Les 24 gradués qui reçoivent ce jour leurs certificats, sont issus des ministères de la santé, des ressources animales, de l’environnement et de la défense. Au cours de leur formation qui a duré trois mois, ils ont été renforcés dans la surveillance épidémiologique et l’investigation des cas. Ils ont été soumis à des travaux d’environ 5 semaines ponctués par 28 investigations de cas d’épidémies ou de flambées de cas ; 72 contrôles de la qualité des données ; 48 synthèses de surveillance de données et 30 séances de sensibilisation, a indiqué Dr Mohamed Ouattara, représentant des résidents de la 16e cohorte.

« Cette formation est vraiment importante pour avoir une meilleure qualité des données produites depuis la base, afin de permettre de transmettre l’information juste pour la prise de décision. Nous sortons aujourd’hui plus forts, plus conscients et plus que jamais prêts à répondre aux défis. Les compétences acquises vont nous permettre d’interpréter et d’analyser les données et de proposer des actions qui pourront permettre de corriger des insuffisances que nous allons constater sur le terrain. Nous repartons dans nos ministères et services avec un seul mot d’ordre : servir », a-t-il laissé entendre.

Le ministre de la santé, Dr Lucien Robert Kargougou, s’est réjoui de la formation de ces agents de santé, qui disposent désormais de compétences avérées pour la surveillance épidémiologique et pour répondre de façon prompte aux évènements de santé publique. Il dit apprécier particulièrement le fait que la formation ait été faite dans l’esprit de l’approche One Health. « Si nous voulons réellement être efficaces dans la lutte contre la maladie, nous devons plus que jamais intégrer l’approche One Health dans tout ce que nous faisons. La santé humaine elle seule ne peut pas venir à bout des maladies et des évènements de santé qui nous assaillent. Je voudrais encourager les gradués à mettre en œuvre ce qu’ils ont appris au cours de la formation », a-t-il indiqué.

Il faut souligner que le programme FETP (Formation en épidémiologie terrain) est membre du réseau africain d’épidémiologie de terrain (AFENET). Selon Dr Amadou Seogo, représentant de AFENET au Burkina, depuis le lancement du programme, ce sont environ 427 agents de santé qui ont été formés en épidémiologie de terrain en niveau de base, intermédiaire et avancé. Les gradués du jour qui sont du niveau de base, ont été formés au cours de trois ateliers et de travaux de terrain, à détecter les maladies et les évènements inhabituels en vue de la riposte.

Dr Amadou Seogo les a invités à mettre leurs nouvelles compétences au service de l’amélioration de la santé des populations. « Nous attendons avec impatience de voir votre travail améliorer les efforts de prévention, de détection et de réponse aux maladies et autres urgences de santé publique. Veuillez générer les informations nécessaires à partir de l’analyse de vos données pour éclairer la prise de décision basée sur des preuves », les a-t-il exhortés.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net