LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Ce sont ceux qui travaillent qui vont s’en sortir.” Jean Victor OUEDRAOGO (JVO)

UACO 2025 : Les écoles de formation en journalisme, communication et cinéma des pays de l’AES et du Togo partagent leurs expériences

Publié le jeudi 2 octobre 2025 à 22h00min

PARTAGER :                          
UACO 2025 : Les écoles de formation en journalisme, communication et cinéma des pays de l’AES et du Togo partagent leurs expériences

En marge de la 14ᵉ édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) qui se tient du 1ᵉʳ au 3 octobre 2025, l’Institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) a organisé, le jeudi 2 octobre 2025, un forum des écoles de formation en journalisme, communication et cinéma de la sous-région. L’ouverture de ce forum qui regroupe des écoles et instituts du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Togo, a été présidée par Fidèle Tamini, secrétaire général du ministère de la Communication du Burkina Faso.

Ce forum a connu la présence d’écoles et d’instituts de formation aux métiers du journalisme, de la communication et du cinéma, venues du Mali, du Niger et du Togo. Il s’agit précisément de l’École supérieure de journalisme et des sciences de la communication (ESJSC) du Mali, dirigée par Dr Aboubacar Abdoul Wahidou Maïga, de l’École supérieure des sciences de la communication et des médias (ESSCOM) du Niger avec pour premier responsable, Saliou Ali Issaka, et de l’Institut des sciences de l’information, de la communication et des arts (ISICA) du Togo, dirigé par le Pr Mawusse Kpakpo Akue Adotevi. Un webinaire, une table ronde, une signature de convention entre ces écoles et instituts ont été, entre autres, les principales activités de ce forum.

L’objectif de cette rencontre est de favoriser les échanges entre institutions de formation et d’encourager la coopération inter-écoles dans un contexte marqué par de profondes mutations. Il s’agit notamment de renforcer l’ancrage académique et professionnel des UACO, de partager des expériences, des savoir-faire sur des thématiques d’actualité dans les secteurs du journalisme, de la communication et du cinéma.

Le présidium lors de la cérémonie d’ouverture du forum

Pour Fidèle Tamini, secrétaire général du ministère de la Communication du Burkina Faso, ce forum est une formidable occasion de dialogue et de synergie d’actions entre les structures de formation, les professionnels et les acteurs publics et privés en vue de susciter une vision commune et partagée pour mieux cerner l’environnement de l’information, de la communication et du cinéma. « Il constitue un cadre fédérateur, de partage d’expériences et de consolidation de partenariat gagnant-gagnant. À l’heure où nos sociétés sont confrontées à des défis communicationnels majeurs : crise de l’information, mutation numérique, montée des contenus audiovisuels, il est impératif de recenser les approches pédagogiques, les contenus et les méthodes de formation en vue d’offrir une formation qui soit au rendez-vous de notre temps. C’est pourquoi ce présent forum, à travers le panel, le webinaire, la table ronde, nous interroge sur notre capacité à former des citoyens engagés, conscients des rapports de force qui façonnent notre continent et capables d’y répondre par des récits justes, des images vraies et une communication responsable », a-t-il insisté.

Fidèle Tamini, secrétaire général du ministère de la Communication

Selon Dr Alizèta Ouoba/Compaoré, directrice générale de l’ISTIC, ce cadre d’échanges institué en marge des UACO, traduit un engagement commun à jeter un regard critique sur la formation qui fait face, selon elle, à de nombreuses mutations. « Les nouvelles réalités, notamment géopolitiques, l’essor des technologies, en l’occurrence l’intelligence artificielle, sont autant de défis qui nous interpellent tous et nous devons, en tant qu’instituts de formation, réfléchir à des réponses qui vont permettre de disponibiliser des offres de formation assez attractives au niveau national et international », a-t-elle indiqué.

