Son nom a résonné dans la salle, avant même que le prix ne lui soit décerné. Pour la deuxième fois (2022 et 2025), Liradan Philippe Ada est sacré vainqueur du super Galian, au cours de la cérémonie qui récompense les journalistes qui se sont illustrés le mieux au cours de l’année, par leurs productions journalistiques.
En recevant son trophée, fruit de deux grands reportages dont un dans le Grand-Ouest, où plusieurs localités ont été récupérées et des populations réinstallées, et l’autre dans l’Est, où il raconte une embuscade dans laquelle les forces de défense et de sécurité sont tombées, le journaliste de la RTB n’a eu qu’un seul mot à la bouche : « Je remercie Dieu ».

Selon ses dires, ce prix est le fruit d’un travail d’équipe. À son créateur qui, dit-il, le protège ; à son média, la RTB, qui l’a « adopté » ; à son épouse qui le soutient malgré ses charges innombrables, le stress et ses absences prolongées ; à ceux qui le portent en prière et aux forces de défense et de sécurité avec qui il se déplace pour la couverture de leurs opérations, Liradan Philippe Ada a dit merci.

« Ces personnes, qu’elles soient militaires ou Volontaires pour la défense de la patrie, se sacrifient, se donnent à fond, au prix de leurs vies, pour que notre pays reste debout. Je leur dédie ce trophée. Je pense à tous ceux qui sont tombés : au sous-lieutenant Dan du BIR 7 et à tous ceux qui sont tombés à l’Est lors de l’embuscade », a-t-il rendu hommage.

Rigueur, responsabilité et professionnalisme

Avant le lauréat du soir, le ministre en charge de la Communication, Gilbert Ouédraogo, avait salué, dans son discours, le travail acharné des hommes sur le terrain. Aussi a-t-il rappelé le rôle du journaliste dans ce contexte sécuritaire difficile, où la désinformation fait rage. Plus de professionnalisme, c’est ce qu’il attend des hommes et femmes de médias.

« Dans le tumulte d’une guerre asymétrique, où les contrevérités prolifèrent à une vitesse vertigineuse, où la manipulation s’insinue dans l’intimité même des foyers et menace les fondements du vivre-ensemble, votre rôle s’affirme comme l’un des plus déterminants de notre époque. Plus que jamais, vous êtes appelés à incarner les valeurs cardinales de rigueur et de responsabilité, au-delà du professionnalisme », a-t-il lancé.

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« Ma génération a œuvré avec foi et abnégation pour transmettre le flambeau d’un journalisme digne et engagé. Nous appelons la relève à s’inscrire dans cette même dynamique de responsabilité et d’élévation. Le Burkina Faso a plus que jamais besoin d’une presse forte, lucide, constructive et patriote », a renchéri la présidente d’honneur de cette édition, la journaliste Jeanne Coulibaly.

Rappelons que la cérémonie était placée sous le patronage du président de l’Assemblée législative de transition, Dr Ousmane Bougouma.

Erwan Compaoré
Lefaso.net