyer" masculin ? La solution à l’isolement ou à la précarité économique des femmes n’est pas la polygamie, mais l’autonomisation économique, l’éducation et l’égalité des chances. Qualifier la promotion de la polygamie de"trouvaille" est un euphémisme sidérant. Présenter une pratique qui institutionnalise l’inégalité entre les sexes (un homme pour plusieurs femmes, l’inverse étant exclu) et qui peut générer des dynamiques de jalousie, de concurrence et de souffrance psychologique comme une "solution" est une abdication de la pensée critique. C’est traiter les symptômes (une certaine conception du mariage comme seul horizon) en aggravant la maladie (le patriarcat). Votre dernier argument est le plus périlleux.Vous sous-entendez qu’une opinion n’est légitime que si elle est partagée par une "majorité écrasante des femmes". C’est un argument anti-démocratique et anti-intellectuel. Historiquement, les grandes avancées sociales (l’abolition de l’esclavage, les droits des femmes, la décolonisation) ont presque toujours été portées par des minorités éclairées face à des majorités silencieuses ou acquiesçantes. Politiquement, le rôle des intellectuels et des lois n’est pas de suivre passivement l’opinion majoritaire, mais de protéger les droits de tous, surtout des plus vulnérables, et de tracer un chemin vers une société plus juste. Une loi qui opprime, même si elle est populaire, reste une loi oppressive. Sur le fond, invoquer les "réalités sociologiques du Burkina" pour faire taire la critique, c’est figer la société dans un traditionalisme supposé. Les réalités sociologiques sont mouvantes, construites, et souvent le fruit de rapports de force. Les défendre comme un bloc immuable, c’est nier la capacité d’évolution et de progrès des sociétés africaines. En conclusion, la position de la Dre chercheuse n’est pqs "effrayante" par son manque de profondeur, mais peut-être dérangeante parce qu’elle remet en cause un ordre établi confortable pour certains. La voie de l’émancipation et du progrès pour le Burkina Faso ne réside pas dans la régression vers des modèles matrimoniaux inégalitaires, mais dans le courage de construire une société où aucune femme n’aurait à "trouver un foyer" comme unique projet de vie, et où sa dignité et son autonomie seraient des valeurs suprêmes, défendues par la loi et non compromises par elle.
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par citoyen du burkina faso, 4 octobre 23:54Il est illusoire de se cacher la vérité Dre Rouamba ; quoi que vous disiez la polygamie est un fait naturel qu’il vaut mieux légiférer au lieu de dénoncer. Du temps de feu le président Thomas Sankara la polygamie était la norme et la monogamie l’exception, la question ne se posait même pas et je trouve que cela n’aurait jamais du changer et je m’explique. Je ne connais pas votre âge mais, étant issu de ceux que l’on appelle communément les jeunes quels n’ont été les maux auxquels moi et ceux de ma génération n’avons pas été confrontés : perte de repères, débauche, hypersexualisation des jeunes et des jeunes filles en particulier, grosesses précoces etc... qui ont fait du mariage en particulier pour les jeunes hommes une croix à porter plus qu’autre chose. Pour moi si l’ancien code pour vous était meilleur il aurait fallu aussi des assouplissements concernant la polygamie car nos foyers africains ne sauraient etre batis qu’autour de la valeur de la famille au sens large du thème et ne nous voilons pas la face mais pourquoi complexifier la polygamie quand elle fait partie de notre culture. Je ne crois pas personnellement qu ’il s agisse d’un recul mais si vous pouviez nous fournir les données statistiques validant vos propos je prendrais acte
