Monnaie : « Les quatre principes qui régissent le FCFA dépouillent l’Afrique de toute possibilité d’investissement solide et souverain », dit Larba Israël Lompo, analyste géopolitique

Le débat sur la monnaie en Afrique, notamment dans les pays de la zone Franc (CFA), a repris du poil de la bête avec la naissance de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES). Dans cet entretien, Larba Mathieu Israël Lompo, analyste géopolitique, président de l’ONG Œil D’Afrik et évangéliste de Jésus Christ, explique les contours de la monnaie et situe sur ses enjeux.
Quelle définition donnez-vous à la monnaie ?
En économie, le mot monnaie désigne tous les moyens de paiement mis à la disposition des agents économiques. C’est un bien économique, car il possède une utilité et il doit être produit par un agent économique spécifique. Ce n’est donc pas un produit de la nature. « La monnaie, c’est la liberté frappée », dit Irving Fisher.
C’est aussi un actif qui permet à son détenteur d’acquérir un bien ou un service.
Elle a permis de passer d’une économie de troc, échange d’un bien contre un bien, à une économie monétaire, échange d’un bien contre de la monnaie. Elle a plusieurs fonctions.
Vous venez de dire que la monnaie a plusieurs fonctions, lesquelles ?
Il existe trois fonctions courantes de la monnaie :
– C’est un étalon de mesure, c’est-à-dire qu’elle permet d’attribuer, au moyen du prix, une valeur à tout bien ou service échangeable sur un marché. On peut ainsi comparer la valeur de biens économiques hétérogènes. Chaque bien et service sont évalués par un prix d’échange qui représente la quantité de monnaie qu’un individu doit fournir pour son acquisition.
– C’est un instrument de transaction, un intermédiaire, qui permet d’acheter tous les autres biens ou services. Elle n’a de valeur pour elle-même mais pour ce qu’elle donne la possibilité de se procurer : des biens et des services.
– C’est aussi une réserve de valeur, qui offre la possibilité de renvoyer sa consommation dans le temps, au moyen de l’épargne. On parle aussi de réserve de pouvoir d’achat, car son détenteur conserve un pouvoir d’achat qu’il pourra mobiliser au moment où il voudra consommer. Lorsque survient l’inflation, la valeur d’échange de la monnaie diminue, parce que la hausse des prix augmente la quantité de monnaie nécessaire à l’acquisition d’un bien ou d’un service. La monnaie existe sous plusieurs formes.
Quelles sont ces différentes formes ?
La monnaie prend différentes formes :
– la monnaie divisionnaire ou monnaie métallique, constituée de l’ensemble des pièces, émises par le Trésor public, en circulation dans une économie.
– la monnaie fiduciaire ou monnaie papier ; composée de l’ensemble des billets émis par la Banque centrale, détenus par les agents économiques.
– la monnaie scripturale qui est la monnaie inscrite au crédit des comptes à vue dans les banques, des comptes postaux ou des comptes du Trésor public ou de tout autres institut de crédit. C’est une monnaie immatérielle, que l’on ne peut pas toucher. Elle est complétée aujourd’hui par la crypto-monnaie, la monnaie électronique appelée mobile monnaie. L’ensemble représente 95% de la monnaie actuellement en circulation sur le marché.
On entend parler de souveraineté monétaire, pour vous, c’est quoi la souveraineté monétaire ?
La souveraineté monétaire, c’est la capacité réservée à un peuple de battre monnaie et d’en déterminer la valeur en fonction de ses réalités socio-économiques sans diktat d’une puissance étrangère.
La souveraineté monétaire se mesure à cinq dimensions
La monnaie appartient au peuple qui décide à travers ses représentants de son émission, de sa valeur, son régime de change et de la masse monétaire à injecter dans l’économie. Elle a cours légal à travers le monde, elle s’impose au-delà des frontières du pays et contrôle le marché international. Elle impose une culture de consommation et une mode de vie au reste de l’humanité. Elle dicte la loi du marché. C’est le cas du dollar américain.
