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Projet JOFA-ACTE : Les clubs d’enfants commémorent en différé la Journée de l’enfant africain

Publié le dimanche 22 juin 2025 à 17h57min

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Projet JOFA-ACTE : Les clubs d’enfants commémorent en différé la Journée de l’enfant africain

photo de famille

Après l’arrondissement de Boulmiougou en 2024, l’arrondissement de Sig-Noghin a accueilli, ce 21 juin 2025, la commémoration de la Journée de l’enfant africain, célébrée chaque 16 juin. Cette commémoration est l’œuvre des clubs d’enfants mis en place par l’ONG SOS Village d’enfants, dans le cadre du projet JOFA-ACTE, en partenariat avec la Direction provinciale de l’action humanitaire. Elle a été marquée par des ballets, des prestations artistiques ainsi que des sketchs de sensibilisation sur les pires formes de travail des enfants. La cérémonie a aussi été l’occasion pour les autorités et les premiers responsables de l’ONG SOS Village d’enfants de réaffirmer leur engagement à œuvrer pour une amélioration des conditions de vie des enfants burkinabè.

La Journée de l’enfant africain honore la mémoire des jeunes élèves de Soweto en Afrique du Sud, victimes de violences et de massacres le 16 juin 1976, pour avoir revendiqué leur droit à une éducation de qualité. Cette journée constitue une occasion de marquer une halte pour réfléchir sur les conditions des enfants et pour promouvoir les droits de l’enfant, en renforçant la lutte contre les pires formes de travail des enfants à travers la mobilisation communautaire.

Les enfants des clubs ont présenté des sketches et ballets.

Le directeur provincial de l’action humanitaire, Abdou Guébré, représentant du directeur régional, a laissé entendre que malgré les avancées notables enregistrées, force est de reconnaître que des centaines d’enfants continuent de faire face à d’énormes défis. Ce sont l’inaccessibilité à l’éducation pour un grand nombre d’enfants, notamment les filles, en raison de la pauvreté, des conflits et de pratiques socioculturelles discriminatoires, et les multiples formes de violences dont ils sont victimes (exploitation, pires formes de travail des enfants, mariages précoces ou forcés, enrôlement dans les conflits armés, etc.).

Ces défis, selon Abdou Guébré, constituent des obstacles qui freinent l’épanouissement des enfants qui sont porteurs de l’avenir, de l’innovation, du leadership et de la transformation de notre continent. C’est pourquoi il a invité les parents, les communautés et les autorités à investir dans les enfants. « Investissons dans nos enfants. Investissons avec amour, avec foi, avec responsabilité. Car en les élevant dans le respect de nos traditions, dans l’amour du prochain, dans la culture de la paix, nous bâtissons une nation forte de ses racines, grande par ses valeurs, et fière de son avenir », a-t-il exhorté. Il a ajouté que cette journée est le symbole d’un engagement renouvelé à faire du Burkina Faso un pays où chaque enfant peut grandir, apprendre, s’épanouir et rêver, sans obstacle ni discrimination.

Abdou Guébré, directeur provincial de l’action humanitaire.

Les enfants, par la voix de leur représentant, Ollo Hien, ont laissé entendre que cette journée constitue une occasion pour se souvenir et rêver d’un meilleur avenir. Tout en remerciant les différents acteurs pour les efforts déjà consentis, il a plaidé pour des actions encore plus impactantes à leur profit. « Nous, enfants, avons besoin de grandir dans la paix, l’amour et le respect. Nous avons besoin de manger à notre faim, d’aller à l’école, de jouer et surtout d’être protégés contre toutes les formes de violences et d’abus. Nous vous demandons de nous écouter, de nous soutenir et de faire de notre bien une priorité. Car un enfant protégé, éduqué et aimé devient un adulte responsable et utile pour son pays », a-t-il plaidé.

« Investir dans l’enfant burkinabè »

Il faut noter que la présente commémoration se tient dans le cadre du projet JOFA-ACTE, mis en œuvre par SOS Village d’enfants et Educo, dans les régions du Centre et du Centre-Nord, avec pour objectif de contribuer à la réduction des pires formes du travail des enfants. Elle s’inscrit dans la convention qui lie les directions provinciales de l’action humanitaire et SOS Village d’enfants. « À Kaya, Boussouma et Korsimoro dans le Centre-Nord, et dans les arrondissements 3, 4, 9 et 10 de la commune de Ouagadougou, des initiatives sont menées : retrait des enfants des carrières, soutien à la scolarité et à la formation, mise en œuvre de clubs d’enfants et de cellules communautaires de protection de l’enfant, renforcement des capacités des acteurs de la protection de l’enfant, plaidoyer à travers la célébration d’événements comme la Journée de l’enfant africain », a relevé le directeur national de SOS Village d’enfants, Maurice Somé.

Maurice Somé, directeur national de SOS Village d’enfants.

Le thème retenu cette année sur le plan national pour la commémoration est « Investir dans l’enfant burkinabè, c’est bâtir une nation fière de ses valeurs ». S’inscrivant dans la logique de ce thème, le directeur national de SOS Village d’enfants a réaffirmé l’engagement des organisations engagées dans la défense des droits des enfants, à continuer à investir dans l’enfant burkinabè, de concours avec les autorités nationales, pour faire de lui « un homme de demain fier d’être Burkinabè et engagé à vivre les valeurs de son pays ».

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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