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par kabem weder, 5 octobre 01:12En tout cas au Burkina beaucoup de chercheurs cherchent sans trouver. Pourquoi veut on arrimer notre législation à la culture de l’occident. Nous avons une réalité sociale qui nous impose une législation de dignité et de rupture avec l’occident aveugle et moribond. On vous a menti que votre sous développement est lié à la polygamie et à vos nombreux enfants et pendant ce temps, on pille vos richesses. On a pas besoin de faire de longues études pour savoir que l’économie fonctionne quand il y’a un marché. Le marché est l’ensemble des consommateurs. Qui parle de consommateurs parle de population. Et comment produire une population ? Réfléchissez la suite. La nombreuse population de la Chine lui a permis d’avoir un marché intérieur fort qui la met à l’abri de la déstructuration du marché mondial. La polygamie permet de résoudre de nombreux problèmes sociaux tels que le manque de fécondité chez la femme. Par ailleurs de nombreuses filles trouveront maris pour éviter le chaos social que nous vivons aujourd’hui. Le nouveau code de famille n’impose pas le mariage encore moins la polygamie. Elle dit qu’un couple qui a initialement opté pour la monogamie peut passer à la polygamie en cas de besoin. Cette disposition utile qui n’était pas prévue par l’ancien code fait toute la différence. Pour terminer, je demande à notre chercheuse ce qui suit : supposons que votre propre fils que vous aimez bien contracte un mariage monogamique avec une femme qui est incapable par la force des choses de lui donner un enfant, et à vous un petit fils (ou petite fille). Ne serez vous pas favorable à ce qu’il épouse une seconde femme sans divorcer avec la première pour apporter un peu de joie à la famille ? On ne se marie pas pour seulement de l’argent ou les biens matériels. Il faut penser à agrandir la famille, car c’est notre plus grande valeur., notre plus grande richesse. L’occident est mieux placé pour vous édifier sur l’importance de la procréation Je m’excuse si l’exemple pris vous touche. C’est juste une illustration pour vous faire comprendre certaines situations que vivent de nombreux couples. La polygamie n’a jamais été un problème, car de nombreux couples monogamiques vivent les plus grands cauchemars de la vie liés à ce statut là.
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par Jeunedame seret, 5 octobre 19:44Vous auriez raison si vous aviez écrit cela en langue locale et si les hommes avec des difficultés d’érection n’étaient pas bien cachés et masqués. Sinon infertilité et impuissance sont humaines. Pas toujours la femme qui est incapable. Nous savons comment en société on oblige souvent des femmes à procréer avec des frères et cousins pour le mari ; sujet tabou. Mais si c’est la femme qui tarde à faire enfant scandale publié ; et victime battue expulsée. Et pourtant, ils sont de plus en plus nombreux. ceux qui n’arrivent pas à bander. Et la violence aux femmes est juste un show familial pour occulter un préjudice de reins. Pauvre femme faible. Non aux abus !
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par @lpha2025, 6 octobre 10:22Je ne voulais plus me mêler de ce débat, mais je rebondis sur un passage de l’intervention de l’internaute kadem weber. Il argue qu’il faut donner la possibilité à un homme de contracter un second mariage au cas ou son épouse ne peut pas faire d’enfants. Il n’envisage pas le cas ou l’infertilité du couple est le fait de l’homme. Et j’ai connu plusieurs couples ou c’est le cas. Je connais même le cas d’un homme qui est à son troisième mariage infertile, alors que les épouses qu’il a divorcé sont devenues mères après s’être remariées. Ce que j’ai déploré le plus avec ce nouveau code, c’est qu’il a été concocté dans je ne sais quel laboratoire savant et imposé aux burkinabé. Et comme toujours, il s’en trouve pour tancer ceux qui osent critiquer une décision gouvernementale. Quand à notre ALT, je me demande bien à quoi elle sert puisqu’elle ne fait qu’entériner tous les projets de loi qu’on lui présente. La loi précédente avait été adoptée après de larges débats publics, et beaucoup avaient pu apporter leur contribution. Sa maturation avait duré de nombreuses années, ce qui est normal pour un projet sociétal. Est ce trop demander que de solliciter que le peuple, le "vrai" peuple (et non le peuple que l’on s’est fabriqué) soit consulté avant l’adoption de projets sociétaux comme c’est le cas pour ce nouveau code des personnes et de la famille ?
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par kwiliga, 5 octobre 10:12Doit-on s’inquiéter de cette mesure, au-delà des aspects "féministes" ? Devrait-on y voir d’autres intentions, d’autres anticipations ? Un éloignement d’une religion, pour se rapprocher d’une autre...? La prévision d’une calamité qui frapperait davantage la partie masculine de notre jeunesse et nécessiterait que les survivants prennent plusieurs épouses...?