La monnaie est la propriété du peuple, il contrôle son émission, son régime de change, présent sur le marché international, définit et impose les prix des matières premières au reste du monde exemple : la livre sterling de l’Empire Britannique.
La monnaie est émise par le peuple, elle est présente sur le marché international mais ne domine pas la loi du marché, elle ne définit pas les prix des matières premières, elle n’impose aucune règle au marché ; C’est le cas de l’euro, du dollar canadien, du Franc suisse…
La monnaie est la propriété du peuple, il contrôle son émission, sa valeur et sa masse monétaire. Elle n’a pas de pouvoir à fixer les prix des matières premières, elle n’a pas cour légal sur le marché international, elle ne s’impose pas et elle n’a de valeur que sur sa zone d’émission. Elle n’a aucune influence sur le marché où sont dictées les lois commerciales. Le Cedis ghanéen, le Yuan chinois, le Yen japonais, la roupie indienne, le rouble Russe, le Naira nigérian…
La monnaie est émise par une puissance étrangère. Le peuple ne contrôle pas sa politique monétaire. Elle ne sort pas de sa zone de cours légal, elle n’est pas reconnue sur le marché international. Elle est appelée monnaie de sujétion. C’est le cas du franc comorien et des Francs CFA.
Il peut arriver que des nations décident de s’unir pour former une zone monétaire optimale ( ZMO) selon les termes de Mundel (1961), afin de créer leur monnaie. Elle peut être une monnaie unique ou une monnaie commune. Là, on parle d’observation de critères de convergence, car pour les pays dont les économies sont en déphasage, il est difficile d’avoir une monnaie unique fiable. Les chocs exogènes sur les prix des productions peuvent être diversement appréciés. Les pays producteurs de pétrole brut et les pays importateurs de pétrole brut, la hausse du prix du baril ne sera pas apprécié de la même manière. Il faut donc mettre des mécanismes de compensation pour que les différents pays membres d’une ZMO aux économies hétérogènes, puissent se compléter face à ces chocs exogènes. Voilà pourquoi, on parle de critères de convergences.
D’aucuns disent que l’AES pourra créer une monnaie unique qui sera adossée à l’or et pourra même contrebalancer le dollar américain. Êtes-vous de cet avis ?
J’écoute et lis beaucoup de théories sur la monnaie et la souveraineté monétaire. Malheureusement, nous dénombrons plus de gens qui fantasment sur la monnaie que de connaisseurs réfléchis qui proposent de vraies solutions qui puissent réussir dans les conditions des économies africaines.
Je suis entièrement d’accord que nos pays africains aient leur propre monnaie, qu’elle soit par pays ou, le plus souhaité, qu’elle soit par une union monétaire. Mais, de là à parler de contrebalancer le dollar américain, c’est de l’utopie.
Les gens parlent des richesses naturelles des pays de l’AES, notamment de l’or, pour avoir une bonne monnaie ou une monnaie forte. Nous aurons une monnaie souveraine vis-à-vis de la France et de l’Europe, mais rien ne garantit qu’elle aura plus de valeur que le FCFA sur le marché international. Ce n’est même pas évident qu’elle puisse s’internationaliser. Toutes ces théories sur la monnaie par rapport à la démographie, la superficie, aux richesses naturelles, à l’industrialisation par la transformation des matières, à l’union monétaire etc., pour avoir une monnaie forte sont fausses et je veux vous le démontrer.
La Russie fait 17 075 400 km² soit 6,20 fois la Superficie de l’espace AES (2 751 300 km²). La Russie fait partie de deux continents. Le continent asiatique et le continent européen. Sa population est estimée à 144 000 000 d’habitant. Contre 70 millions pour l’AES. En termes d’industrialisation et de puissance militaire et géopolitique, la Russie est la deuxième puissance mondiale. La Russie a plus de matières premières que tous les pays de l’AES réunis. Mais le Rouble russe n’a pas la valeur du FCFA. Sans le dollar, les Russes ne peuvent franchir leur frontière.
On nous dit que la démographie de l’AES sera un atout. La Chine et l’Inde sont les plus peuplées de la planète. Elles sont riches et industrialisées. Ni le Yuan chinois, ni la Roupie indienne ne sont une référence monétaire sur le marché de international.
