L’avant-derrière sortie de terrain de l’équipe d’explication et de sensibilisation des producteurs de coton de M. Omar Gadiaga de la Sofitex a eu lieu dans la province du Ziro, plus précisément à Sapouy, chef-lieu de ladite province. C’était le vendredi 5 mai 2006. M. Gadiaga, directeur des intrants et du crédit agricole de la Sofitex qui dirigeait la délégation était entouré d’une délégation, de sept membres.

En tant que chef de délégation, il s’est donné le plaisir d’ouvrir le forum-débats avec les cotonculteurs de Sapouy aux environs de 11 h 00.

Initialement prévu pour 10 h, les représentants de la Sofitex se sont vu contraints de retarder d’une heure le début de la séance, espérant atteindre le quorum requis de participants pour ouvrir les débats. Cela, du fait qu’une pluie diluvienne s’est abattue très tôt ce vendredi, sur le Ziro, inondant toute la région et coupant ainsi, pour bon nombre de paysans, l’accès au site de la rencontre. C’est avec un peu moins de 30% de participation que le forum s’est tout de même tenu, sous une température bienfaisante.

D’entrée de jeu, M. Gadiaga a salué la présence de ceux-là qui ont bravé ce contretemps pour participer à la rencontre qui les intéressait au premier-chef. Ils ont en effet été tenus informés des raisons pour lesquelles le prix du coton a baissé et c’est pourquoi, ils doivent malgré tout, redoubler d’effort pour une production significative tant en quantité qu’en qualité pour la campagne cotonnière 2006-2007. Si au cours de la campagne 2005-2006, le département de Sapouy a produit 3313 tonnes de coton sur une superficie d’environ 3500 ha, la campagne à venir doit connaître une hausse sensible avec 4 200 ha. C’est l’avis de M. Inoussa Soré, correspondant-coton de ce département qui totalise 2000 producteurs-coton. Abordant le nouveau mode de fixation des prix du coton, l’auditoire a été informé que le coût du kilogramme de coton sera désormais de 165 F pour le coton de premier choix et de 140 F pour le second choix.

Les différents intervenants de la Sofitex ont justifié cette basse du fait de l’inflation sur le plan mondial qui frappe non seulement le coton, mais d’autres denrées indispensables, tel le pétrole...

La répartition des bénéfices qui s’opéraient au cours de la campagne suivante ne permettait pas de travailler dans une transparence totale et pour cause, plusieurs producteurs se voyaient lésés. Désormais, ont souligné des agents de la Sofitex, les bénéfices seront répartis à la fin de la campagne en cours, entre les producteurs et la Sofitex.

La délégation, avant de donner la parole aux cotonculteurs, a déploré le fait que des producteurs, obtenant des crédits pour exploiter leurs champs de coton, revendent tout simplement engrais et autres intrants. Une situation à combattre vigoureusement, a soutenu le président de l’Union des producteurs de Sapouy.

Des questions soulevées par les producteurs, il convient de retenir la lenteur de l’approvisionnement en intrants et engrais à temps, entraînant du retard dans les semis et le coût de ces produits qui n’est pas toujours à la portée du cultivateur.

Le forum-débats s’est achevé à 13 h, libérant ainsi les participants désirant se rendre à la mosquée pour la prière du vendredi. Ils étaient visiblement satisfaits de cette rencontre d’échange qui leur a permis d’avoir un nouveau regard pour l’atteinte de résultats probants en fin de campagne.

Jean Bernard ZONGO

Sidwaya