Burkina Faso : L’hymne de l’AES le « Sahel benkan » a retentit a Koulouba, lors de la traditionnelle montée des couleurs

Le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a présidé ce lundi matin au palais de Koulouba, la cérémonie de montée des couleurs nationales et du drapeau de la Confédération des États du Sahel (AES) avec exécution, pour la première fois, de l’hymne de l’AES « Sahel benkan » (terme bamanakan qui signifie « l’entente du Sahel »).

Exécuté par l’escadron musique du Groupement d’escorte et d’honneur, l’hymne de l’AES est composé de trois couplets. Il rend hommage au passé héroïque du peuple du Sahel, magnifie l’intrépidité de ses fils et filles, loue leurs prouesses avant d’envisager un avenir radieux pour cet espace géographique au cœur de l’Afrique de l’Ouest.

A cette occasion, le Chef de l’État a livré un message dans lequel il a dénoncé les manœuvres souterraines des impérialistes qui tentent toujours de saper l’union au sein de l’AES. Convaincu que le Sahel sortira plus fort que jamais de cette guerre qui lui a été imposée, le Président du Faso a invité tous les Burkinabè à redoubler d’efforts en faisant preuve de courage, de résilience et d’intégrité pour le bonheur du Burkina Faso et de la Confédération AES.

À ce cérémonial, on note la présence du Premier ministre, des membres du gouvernement et des présidents d’institutions. L’intégralité de la prise de parole du Capitaine Ibrahim Traoré sera proposée ce lundi soir à 20 heures au journal télévisé sur la RTB, nous apprend la direction de la communication de la présidence du Faso.

L’hymne de l’AES a été également entonné, ce lundi 9 juin 2025, lors de la montée des couleurs au Niger et au Mali en présence des deux chefs d’État

Lefaso.net
Source : Direction de la Communication de la Présidence du Faso

Vos réactions (12)

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• par Ollo, 9 juin 22:10

  J’ai suivi l’audio du Chef de l’Etat. Je voudrais surtout me prononcer sur son invite à aller vite dans les actions de développement. A mon avis, pour aller vite, il faut une forte campagne de sensibilisation et d’information, ce qui n’est pas le cas actuellement. Pour y parvenir, il faut diffuser et vulgariser des supports idéologiques partout, dans les administrations, les écoles et universités et même dans les villages. Ces supports, traduits dans les langues nationales, vont contenir des messages du piquent au vif l’orgueil des populations en mettant l’accent sur l’histoire de la rencontre de notre pays avec les autres peuples et les enjeux du combat présent. Quoiqu’on dise, tous les discours actuels restent vagues dans la tête des gens et s’évanouissent rapidement, si ils ne sont interprétés de façon contradictoire. Conséquence, les africains continuent d’être manipulés par manque de connaissance. Le support idéologique va soutenir désormais tous les discours qui vont être alimentés par des faits d’actualités pour capter l’attention des populations et infirmer/confirmer des hypothèses. Au lieu d’attendre chaque fois la sortie du président pour avoir des informations choc, le ministre de la communication, les panels et autres conférenciers ou éducateurs pourraient animer des sorties sur la base du document idéologique en se servant de l’actualité nationale et internationale. Il ne faut pas se méprendre, tous les propos et actes actuels des occidentaux et orientaux sont en cohérence et tirent leur fondement de la vision que leurs ancêtres ont construite sur l’Afrique, depuis l’esclavage arabo-musulman jusqu’à la traite négrière en passant par la colonisation. C’est pas fortuit que les autorités françaises ont dit récemment à la Russie que le Niger leur appartient parce qu’ils ont sous la main des documents importants tels que le code noir, les accords secrets, etc. de sorte que le français de 12 ans a parfois une vision plus claire des enjeux géopolitiques comparativement à l’africain de 72 ans.