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par Burkina, 5 octobre 12:28Le recul est qu’ici, au départ l’homme qui sait qu’autrement il n’aura pas la main de la femme, opte pour la monogamie. Une fois ce mariage obtenu et bien consommé, il décide unilatéralement de changer le régime monogamique sans lequel la1ère femme n’aurait jamais consenti au mariage ! Je trouve cela déloyal. La loi d’un pays ne doit pas jouer à ce jeu. Dans l’ancien code, dès le départ, l’homme qui rêve de polygamie convainc sa 1ère épouse et l’on opte pour cela. Elle entre dans son mariage en toute connaissance de cause. À ceux qui pensent que la polygamie viendra résoudre le problème des filles-mère, des filles célibataires..., c’est une grave erreur : il y en aura toujours même si chaque homme prenait 4 femmes. Bien au contraire, le phénomène s’aggrave. La preuve, il n’y aucun pays, pas même ceux où la polygamie est la règle qui ait pu résorber cette question (plus on a de femmes, plus on a des enfants et comme le déséquilibre entre les sexes semble la règle, alors, on le creuse davantage).
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par Physicien, 5 octobre 13:52Bonjour. Vous mettez bien en évidence vos craintes ainsi que celles de Dre ROUMABA. Mais la réponse est dans votre explication. Doit-on interdire la fabrication des couteaux parce que des délinquants peuvent s’en servir pour tuer ? Ou interdire la fabrication des allumettes parce que des malfrats peuvent intentionnellement incendier des biens ? Non. Dans le cas qui nous concerne, le problème n’est pas la nouvelle loi qui autorise le passage la monogamie à la polygamie, mais plutôt les mauvais cœurs des hommes qui préméditeraient trahir leurs épouses après mariage monogamique. Cela serait vraiment criminel. De tels hommes, même dans la monogamie sont mauvais. A la limite tromperont-ils leurs femmes ou les répudieront sans état d’âme.
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par Jeunedame seret, 5 octobre 13:23BRAVO Dre. Je vous envie cette attention historique. Brisons le silence ! Pas les femmes ! Cette loi flotte et hésite sous pression des communautés. Un pied dedans un pied dehors revient à avoir tous les deux pieds dehors. Le regime de mariage se choisit au début avec l’avis deux parties ; et se maintient à vie. Tant pis pour les autres. Cette petitesse de la loi montre une manque d’autonomie et de confiance. On ne peut pas faire l’affaire des femmes en voulant privilégier les communautés musulmanes et coutumières en tout temps. On ne peut pas parler de sécurité féminine en voulant renover la phallocratie absolue. Les valeurs africaines ne se réclament plus ici. Car notre monde a moins d’hommes responsables. La plupart sont de vielles machines à érection facilement employées au djihadisme musulman. Alors il faut éviter la fabrication insensée de mendiants malheureux et autres terroristes. Soyons francs et honnêtes avec la loi. Sinon nous risquerons de ranimer les vieilles pratiques et mentalités barbares récemment vaincues. Nous sommes en conflit terroriste. Et un tel défaut de loi exalte l’orgueil des bandits dans leur talent de procréer sans éduquer. Non à la violence féminine ! Mon corps ! Mon régime ! Mon choix ! Ma liberté !
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par Physicien, 5 octobre 13:57Bonjour. Vos arguments sont très solides. Mais le problème, ce sont les mauvais cœur des hommes. Comme vous avez bien sur le dire, les hommes responsables, il n’y en a plus beaucoup. Ce n’est pas la faute à la nouvelle loi.
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par Hub, 5 octobre 14:46Merci Dr, je suis homme mais je n’apprécie pas la chose faite de cette façon. Personne n’a jamais contraint un homme à choisir un régime matrimonial, celui qui part choisir monogamie le fait en âme et conscience et doit respecter sa parole donnée. Pourquoi alors avoir besoin qu’on ouvre une fenêtre dans la loi pour permettre de passer à un autre régime ??? Si vous avez des penchants polygames assumez le dès le départ et ne trompez pas la conjointe pour après évoquer la loi et faire autre chose. Assumez votre choix de polygame clairement dès le départ d’autant que c’est permis, la fille peut refuser en effet et vous irez ailleurs mais n’embarquez pas quelqu’un dans un destin forcé ou un avenir forcé dans lequel il n’a jamais imaginé être..La loi ne devrait appuyer ce genre de pratique sou prétexte de valeur africaine ou coutume. La loi prévoit déjà la polygamie c’est suffisant mais marier une fille sous le régime monogamie et la forcer après pour mettre dans la polygamie avec la bénédiction de la loi ce n’est pas du bon. Je suis né dans une société mossi mais même malgré le fait que le village soit attaché à la royauté je n’ai jamais vu un polygame dans notre village, même avant nos grands père personne ne nous a relaté qu’une famille ait été polygame dans notre village ; je dis cela pour ceux qui confondent valeur africaine et polygamie. La polygamie est un choix purement charnel par une valeur de vie.
