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RN4 Ouagadougou-Koupèla : Le ministre Lingani visite le chantier de reconstruction

Publié le mardi 9 mai 2006 à 07h05min

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Jeudi 4 mai 2006, le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Hyppolite Lingani accompagné de son staff technique et des bailleurs de fonds (U.E principalement) a visité le chantier de renforcement complémentaire de la route nationale n°4 Ouagadougou-Koupèla, commencé le 15 février 2005 et prévu pour se terminer le 15 août 2007.

« Le volume et l’agressivité du trafic commandent la réfection des routes qui étaient essentiellement à base latéritique jusque -là. D’où cette opération nouvelle qui vise à traiter plus lourdement nos routes, principalement celles conduisant vers la mer ». C’est en ces termes que le ministre Lingani a situé au cours de la conférence de presse qui a immédiatement suivie la visite de chantier, l’importance de ces travaux de réfection de la nationale N°4. Des travaux financés par le Fonds européen de développement confiés à l’entreprise Sogea-Satom et dont le coût est d’un peu plus de 23 milliards de nos francs.

Le renforcement de cet axe est primordial, car cette route est d’une importance vitale pour le développement de l’économie du Burkina Faso. Le RN4 relie en effet, les chefs-lieux de provinces que sont Ouagadougou, Zorgho et Koupèla et supporte le trafic de transit en provenance ou à destination du Togo, Niger, Bénin et du Mali.

La route avait fait l’objet d’un entretien périodique entre 2000 et 2002 en vue de rétablir sa situation initiale à son bitumage. Avec l’augmentation du trafic et compte tenu de son agressivité, il s’est avéré nécessaire de réhausser son niveau de portance en pratiquant des opérations de renforcement. Après les quatre opérations des travaux (extension de la zone lithostabilisée sur les 71 km restants, revêtement de ces 71 km de façon superficielle par une monocouche, mise en place sur les 130 km homogènes, d’une nouvelle couche de base en matériaux nobles et enfin, mise en œuvre au-dessus du tout d’un revêtement en enrobés denses de 5 cm d’épaisseur), la durée de vie de la structure avec le niveau de trafic actuel et futur peut atteindre 15 ans environ.

Ce, à condition que « les charges à l’essieu soient respectées », a insisté le ministre Lingani. Car « les matériaux sont mis en place de manière professionnelle et la température, l’épaisseur et la capacité sont respectées au niveau de la grave bitume » ajoutera-t-il, que chaque partie « joue sont rôle » car ce sont des routes qui rendront « le plus grand service à notre peuple », insistera-t-il. Pour la sécurité des usagers et des riverains, il est prévu l’érection de ralentisseurs ainsi que des parkings. Il n’y a donc pas de risques de voir des « camions fous » sur ces routes.

Cependant, le réfection du pont sur le Nakambé, l’un des plus gros ouvrages du chantier (coût prévu : un peu plus de 600 millions) sera tributaire des financements. Comme indiqué plus haut, cette opération nouvelle sera étendue à l’ensemble du réseau routier national, principalement des axes prioritaires. Concernant l’avancement des travaux, à la date du 30 avril 2006, l’installation du chantier est exécuté à 100%, les travaux de terrassement à 80% et ceux d’assainissement à 70%. C’est dire donc que d’ici à peu, les usagers de l’axe Ouagadougou-Koupèla rouleront sur du « velours ». D’où le souhait du ministre qu’il y ait des financements complémentaires pour étendre l’opération jusqu’à Bittou et Cinkansé.

Boubacar SY


Renforcement, modernisation et extension du capital routier

Vers la construction d’une société fondée sur le développement durable

Depuis bientôt un mois, le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Hyppolite Lingani n’a de cesse de visiter des chantiers de construction et de bitumage de différents axes routiers. Une intense activité qui est la traduction concrète de la mise en œuvre du programme quinquennal du président Blaise Compaoré, principalement son troisième axe, à savoir « la modernisation des infrastructures économiques et des services ».