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  • par kwiliga, 10 juin 07:20

    Bonjour Ollo, je suis parfaitement d’accord sur le fait que l’émancipation de notre population doit passer par davantage de communication, d’information, d’éducation,... Maintenant, cela doit se faire de manière limpide et sincère. Pour exemple, quand vous affirmez : "les autorités françaises ont dit récemment à la Russie que le Niger leur appartient parce qu’ils ont sous la main des documents importants tels que le code noir, les accords secrets, etc.", vous devriez appuyer ce propos d’explications et de sources solides, pouvant le confirmer. En quoi, par exemple, le "Code Noir" de 1685, qui règlemente l’esclavage, peut-il avoir une quelconque influence sur le Niger actuel ? Il me parait essentiel, dans la volonté que vous démontrez de mieux informer nos population, que cette information ne soit ni biaisée, ni unilatérale. Dans le cas inverse, nous allons continuer à faire de l’endoctrinement idéologique et en aucun cas à permettre aux citoyens d’être authentiquement éclairés... ne pensez-vous pas...?

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    • par Ollo, 10 juin 12:27

      Bonjour monsieur Kwiliga. Merci d’avoir réagi à mon post. Mon propos n’avait pas pour objet de lier ce qui a été dit sur le Niger au code noir, mais de montrer la profondeur de la perception des autres peuples sur l’africain, perception qui guide leurs comportements et leurs visions sur l’Afrique. Les propos du président IB n’auront de sens que lorsque ses interlocuteurs comprendront certaines vérités. En effet, il faut que l’africain comprenne comment les attitudes et les comportements des autres ont été construits pour pouvoir les déconstruire. L’africain n’ayant pas la culture de l’écrit, je suggère qu’on lui rende accessible son histoire réelle à partir de supports simples, fussent-ils propagandistes. Jusqu’à présent beaucoup dénoncent le racisme envers le noir sans en connaitre les fondements. Aussi, ils n’ont pas une vraie connaissance des fondements du terrorisme et de la stratégie de manipulation des africains contre eux-mêmes. J’ai cité le code noir qui fait toujours partie de la constitution française, qui soutient que le noir est un bien meuble, qu’il n’a aucun droit de propriété même sur ses propres terres, qu’il est incapable d’entreprendre par lui-même, etc. L’européen ou l’arabe imprégné d’une telle doctrine truffée de mensonges, est de bonne foi lorsqu’il cherche à conquérir, éduquer, spiritualiser et soumettre les africains. Je ne soutiens nullement une propagande aveugle mais une propagande qui donne à nos populations des instruments qui leur permettent de se lever, de rejeter l’imposture, de se battre pour défendre leurs intérêts et leur dignité.

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      • par kwiliga, 11 juin 07:33

        Bonjour Ollo, vous me répondez (sans animosité,... j’apprécie) : "Mon propos n’avait pas pour objet de lier ce qui a été dit sur le Niger au code noir,...". C’est pourtant exactement ce que vous avez fait en écrivant : "C’est pas fortuit que les autorités françaises ont dit récemment à la Russie que le Niger leur appartient parce qu’ils ont sous la main des documents importants tels que le code noir, les accords secrets, etc.". Préférer la propagande à l’information, privilégier l’endoctrinement à l’éducation, ne fait pas partie de mes valeurs. Mais soit, j’entends bien l’urgence dans laquelle nous nous trouvons et que vous soulevez dans vos messages. Alors, pourquoi pas de la propagande, pourvu qu’elle ne soit pas mensongère, qu’elle soit précise et vérifiable.