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par Ahmed, 5 octobre 18:55Très honnêtement je ne sais pas si c’est moi qui ai mal lu ou mal compris mais la dame soulève comme problème l’introduction de la possibilité de passer d’un régime monogamique à un régime polygamique, hors le nouveau code de la famille justement ne permet cet changement de régime en cours du mariage , le marché matrimoniale choisi dès le départ est irrévocable il est interdit de passer de la polygamie à la monogamie et inversement une fois le mariage contracté, la polygamie reste légale si elle est choisie au moment du mariage mais l’option de changer de régime matrimonial en cours de route n’a pas été retenue donc le problème que la dame soulève n’a pas lieu d’être selon mon avis
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par Le petit, 5 octobre 23:59Si je comprends bien,tu viens demander la main de ma fille pour mariage et me rassure qu’elle sera l’unique mère de tes enfants. Tu me convain et j’accepte donner la main de ma fille. 5 ans ou 10 ans après tu pars changer unilatéralement la monogamie que tu avait promis et signé en polygamie. Quel sont les bienfaits de cette lois ??? Expliquez moi vous parents,loin de moi celui qui n’a pas une fille et ne pense pas à son bonheur et à son épanouissement.
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par AZERTY, 6 octobre 16:23C’est fort cher bon parent. Polygamie veut dire malheur ? vous êtes donc rassuré que les monogames que vous connaissez sont plus heureux ? C’est une illusion. Certaines personnes profiterons de ce statut et jamais sérieux à la maison. Le plus souvent, on découvre à ses funérailles, les fruits de l’infidélité (pas pour rire svp, mais un exemple). Aucun régime n’est mauvais en soit, ce qui importe cher monsieur, ce sont des conjoints qui craignent Dieu et ont une maturité et le tout passe par l’éducation (Avec l’aide de Dieu, ça marche).
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par Article 37, 6 octobre 08:02Bonjour Mme Rouamba, j’avoue que cela m’a échappé ou bien je n’ai pas bien suivi l’actualité. Le Ministre EDASSO avait pourtant dit qu’il n’était pas question de ’’passer d’un régime monogamique à un régime polygamique’’. Si le texte peut être mis en ligne, chacun pourra en faire sa lecture. Il y a malheureusement des textes qui vont être incompris et cela pourrait poser problème dans son application.
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par YAWOTO, 6 octobre 08:06Dre permettez moi quelques questions : – En quoi la polygamie dévalorise la femme ? – la référence de nos sociétés traditionnelles et dans toutes nos cultures étaient-elle la polygamie ou la monogamie ? ( et quel était le taux de divorce ?) – préférez-vous un foyer polygame stable avec des femmes respectables et respectées ( n’ y en a-t-il ou n ’y en a pas ?) qu’une monogamie de façade à l’Européenne ou dans chaque couple ayant 30 ans de mariage ( il y a eu plusieurs divorces et remariage dont les histoires pourrait remplir un cahier de sans pages, chaque cas de divorce pouvant être justifiable devant le juge ? Avec tout le respect que je vous doit, je vous demanderais de revenir à la maison pour envisager la réponse à votre question et faire de meilleures propositions de solutions.
