LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Corridor ivoirien : 29 camions burkinabè au port d’Abidjan

Publié le lundi 8 mai 2006 à 08h42min

PARTAGER :                          

Selon cette information de l’agence IRIN, le trafic routier entre le Burkina et la Côte d’Ivoire a bel et bien repris.

L’arrivée au port d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, d’un convoi de 29 camions en provenance du Burkina Faso, pourrait signifier une reprise du commerce transfrontalier entre les deux pays, après près de quatre années d’interruption due à la guerre civile, ont annoncé mardi les autorités ivoiriennes.

Un convoi de camions chargés de balles de coton a traversé la zone nord de la Côte d’Ivoire sous contrôle des rebelles, puis la zone de confiance placée sous la supervision des casques bleus de l’ONU et des forces françaises de l’opération Licorne, avant d’atteindre le port d’Abidjan, en zone sud contrôlée par les forces gouvernementales. Selon des représentants du ministère des Transports, ce convoi de camions était un premier test pour la reprise du transport transfrontalier vers Abidjan, à partir du Burkina Faso.

Pour des raisons de sécurité, les transporteurs burkinabè ont "attendu pendant longtemps, mais cette année, ils se sont finalement dit pourquoi ne pas essayer", a expliqué Adama Coulibaly, responsable de l’équipe ministérielle chargée de l’amélioration du commerce transfrontalier.

"Les premières impressions ont été positives", a indiqué M. Coulibaly. " Nous espérons qu’ils choisiront d’expédier le reste des 50 000 tonnes de coton par Abidjan. Ensuite, les autres marchandises suivront automatiquement ». Avant le début de la guerre civile, en septembre 2002, le port d’Abidjan était le principal point de transit des importations et des exportations vers l’Afrique de l’Ouest francophone. La rébellion, qui a coupé en deux le pays, a eu un effet dévastateur sur les économies des pays enclavés tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger, les empêchant ainsi d’accéder à moindre coût au marché international.

Malgré la présence de quelque 7 000 casques bleus et de 4 000 soldats français chargés de veiller au respect du cessez-le-feu, des commerçants ont évité d’emprunter les itinéraires traditionnels car les rebelles et les forces de sécurité en faction aux points de contrôle dressés sur les routes extorquaient de l’argent et rackettaient les transporteurs. Et dans la zone sous contrôle gouvernemental, les chauffeurs de camion burkinabè ont souvent été pris pour cible, car ils étaient considérés comme des sympathisants de la rébellion.

Mais pour 100 000 francs CFA par camion - 200 dollars américains -, les transporteurs peuvent avoir la garantie d’un passage sécurisé, a déclaré M. Coulibaly. « Les forces de sécurité nous ont donné l’assurance qu’elles faciliteraient l’accès des convois aux ports ivoiriens", a-t-il ajouté.

Source : IRIN

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique