« Les participants sont très assidus. Ils partagent un intérêt commun qui est de savoir comment rendre viables les cadres de concertation, comment ces cadres de concertation peuvent interagir et produire des résultats et comment ces cadres peuvent rester unis et soudés dans la promotion de l’agroécologie et de l’agriculture biologique au Burkina Faso et même dans la sous-région ». Ces propos de Sayouba Bonkoungou, PCA de CNABio, illustre l’ambiance studieuse dans laquelle se sont déroulés les 10 et 11 avril derniers, les travaux du cadre de concertation national des acteurs de l’agroécologie et de l’agriculture biologique au Burkina Faso. Deuxième du genre, la tenue de ce cadre avait pour objectif général de « renforcer les synergies d’action entre les acteurs de l’agroécologie et de l’agriculture biologique et les acteurs étatiques au niveau national ».

Primo, les travaux des deux jours, tenus en plénière et en atelier, ont, entre autres, permis de présenter les bilans et les planifications des actions des cadres de concertation régionaux (Centre, Boucle du Mouhoun, Nord, Cascades, Centre-ouest, Centre-nord, Est). La présentation de chaque cadre de concertation a fait l’objet d’échange et de discussion entre les participations.

Secundo, les travaux ont été l’occasion de présenter « les dynamiques de processus de mobilisation des ressources pour la pérennisation des actions de chaque cadre de concertation (régional et national).

Et tertio, les participants ont eu droit à des présentations suivies de débats, du bilan et des recommandations des Journées nationales de l’agroécologie (AE) ainsi que de la stratégie nationale de plaidoyer pour l’agroécologie et l’agriculture biologique, en cours d’élaboration avec Oxfam Burkina.

Pour Sayouba Bonkoungou, PCA de CNABio, « c’était une opportunité pour les acteurs de l’agroécologie répartis dans les différentes régions du Burkina, de pouvoir se retrouver, de discuter, d’échanger sur la vie des acteurs, de travailler en synergie d’action, notamment avec les services techniques, ceux de la recherche mais également avec les instituts de formation en agroécologie ». « Cette activité était très importante car elle a permis à ces acteurs de se retrouver, de co-construire ensemble des initiatives, notamment des opportunités de synergie », a conclu le PCA.

Le rendez-vous de la ville de Sya a été une étape décisive pour le CNABio et les acteurs de l’agroécologie et de l’agriculture biologique du Burkina Faso, car il a permis de faire des recommandations et de prendre des décisions importantes. Et cela en lien avec les synergies d’actions, la mobilisation des ressources pour le financement des activités des cadres de concertation, la formalisation et la structuration des cadres de concertation. Le cadre de concertation national des acteurs de l’agroécologie et de l’agriculture biologique au Burkina Faso a été organisé par le CNABio Burkina Faso en partenariat avec OXFAM. Ont pris part aux travaux, outre les membres techniques de CNABio, les représentants des cadres de concertation régionaux, ceux de l’Etat, de la société civile, des médias, des partenaires techniques et financiers.

En rappel et comme le souligne le CNABio, « les pratiques agroécologiques et biologiques se développent au Burkina Faso depuis plus de 30 ans ». « Elles contribuent à l’amélioration de la vie des Burkinabè tant sur le plan sanitaire qu’économique, et contribuent à la préservation de l’environnement ».

Michel Nana
(Correspondance particulière)