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par OUEDRAOGO S Roselyn, 6 octobre 08:15L’observation faites par Dr ROUAMBA me parait être juste. Je voudrais préciser que l’analyse du Dr ne consiste pas à remettre en cause les régimes matrimoniaux consacré par le CPF a savoir régime de la monogamique et celui de la polygamie. Cependant, son analyse porte sur l’innovation du régime monogamique qui pourrait être transformé par la suite en un régime de polygamie. Pour mieux comprendre dans l’ancien régime, si vous avez opté pour la monogamie vous êtes condamné jusqu’à rupture du mariage. Mais dans la présente situation, l’homme peut au gré de ses humeurs contracter un mariage sous le régime de la monogamie et après allez le transformer en un régime de polygamie pour légitimer une relation autre qu’il avait. Il faut comprendre cette manière de faire viole le consentement des deux époux, les deux parties se sont accordées et peut être et peut être que si l’homme tenait à la polygamie il n’aurait pas pu contracter mariage avec telle ou telle. cette faculté est une porte ouverte pour détruire des épouses et des familles. Nous devons être responsable et la responsabilité n’est le fait d’aller a l’école du blanc ou du noir (Bref l’école du noir c’est lequel et l’école du blanc c’est lequel) la révolution ou l’endogénéité ne veut pas dire faire n’importe quoi ? la révolution a toujours lutter pour protéger les femmes (le sexe dit faible) si l’on est sérieux on doit adopter des postures sérieuses. que cette loi ait été prise je comprends parfaitement les observations sur ces points précis, mais la loi est en vigueur, il faut donc appeler à la responsabilité des hommes. soit vous opter courageusement pour la polygamie quant vous n’êtes pas certains ou alors vous opter pour la monogamie avec une expression claire avec votre conjointe. Merci
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par YAWOTO, 6 octobre 08:40Par curiosité je suis allé parcourir la loi pour comprendre ce qui est reproché à la nouvelle loi sur le mariage ; si j’ai bien lu ; l’innovation que j’ai trouvé c’est que la nouvelle loi permet au couple ayant choisi le régime de la monogamie de passer à un régime de polygamie et dans quel mécanisme ? Par un consentement mutuelle du couple dûment constaté devant un juge. Autrement dit si j’ai bien compris au cours du mariage à régime monogamique, le couple peut passer à un régime polygamique si et seulement si madame donne son consentement devant un juge. Je dis bien si j’ai bien lut le bon article ! Alors je ne comprend pas l’inquiétude de Dre dans cette situation comme si on a permis un changement de régime forcé de mariage. J’invite les gens à parcourir cette loi sur son article concernant le mariage pour se faire une opinion exacte
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par AZERTY, 6 octobre 16:26
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par leconsultant, 6 octobre 08:43La polygamie est née du temps des guerres où les hommes mourraient au front laisser femme et enfants. Cette pratique aide et protègent certaines femmes et enfants à trouver la sécurité. Es ce que faut-il voir la même idée aujourd’hui (terrorisme tuant les hommes) ? Es ce que la solution était de faire la force (une Loi on l’accepte donc c’est une force) ? Pourquoi ne pas éduquer, faire des sensibilisations aux filles, mères et femmes d’accepter la polygamie comme un élan patriotique ? Même celles qui avaient signé la mono, a accepté changé si le mari venait à faire la demande si la nouvelle n’est autre que veuve, mère célibataire et non la copine du maquis
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par Cheikhy, 6 octobre 09:06On remarque un toilettage de l’article de Dre ROUAMBA dont le fonds reste le même. Les hommes de droit qui sont parties de cette relecture savent de quoi on parle. Pour rappel, le ministre est un avocat expérimenté et son collègue est un magistrat, procureur. Je le redis, en ce qui concerne le changement de régime, ce n’est qu’une mise en forme de ce qui existait pour ceux qui ne le savent pas. Il y a beaucoup de situations qui ne sont pas connues du public et seules les concernées savent. Les juridictions traitent régulièrement des demandes de changement de régime et même dans ces situations, le "consentement" de l’épouse est requis. C’est une sorte "d’hypocrisie" juridique qu’on a jugé bon de lever, même si j’aurais personnellement préféré un dispositif un peu contraignant pour rendre cela très sérieux. Je réitère que cela m’étonne qu’une sociologue invoque des droits humains sur ce sujet parce que c’est un terme un peu galvaudé de nos jours. Je préfère avoir une analyse sociologique et sociétale de l’impact de cette loi. A vue de nez, peut-être (je dis bien peut-être) que cela pourrait réduire les divorces ou le célibat féminin). Par contre, mes doutes résident dans la capacité des hommes actuels à pouvoir gérer la polygamie parce que c’est toute une "science" cette affaire et pour que ça tienne la route, il faut certaines qualités et capacités.