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      • par Simple passant, 12 juin 15:51

        (Pardon, je souhaitais simplement vous indiquer que le code noir est définitivement rayé de la constitution française depuis l’abolition définitive de l’esclavage avec la deuxième république, 1848. Il est vrai que cela a mis du temps concrètement à changer de façon durable les mentalités d’un grand nombre malheureusement, avec la colonisation qui a du coup introduit le travail forcé à la place, aussi abrogé heureusement par Félix Houphouët-Boigny, en 1946. Aujourd’hui, un noir n’est pas un bien mais un individu normal avec ses droits comme tout le monde, comme le droit à la propriété privée, liberté d’expression, etc, et si cette personne possède en plus la nationalité française, et bien c’est un citoyen comme un autre, avec les mêmes droits et devoirs. Rien n’est parfait bien-sûr, mais il faut bien essayer de viser l’idéal, quoiqu’en disent certaines personnes tristement malavisées en France. Un jour, on aura peut-être un ou une cheffe d’État de couleur, Christiane Taubira, guyanaise, avait gagné une primaire populaire par exemple.) (Je voudrais aussi demander si le faso.net pouvait aussi permettre une certaine mise en page, pour aérer un peu le texte et le rendre plus agréable à lire si possible, j’ai un peu peur de lâcher des énormes pavés de texte)

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• par kwiliga, 10 juin 07:37

  Ravi de découvrir (enfin) les paroles de notre hymne confédéral. Content également qu’on lui ait trouvé un titre en langue locale, même si je ne comprends pas le bambara (heu pardon le bamanakan,... bamanankan plutôt, non ?). Et pour terminer, désolé que dès la seconde phrase, on y glorifie l’impérialisme... Alors qu’à l’heure actuelle, il semble que notre combat prioritaire soit devenu la lutte, contre l’impérialisme des autres et les multiples dérives qu’il engendre, magnifier ainsi le notre, me parait un peu antinomique.

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  • par Zakyalma, 10 juin 09:23

    Bonjour à vous ! Au sujet du soi-disant honneur fait à l’impérialisme je crois qu’il ne faut pas se méprendre sur le sens donné aux grands empires qui pour moi représentent les empires mandingues mossis etc.

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    • par kwiliga, 11 juin 07:20

      Bonjour Zakyalma, Ah mais, j’avais tout à fait compris, puisque j’avais déjà indiqué : "il semble que notre combat prioritaire soit devenu la lutte, contre l’impérialisme des autres et les multiples dérives qu’il engendre, magnifier ainsi le notre, me parait un peu antinomique." Pour compléter mon propos, j’ai du mal à croire, qu’il existe d’un côté un impérialisme prédateur et de l’autre, un bon impérialisme, qui s’est fait en parfaite communion avec les peuples que l’on envahit. Un impérialisme sans guerre, sans tuerie, ou l’on n’impose pas nos lois et nos valeurs morales et sociales aux peuples que l’on domine... Bref, l’impérialisme est pour moi l’incarnation de la négation de la souveraineté et de la liberté des peuples, qu’il soit pratiqué par des français ou par des mandingues, par des russes ou par des arabo-musulmans... Donc, se glorifier d’être "Héritiers des grands empires", va à contresens des valeurs que nous paraissons défendre actuellement.

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    • par Yaka, 11 juin 08:38

      Et pourtant ces grands empires ont bien exercé une domination impérialiste sur beaucoup de peuples de l’Afrique de l’Ouest, certains ont pratiqué l’esclavage (la charte du Mandé ne concerne que l’empire du Mali). Ils se sont tous imposés par la guerre, donc cette phrase célèbre la domination par la guerre d’un peuple d’Afrique de l’Ouest sur d’autres peuples d’Afrique de l’Ouest, le tout pour vanter l’AES aujourd’hui, qui est une union entre les peuples, donc c’est absurde.

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    • par Danton, 11 juin 08:43

      Empire Mossi ????

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• par jan jan, 13 juin 19:30

  Si cette hymne retentissait à Kossyam cela serait plus beau, Kossyam est neuf par rapport à Koulouba et est plus prestigieux, en plus, c’est les sous du Peuple qui l’ont bâti, .....

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  • par jan jan, 14 juin 07:02

    En plus, si vous allez à Kossyam, la circulation routière sera rétablie à Koulouba, fini les barrages routiers qui entraves la circulation dans cette partie du centre ville, merci, ...

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