Le présent atelier de sensibilisation se veut un cadre privilégié d’échanges et de partage d’expériences entre les acteurs du transport routier et du commerce transfrontalier. Selon Dr Kassoum Traoré, cet atelier offre l’opportunité aux participants de mieux s’approprier les actions menées par l’Observatoire des pratiques anormales (OPA), de présenter les résultats du rapport annuel 2024, de s’imprégner des outils de lutte contre les tracasseries et de renforcer leurs connaissances sur la règlementation en matière de transport.

« La situation actuelle de nos corridors reste préoccupante. Elle demeure marquée par des dysfonctionnements persistants, notamment la multiplication des postes de contrôle, les pertes de temps liées aux contrôles, les longs délais d’acheminement et les perceptions illicites. Face à ces défis majeurs, il nous revient de surmonter les obstacles qui pourraient entraver la fluidité des mouvements des biens et des services dans notre espace communautaire », a notamment alerté Dr Kassoum Traoré, directeur général du CBC.

Le ministre d’Etat, chargé de l’administration territoriale et de la mobilité était représenté par son conseiller technique Allahidi Diallo. Au nom du ministre d’Etat, il a indiqué que cet atelier est le témoignage de l’engagement des différents acteurs dans la lutte contre les pratiques illicites et rappelle l’urgence d’agir pour trouver des solutions aux manquements enregistrés.

Allahidi Diallo a souligné que le secteur des transports constitue un pilier fondamental du développement socio-économique du Burkina Faso et occupe une place centrale dans les activités des acteurs économiques en assurant la circulation des personnes et des marchandises, en reliant les marchés et en stimulant les échanges commerciaux. Toutefois, selon Allahidi Diallo, le secteur demeure exposé à certaines dérives telles que la corruption, les abus de pouvoir et d’autres pratiques illicites qui compromettent son fonctionnement optimal et entravent sa pleine contribution au développement économique durable du pays. C’est dans ce contexte que l’OPA a été mise en place afin de veiller à l’identification, à l’analyse et à la formulation de solutions face aux dérives et irrégularités constatées sur les corridors de desserte, soutient-il.

À entendre Allahidi Diallo, cet atelier offre donc l’occasion de partager les résultats des enquêtes sur les tracasseries routières, de mieux comprendre les défis sur les corridors nationaux et d’orienter les actions vers une gouvernance plus transparente et un secteur des transports davantage professionnel.

Au sortir de cette rencontre d’échanges, des recommandations seront formulées par les participants pour une meilleure gouvernance routière sur les principaux axes routiers du pays. De ce fait, Allahidi Diallo, conseiller technique représentant le ministre d’État chargé de l’administration territoriale et de la mobilité, a exhorté les participants à des échanges actifs, à partager leurs expériences et à proposer des pistes de réflexion concrètes et innovantes.

Mamadou Zongo
Lefaso.net