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par le juste, 6 octobre 10:39Je ne comprend pas nos dirrigeants qui essayent de creer des situations comparables a celles des pays islamiques. Si cela continu on interdira un jour les autres religions. La religion chretienne interdit la polygamie tandis que la religion musulmane accepte la polygamie mais avec des conditions qui sont presque impossible a appliquer. On peut prendre jusqu’a 4 femmes mais aimer toutes les femmes de la meme maniere et cela est impossible. La polygamie n’etait pas tres repondu dans nos societes traditionelles. L’homme pouvait prendre une autre femme si la premiere femme ne pouvait pas enfanter. Il y avait egalement le cote social qui faisait qu’une veuve etait integree dans la famille de l’epous. Les familles royales etaient grande pour assurer la dynastie. Dans nos societes les familles s’assuraient a avoir beaucoup d’enfant a cause de la haute mortalité et ce qui n’est plus le cas de nos jours. j’espere que nouveau code de famille autorise aussi les femmes de faire comme les hommes,
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par AZERTY, 6 octobre 16:30
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par Zongo, 6 octobre 11:54Tout a fait d’accord avec Dre Lydia Rouamba. si c’est une erreur, il faut la corriger rapidement. c’est tres dangereux comme loi. il faut penser a protéger nos mères et nos filles.
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par Juriste, 6 octobre 12:15Je suis parfaitement d’accord avec Dre Lydia. Il y a maldonne dans cette affaire. L’idée de changement d’option de mariage avait été lancée, puis démentie pour, y fine, être retenue dans le code des personnes et de la famille dont l’article 221-24 dispose que : " Au cours du mariage, les époux peuvent changer la forme de leur mariage. Ce changement, qui est irrévocable, s’opère par déclaration conjointe homologuée par le tribunal". Cette disposition signifie qu’on peut quitter la monogamie pour la polygamie et vice-versa, même si je pense personnellement que la seconde hypothèse sera très très peu fréquente. Pour ma part, je suis contre une telle disposition parce que d’une part, la loi infantilise les époux en suggérant que ceux-ci ne sont jamais suffisamment murs d’esprit dans leur choix initial et, d’une part encore, que l’homme est supérieur à la femme en droit dans ce sens que la polyandrie étant interdite, c’est l’homme seul qui tirera "avantage" de cette disposition et, d’autre part, la loi rend la vie conjugale incertaine avec ce que cela peut avoir comme conséquences sur l’équilibre mental de la femme.
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par Max, 14 octobre 21:43l’article 221-24 dispose que : " Au cours du mariage, les époux peuvent changer la forme de leur mariage. Ce changement, qui est irrévocable, s’opère par déclaration conjointe homologuée par le tribunal". Cette disposition signifie qu’on peut quitter la monogamie pour la polygamie et vice-versa, même si je pense personnellement que la seconde hypothèse sera très très peu fréquente. Pour ma part, je suis contre une telle disposition parce que d’une part, la loi infantilise les époux en suggérant que ceux-ci ne sont jamais suffisamment murs d’esprit dans leur choix initial et, d’une part encore, que l’homme est supérieur à la femme en droit dans ce sens que la polyandrie étant interdite, c’est l’homme seul qui tirera "avantage" de cette disposition et, d’autre part, la loi rend la vie conjugale incertaine avec ce que cela peut avoir comme conséquences sur l’équilibre mental de la femme. Etrange raisonnement juridique qui devrait logiquement aboutir à l’infantilisation des époux divorcés car ayant aussi terahis leur choix initial. Voilà la conséquence des promotions de plus de 1000 étudiants par classe. Certains n’écoutent pas les profs et se débrouillent pour passer en classe supérieure, plus confus qu’à leur arrivée sur le campus
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par Denis DOLIDON, 6 octobre 13:26Bravo, Docteure Rouamba : La parole donnée lors du mariage doit être respectée à vie, sur un sujet aussi important que le choix entre monogamie et polygamie. Sinon quelle serait la valeur d’une telle parole ? Par ailleurs, on sait bien que ce sont principalement les hommes monogames qui pourraient faire le choix de la polygamie. Dans cette situation, l’avis de la femme ne pourra pas être pris en compte, en raison d’un rapport de force économique qui est habituellement favorable à l’homme et défavorable à la femme. En somme, défendre le droit des femmes, c’est interdire qu’on puisse changer les règles du jeu en cours de partie. Denis Dolidon
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par S, 6 octobre 13:53Merci Dr, je trouve même inconstitutionnel qu’on permette aux hommes de se marier avec autant de femmes qu’ils veulent et interdire ces dernières de faire autant car les gens naissent libres et égaux devant la loi. L’Etat doit rester neutre de la religion et ne reconnaitre que le mariage d’un seul homme et d’une seule femme. Les religieux peuvent continuer à faire leurs mariages religieux comme bon leur semble dans leurs lieux de croyance.
