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BAD : les appuis à l’enseignement professionnel

Publié le mardi 16 mai 2006 à 07h31min

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Une équipe de la presse nationale conduite par la représentante-résidente de la Banque africaine de développement (BAD), Mme Antoinette Dinca-Dzondo a visité, vendredi 12 mai 2006, des chantiers réalisés dans le cadre du Projet Education IV de la BAD. Ce projet vise à donner un coup de fouet à l’enseignement technique et professionnel au Burkina Faso.

La Banque africaine de développement (BAD) soutient le gouvernement burkinabé dans sa politique de promotion de l’enseignement technique et professionnel. En effet, le Projet Education IV vise à accroître les capacités d’accueil des établissements public d’enseignement technique et professionnel d’une part, et à améliorer la qualité des enseignements dispensés d’autre part.

Les lycées techniques de Ouagadougou, de Fada N’Gourma, de Ouahigouya et de Yéguéré ont bénéficié de l’appui du projet. Pour ce faire, une mission de la BAD conduite par la représentante-résidente Mme Antoinette Dinca-Dzondo, a accompagné des journalistes sur les chantiers du lycée technique de Ouagadougou et du Lycée professionnel de Ouahigouya, vendredi 12 mai dernier, afin qu’ils constatent de visu la contribution de la BAD au développement de l’enseignement professionnel et technique.

La tournée de presse a débuté vendredi dans la matinée par le chantier du Lycée technique de Ouagadougou (LTO).

Là-bas, le Projet Education IV de la BAD a permis la refection du mur de clôture, la réhabilitation des salles de classes et la reprise du réseau électrique du LTO qui n’avait plus eu lieu depuis 1967. De plus, le projet a permis la construction d’un nouveau bâtiment pour la série F2 (électronique). Selon le proviseur du LTO, Cheick Amadou Ouédraogo, l’intervention du projet a consisté à la construction de salles de classe et à la clôture totale de l’établissement qui était devenu un passoire. « Le projet nous a doté d’un véhicule qui permet à l’administration de faire ses déplacements », a précisé M. Ouédraogo.

L’appui du Projet est estimé à plus de 391 millions de F CFA. Aussi, Cheick Amadou Ouédraogo s’est déclaré satisfait de l’appui du Projet même, s’il évoque la hausse de la demande, les besoins humains et en matériels, le perfectionnement des enseignants comme étant des défis à relever. Le LTO enrégistre pour cette année scolaire un effectif d’élèves estimé à 1650. Après la visite du chantier du LTO, la délégation a mis le cap sur Ouahigouya où elle a pu voir les réalisations faites au Lycée professionnel de Ouahigouya (LPO).

Concilier qualité et quantité ...

Pour le chef de service technique du Projet education 4 de la BAD, Dieudonné Sorgho la construction du LPO vise à améliorer la qualité de l’enseigneement technique et à diversifier l’offre éducative. Car a-t-il soutenu, le ministère chargé de l’enseignement technique et professionnel met un accent sur le volet professionnalisant de l’enseignement, gage de lutte contre la pauvreté. « Je pense que les produits de ce type d’enseignement, s’ils bénéficient de soutiens conséquents peuvent s’installer à leur propre compte et être des maillons essentiels de lutte contre la pauvreté », a justifié M. Sorgho.

En effet, l’apport du projet a permis d’étendre le bloc administratif du LPO, de construire une salle de dessin, six ateliers, deux bureaux, un réfectoire, une infirmérie, une infrastructure sportive, trois logements administratifs, un chateau d’eau équipé de pompe solaire et un parking de service. Le coût de ces réalisations est estimé à plus de 4, 664 milliards de F FCA.

Le LPO assure pour l’instant des formations dans les filières : Administration commerciale et comptabilité (ACC), Communication administrative et secrétariat (CAS) et Technique de vente et de commercialisation (TVC). Mais avec les travaux d’extension, les responsables de l’établissement caressent l’espoir d’ouvrir des filières industrielles à la rentrée scolaire 2006-2007. Il s’agit du génie civil, de la structure mécanique, de la mécanique auto de l’agroalimentaire, de la menuiserie-bois et de l’électricité.

Toutefois, le chef du service technique du projet évoque la résiliation du contrat de l’entreprise Sahel qui était chargée de l’installation du réseau électrique du lycée comme l’une des difficultés rencontrées dans la réalisation du chantier. « Nous avons été de bonne volonté mais la résiliation était imparable du fait que nous avons eu la preuve que l’entreprise était en faillite et était donc dans l’incapacité de poursuivre les travaux », a déclaré M. Sorgho. Reste maintenant l’approbation du bailleur pour que la nouvelle entreprise reprenne les travaux d’installation du réseau électrique, a poursuivi, Dieudonné Sorgho : « on pourrait profiter des vacances scolaires pour résoudre cette difficulté ».

Le proviseur du LPO, Mamadou Ouattara a indiqué que le matériel didactique est disponible et attend d’être installé. Il espère que les filières industrielles vont ouvrir leurs portes à la rentrée prochaine. « Les réalisations de la BAD viennent à point nommé et vont permettre de donner un coup de fouet au développement de l’enseignement professionnel. Je suis animé par un sentiment de satisfaction », a-t-il conclu.

S. Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)

Sidwaya

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