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Carrefour international de théâtre de Ouagadougou : « Le rêve du lutin », une histoire d’amour de Shakespeare

Publié le lundi 8 mai 2006 à 08h27min

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La grande première de la pièce inédite « Le rêve du lutin » a été présenté officiellement le jeudi 27 avril 2006, au théâtre du CITO. C’était en présence des responsables du ministère de la Culture des Arts et du Tourisme, et des représentants des missions diplomatiques accréditées au Burkina Faso.

« Le rêve du Lutin » d’après l’œuvre originale « Le songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare, est la septième création majeure du CITO. Cette nouvelle aventure artistique est une adaptation faite par l’homme de théâtre burkinabè Ildevert Méda, et mis en scène par Roger Nydegger, avec la collaboration de la coopération Suisse et Pro Helvetia.

La pièce dans ses extraits, retrace une formidable histoire d’amour, écrite dans un humour délirant. Elle aborde plusieurs thèmes d’actualité comme le « mariage forcé », « le conflit des générations », « la tradition face à la modernité ».... tant de réalités dans notre société, mises à nu par des acteurs comédiens de talent. A travers un décor savamment exécuté, où les acteurs exhibent leurs costumes d’apparat sur scène, le spectateur se sent plongé dans un autre univers : le monde de l’invisible.

La musique tantôt mélancolique, et parfois entrecoupée de bruitages agressifs, explique les situations de rebondissement dans les extraits de la pièce. Dans ce monde de l’invisible où règnent des personnages surnaturels, Djinna le seigneur des terres et vénéré maître des Kinkirsi s’est séparé, par jalousie, de son épouse Mami Wata la déesse des eaux et reine des Wokloni.

Ce conflit entre esprits jette le trouble dans la cité paisible de Dombin car Kinkirsi et Wokloni tirent un malin plaisir à faire et défaire l’amour, déjà bien compliqué entre des humains : Nado est éperdument amoureuse de Gustave qui, à son tour aime Clarisse alors que cette dernière est follement éprise du jeune Kader...

Le père de Clarisse qui est le maire s’oppose à cette liaison prétextant la religion à laquelle appartient Kader. S’en suit une absence de points de repères existentiels des protogonistes dans un monde qui ne cesse de changer. Ce jeu de passe-passe autour de l’amour, de la passion et de la magie noire, profite à un homme, Tinsoaba le chantre de la tradition, qui se fait passer pour le maître du destin de ses concitoyens.

Pendant une heure quarante cinq minutes, le spectateur vit des réalités quotidiennes. La pièce en elle-même interpelle tous les acteurs de la société face à certains comportements.

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya

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