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Tronçon Ouaga-Koupéla : On roulera sur un "goudron" de luxe

Publié le lundi 8 mai 2006 à 08h39min

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Le 4 mai dernier, le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Hippolyte Lingani, a effectué une sortie sur le tronçon Ouagadougou - Koupéla de la route nationale n° 4. Objectif, s’imprégner de l’état d’avancement des travaux de renforcement complémentaire qui y sont en cours.

Le volume du trafic de transit dans nos corridors a connu une croissance exponentielle inattendue, suite à la crise ivoirienne. La conséquence de cette situation est bien évidemment la dégradation de nos principales routes conduisant vers la mer, qui, construites dans les années 70, étaient conçues pour un trafic modeste.

Aux grands maux les grands remèdes ! Face à cette situation liée aux aléas politiques, naturellement difficiles à maîtriser, le Burkina a entrepris la modernisation de son réseau routier.

C’est l’axe Ouaga-Koupéla qui servira d’école à cette première expérience, d’un coût d’environ 23 milliards et demi de nos francs, à la charge de l’Union européenne. L’objectif est de rehausser le niveau de portance de cet axe, qui supporte le trafic de transit en provenance ou à destination du Togo, du Bénin, du Niger et du Mali.

La principale innovation consistera au revêtement des 131 km de l’ensemble du tronçon de la grave bitume, en un enrobé constitué de granulats et du bitume, d’une épaisseur variant par endroits entre 10 et 11 cm. Au-dessus de la grave bitume sera mis un revêtement bitumineux de 5 cm d’épaisseur. Les deux couches réunies donneront une épaisseur de 15 à 16 cm suivant les tronçons.

Le périple effectué par le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, le 4 mars dernier, avait pour but de toucher du doigt les réalités sur le terrain. Outre ses plus proches collaborateurs et les techniciens de son département, il était accompagné au cours de cette mission d’une représentante du bailleur de fonds, Mme Nicole Fisher Klein, chargée des Infrastructures à la Délégation de la Commission de l’Union européenne.

Il s’est agi pour le ministre et sa suite d’apprécier aussi bien l’état d’avancement que la qualité des travaux exécutés par l’entreprise SOGEA-SATOM. Sur le trajet, M. Lingani a fait de nombreux arrêts pour discuter avec les différents intervenants sur le chantier afin de s’assurer du respect de certains aspects techniques nécessaires au succès des opérations de renforcement prévues.

Les ouvrages réalisés, la mise en œuvre de la grave bitume ainsi que la rectification des virages mortels de Wayen, ce sont là, entre autres, des volets du projet qu’il a également appréciés avant de visiter des installations de l’entreprise (laboratoires, centrale de concassage et site de malaxage des matériaux).

Le ministre s’est réjoui non seulement de la mobilisation de grands moyens pour relever le défi de la qualité, mais aussi de la présence de l’administration burkinabè sur le chantier à côté du bureau de contrôle et de l’entreprise.

Il a souhaité une coordination entre les laboratoires de ces structures pour faire les éventuels réajustements nécessaires à temps. Il a dit fonder son espoir sur les intervenants du chantier pour que cet essai soit un succès et puisse s’étendre aux 1600 km restants du réseau routier bitumé.

Pour assurer une longévité à nos routes, le ministre a indiqué que des actions contre les surcharges sont en train d’être élaborées en partenariat avec les pays de l’espace UEMOA. Le chantier, à plus de 30% de taux d’avancement, finira, selon Kodja Damba (directeur du projet pour Sogea-Satom) dans le délai prévu, soit en juillet 2007.

Hamidou Ouédraogo

Observateur Paalga

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