La vision du développement du programme : « Le programme continu pour une société d’espérance » du président Compaoré, confère aux transports une importance vitale. Ce secteur, en ce qu’il apporte un « appui » à l’extension des activités industrielles et commerciales, joue et continuera de jouer un rôle fondamental dans notre économie. Pour mettre à niveau le capital routier burkinabè, des actions telles que la promotion de la sécurité des transports, le développement de l’entretien courant des infrastructures routières dans le souci d’une maîtrise des coûts, l’extension du programme de bitumage des axes principaux, la réhabilitation du réseau abandonné seront entreprises.

C’est ainsi que durant la période 2006-2010 et dans le cadre du Programme du secteur des transports II (PST2) il sera réalisé l’entretien courant sur tout le réseau routier long de 15272 km. Cela, grâce à la contribution du budget de l’Etat pour un montant global de l’ordre de 50 milliards de F CFA. Aussi, la mise en œuvre de l’entretien périodique et de la réhabilitation de 6 113 km de routes en terre, avec un financement de l’ordre de 85 milliards de F CFA sera effective.

Par ailleurs, il est prévu le bitumage de 641 km des axes routiers Bobo-Dédougou-Tougan, Kaya-Dori (y compris les barrages de Tougouri et de Yalgo) Ouagadougou- Kongoussi, Dori-Seytenga-frontière du Niger et Yeguéresso-Diébougou plus la bretelle de Hamélé pour un montant total de 92,6 milliards de F CFA. Aussi, le gouvernement a en vue l’entretien périodique et le renforcement, d’un coût de 278 milliards de F CFA, de 1874 km des routes bitumées.

En outre, le gouvernement ambitionne, avant la fin 2010, de mobiliser les financements en vue du bitumage des routes Koudougou-Dédougou, Kougoussi-Djibo-Frontière du Mali, Dédougouo-Nouna-frontière du Mali, Tougan-Ouahigouya, Kantchari-Diapaga-Tousarga-frontière du Bénin, Koudougou-Réo-Toiugou, Ouessa-Léo, Ouahigouya-Thiou-frontière du Mali, l’achèvement des études de faisabilité en cours de l’autoroute Ouagadougou-Bobo-Dioulasso, permettra la réalisation des études techniques détaillées nécessaires au démarrage des travaux sur le premier tronçon à l’horizon 2010. Le monde rural ne sera pas oublié avec la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie nationale de transport rural adoptée en avril 2003.

Pour ce faire, il est prévu pour la période 2006-2010, les travaux d’aménagement de 11 269 pistes rurales d’un coût de 71 milliards de F CFA. Quant aux transports ferroviaires, ils devront permettre à notre pays de diversifier ses liaisons avec la côte maritime, de réaliser de façon économique, l’exploitation de nos minerais et d’assurer une interconnexion harmonieuse avec les réseaux ferroviairses des autres pays de l’Afrique de l’Ouest. Concernant enfin les transports aériens, deux actions majeures seront entreprises en vue de favoriser l’accroissement de la compétivité des plates-formes aéroportuaires et le renforcement de la sécurité dans les aéroports.

Il s’agit de la poursuite des études pour la construction du nouvel aéroport de Ouagadougou (étude d’impact environnemental et relocalisation des populations sur le site) et de la finalisation des dossiers d’appel d’offres et la mobilisation des financements pour permettre le démarrage des travaux de construction de l’aéroport, à hauteur de 114 milliards de F CFA pour la première phase.

Dernière toutes ces actions se dessine la volonté permanente de dominer les facteurs qui entravent le développement du pays si tant est que dans une société humaine, rien de durable ne peut se construire sans une économie moderne qui réponde aux besoins prioritaires des populations mobilisées autour des enjeux du développement.

Boubakar SY

Sidwaya

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