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par AZERTY, 6 octobre 16:36La loi ne s’applique t-elle- pas aux religieux aussi cher S. Et vous savez la quotepart des conséquences des lois sur les religieux. En l’absence des religieux, qui sont le reste en nombre. Le pays est laïc et ne peut prendre ce que vous voulez sans réel analyse de tous les contours. Le législateur est mature et est entouré d’analyste que vous ignorez svp.
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par S, 7 octobre 09:31AZERTI, l’Etat ne doit pas suivre les pratiques qui montrent l’inégalité des personnes. S’il permet la polygamie il doit aussi permettre la polyandrie ou reconnaitre uniquement la monogamie pour mettre tout le monde dans le même pieds d’égalité. Sinon la loi s’applique à tous.
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par Maman National, 7 octobre 06:49Bonjour Que nous allions bien par la puissance du Saint Esprit. J’ai l’impression que cette loi nous impose la polygamie.. Si tel est le cas, je dirai que c’est le mariage forcé qui revient, pour nous conformer aux rhytes et coutumes. Sachons que le Père de la révolution avait aboli le mariage forcé. Force et courage à nous. Que l’esprit Saint nous guide davantage dans nos prises de décisions et que l’esprit de conseil nous permette de distinguer le bien du mal pour le bien être de tous. Et que règne l’unité dans la diversité. Union de prières
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10 octobre 09:45Je pense qu’il y’a tout simplement des gens qui cherchent à introduire leur copine ou maîtresse dans leur foyer au détriment de leur famille. C’est pourquoi, ils ont proposé cette loi. Contrairement à Thomas SANKARA qui protégeait les femmes. Avez vous pensé à vos filles, mères et sœurs ? Savez vous réellement les conséquences de la polygamie ? Suicide, meurtre, maladies sexuellement transmissibles, traumatisme des enfants, sorcellerie, veuvages, banditisme, alcoolisme et j’en passe ! Respecter les femmes car elles sont nos mamans. Aucun homme n’est né d’homme. C’est la femme qui est la mère de tous. Éviter de croire qu’elle n’a pas droit au bonheur et que le sexe c’est seulement l’homme qui doit jouir ! Merci à tous les hommes qui interviennent ici. Vous êtes bénis !
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13 octobre 22:50Le ministre de la justice, porteur du dossier a expliqué que l’un des objectifs de la réforme du code était de protéger la femme et les enfants des affres des divorces et autres abandons de familles. C’est dans cette logique que les mariages coutumiers et religieux ont été reconnus par la loi. Toujours dans la même logique, avant d’en arriver à l’irréparable qui est le divorce, le gouvernement, garant de la paix sociale et de l’orientation de la société a crû bon d’offrir une alternative aux couples à travers le changement du régime matrimonial, soumis à l’accord préalable des époux (lire la loi). A mon avis, c’est une alternative non optimale au divorce que les autorités essaient de proposer aux couples. Cette alternative est bien sûr adossée à nos valeurs culturelles qui ne reconnaissent pas la polyandrie. C’est aussi cela la sociologie. Il aurait été intéressant que Madame la sociologue nous propose des solutions pour réduire le nombre de divorces qui semble être la préoccupation des autorités. Au leu de cela, il me semble que sa tribune est une prise de position purement féministe dont les dégâts en occident sont énormes
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par Max, 14 octobre 21:30Mon impression est que la majorité des intervenants n’ont pas lu le nouveau code des personnes et de la famille qui conditionne la modification du régime matrimonial à l’accord des deux époux. Et, c’est bien dommage de s’aligner ainsi sur les positions d’une éminence grise qui a certainement ses propres raisons que la raison ignore. La chercheure a t-elle seulement pu faire la démonstration de son affirmation ? je ne le pense pas.
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