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Transport routier dans l’espace UEMOA : De nouvelles mesures pour faciliter le trafic

Publié le mercredi 3 mai 2006 à 06h32min

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Les ministres chargés des Finances, des Infrastructures et des Transports du Burkina Faso, du Mali et du Ghana ont tenu une réunion de concertation samedi 29 avril 2006, sur la mise en œuvre du programme routier de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA).

Finies les tracasseries policières et douanières sur les routes du Burkina, du Mali et du Ghana. A l’issue d’une concertation qui a eu lieu samedi 29 avril dernier entre les ministres des Finances, des Infrastructures et des Transports des trois pays sur la mise en œuvre de la première phase du programme routier de l’UEMOA, ils ont décidé à l’unanimité de réhabiliter les corridors routiers de Bamako au Mali, Ouagadougou au Burkina Faso et Accra au Ghana.

Pour faciliter l’accès au port Ghanéen de Téma aux deux pays de l’hinterland (Mali et Burkina), les ministres ont pris une directive communautaire qui simplifie désormais les documents de transit. Un autre règlement communautaire relatif à l’harmonisation des normes et du contrôle de la charge à l’essieu a également été adopté.
Le Ghana qui n’est pas membre de l’UEMOA a signé un accord qui l’oblige à respecter les différents textes arrêtés. Selon une étude de l’UEMOA, les charges des véhicules dans les pays membres dépassent de 30 à 50% le tonnage normal.

Ces surcharges des camions et autres remorques abîment le bitume, qui ne dure guère cinq ans, amortissent prématurément les véhicules et sont à l’origine de nombreux accidents. La réglementation communautaire qui a été conclue solidairement avec le Ghana permet aux agents de ne plus laisser passer un véhicule surchargé sur nos routes. Les ministres se sont par la même occasion, engagés à réduire de façon significative les postes de contrôle et autres barrages policiers, douaniers, de gendarmerie ou même d’agents des eaux et forêts qui entravent malencontreusement la libre circulation des personnes et des biens.

Le souci du libre-échange entre les trois Etats a conduit les ministres à réduire et à harmoniser les documents de transit et douaniers pour les opérateurs économiques.

Le Mali et le Burkina Faso, deux pays de l’hinterland effectuent 30% de leurs échanges commerciaux à partir du port de Téma au Ghana. Une situation qui les oblige à prendre des dispositions pour faciliter les échanges.

« L’intégration sous régionale (...) restera un simple leurre, tant que la lancinante question de la libre circulation des personnes et des biens ne sera pas effective », a prévenu le président de la commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé, ajoutant que « les transporteurs, commerçants, voyageurs et autres usagers de nos routes demeurent perplexes, voire révoltés, devant les tracasseries multiformes qu’ils rencontrent aux postes de contrôle, souvent même à l’intérieur des Etats ».

Mis en place par la Commission de l’UEMOA, le programme routier régional de l’UEMOA a acquis en 2003 un financement de cinquante deux milliards (52 000 000 000) de F CFA auprès de la Banque mondiale, de l’Union européenne, de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Banque Ouest africaine de développement (BOAD).

La première phase du programme concerne deux pays membres de l’Union (Burkina Faso et Mali) et le Ghana, un Etat de la Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Romaric Ollo HIEN (romaric_hien@yahoo.fr)

Sidwaya

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