Dr Alizèta Ouoba/Compaoré, directrice générale de l’ISTIC

En marge de ce forum, un panel sur le thème « Enjeux géopolitiques en Afrique et défis de la formation dans les métiers de l’information, de la communication et du cinéma » a été animé par Dr Cyriaque Paré, enseignant-chercheur au CNRST, fondateur de l’Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM) et du média en ligne Lefaso.net. Le panel a été modéré par Dr Danielle Bougaïré, enseignante-chercheur à l’université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou. Un panel qui entre en droite ligne des UACO 2025, à savoir les enjeux géopolitiques, les défis de l’information et de la communication à l’ère du numérique et de l’intelligence artificielle, selon la directrice générale de l’ISTIC.

Le panel a été animé par Dr Cyriaque Paré à droite, et modéré par Dr Danielle Bougaïré.

Le panel et le webinaire sur l’intelligence artificielle et la formation des futurs professionnels de l’info-com et du cinéma ont été suivis par une table ronde des responsables des écoles et instituts de formation en journalisme, communication et cinéma des quatre pays. Ces différents responsables ont échangé sur trois principaux thèmes, à savoir le partage d’expériences des écoles de formation dans la prise en compte de l’intelligence artificielle ; l’état des lieux et perspectives pour le Réseau des écoles et instituts de formation en information, communication et cinéma d’Afrique (REIFICA) et enfin du projet de formation des formateurs sur l’intelligence artificielle, l’enseignement à distance, éthique et déontologie, etc.

Signature des conventions de partenariat

À en croire Dr Alizèta Ouoba/Compaoré, directrice générale de l’ISTIC, institut hôte de ce forum, les enjeux de cette table ronde se situent à plusieurs niveaux. Il s’agit d’abord d’échanger sur les expériences des différentes écoles en matière d’intégration de l’intelligence artificielle dans les curricula de formation. « Cela nous a permis de faire un tour des différentes intégrations de cette nouvelle technologie dans nos différents curricula de formation. Nous nous sommes rendu compte que cette intégration est effective mais qu’elle n’est pas formalisée. Nous avons pris un certain nombre de résolutions, à savoir l’intégrer de façon officielle dans les différents modules de formation des journalistes, des communicants et des techniciens dans le domaine de l’information et de la communication », soutient-elle.

Dr Aboubacar Abdoul Wahidou Maïga, directeur général de l’ESJSC du Mali

Selon ses explications, le second volet de cette table ronde concerne la dynamisation du REIFICA, un réseau qui existait mais qui a connu quelques difficultés de fonctionnement. Au cours de cette table ronde, les responsables du réseau, selon Dr Ouoba, se sont mis d’accord pour qu’il puisse être opérationnel en vue de porter les préoccupations des membres au niveau africain dans le domaine de la formation en information et en communication.

Saliou Ali Issaka, directeur général de l’ESSCOM du Niger

Ce forum a pris fin avec la signature de conventions entre l’ISTIC du Burkina Faso et les trois écoles sœurs, à savoir l’ESJSC du Mali, l’ESSCOM du Niger et l’ISICA du Togo. Pour la première responsable de l’ISTIC, cette convention signée en marge des UACO vise à permettre le renforcement de la coopération entre les pays de l’AES et à exploiter cette tribune pour renforcer la coopération inter-écoles. Selon ses dires, ces conventions concernent un certain nombre de domaines, notamment la mobilité des étudiants, des enseignants, le partage d’expertise en matière d’enseignement. Il y a aussi la question de la documentation, les archives qui vont être exploitées dans le cadre de cette convention, selon Dr Ouoba.

Pr Mawusse Kpakpo Akue Adotevi, directeur général de l’ISICA du Togo

Pour éviter que ces conventions ne tombent dans les oubliettes, dans les jours à venir, une feuille de route claire sera mise en place afin que chaque année, cette convention puisse vivre, puisse exister. « La plupart du temps, on signe des conventions qui restent lettre morte, mais nous avons pris l’engagement de faire vivre cette convention à travers un plan d’action qui va donner du contenu à l’ensemble des domaines qui ont été déclinés dans ladite convention », rassure Dr Ouoba, directrice générale de l’ISTIC.

Mamadou Zongo
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Dans quelle mesure le Burkina Faso déploie-t-il la 5G ?