Les pays arabes sont les plus riches en termes de pétrole, personne ne se souvient du nom d’une monnaie de ces pays dans l’histoire des monnaies à l’échelle internationale
Que dire des unions monétaires ?
Nous avons l’Euro et le Franc CFA, aucune de ces unions monétaires ne voit la poussière du dollar américain. Pourtant, ces unions monétaires détiennent les plus grandes réserves d’or monde.Le seul système monétaire fiable, c’est celui qui régit le dollar américain. La monnaie n’est pas que logarithme, elle a une autre dimension que notre génération n’est pas prête à entendre. Personne ne peut renverser le dollar américain, si ce ne sont les américains eux-mêmes. J’ai confondu toutes les théories sur la monnaie, rendues publiques ou enseignées dans nos universités, il n’y a pas une seule théorie jusqu’à ce jour qui a pu produire de résultats sur le terrain comme celle qui régit le dollar américain géré depuis des siècles par une organisation opaque. En suivant les traces de la force du dollar américain, elles m’ont conduit à une école de haut niveau qui n’enseigne que la monnaie, la finance et le maintien du leadership américain dans le monde. Ne rentre dans cette école que les successeurs désignés pour assurer la pérennité de la gestion du dollar américain. Elle se trouve dans le Colorado aux USA.
Il n’y a pas une autre école ailleurs dans laquelle une filière est dédiée entièrement à la monnaie. Dans nos universités, c’est en 4ème année qu’on voit quelques notions sur la monnaie. Un professeur agrégé en macro-économie a les mêmes notions sur la monnaie qu’un étudiant en année de maitrise.
Donc, cherchons d’abord notre souveraineté avec la France et l’Euro pour faire partie du lot argenté des esclaves du dollar américain comme la Russie, la Chine, l’Inde etc. Le Dollar américain a une autre dimension qui échappe à toute autre nation dans le monde. Les débats sur l’effondrement du dollar américain datent de plusieurs siècles.
L’impératif pour vous, c’est de prendre notre indépendance vis-à-vis de la France et de l’Euro en quittant le FCFA ?
Le FCFA, c’est le pire niveau de la sujétion monétaire. Il a été conçu dans le seul but de soumettre les Africains au péonage. Il nous oblige à travailler pour payer une dette qu’on n’a pas contractée. C’est une chaîne d’esclavage avec laquelle on ne peut aller nulle part. Les quatre principes qui régissent le FCFA dépouillent l’Afrique de la Zone Franc de toute possibilité d’investissement solide et souverain. C’est la France qui définit la valeur du FCFA et contrôle la masse monétaire à injecter dans l’économie. Elle contrôle les inflations et les déflations avec ces quatre principes :
– le principe de la libre convertibilité : le franc CFA est facilement accessible à d’autres monnaies comme le franc français hier, aujourd’hui l’Euro, mais uniquement sur la Zone Monétaire concernée. C’est-à-dire sur les territoires des quinze pays africains répartis en trois zones monétaires
– le principe de la fixité des parités : le taux de change entre le franc CFA et l’Euro est fixe et immuable. Il ne bouge pas : 1 euro donne 655,957 F CFA. Les inconvénients du principe de la fixité des parités : le taux fixe nous dépouille du pouvoir monétaire. Nous n’avons pas la possibilité de dévaluer et de réévaluer notre franc quand nous le jugerons opportun. Donc nous ne pouvons pas parler de protectionnisme monétaire.
– le Principe de la libre transférabilité : au nom du principe de la libre transférabilité, les investisseurs étrangers, notamment européens, sont non seulement autorisés à transférer leur bénéfice, mais aussi leurs capitaux initialement investis. Toute chose qui rend impossible de constituer une épargne nationale et continentale sans lesquelles on ne peut pas parler d’investissement solide et véritable. Il est impossible dans ces conditions de constituer le capital indispensable pour maitriser l’économie. En un mot, on ne peut pas créer une classe d’hommes et de femmes opérateurs économiques à même de porter l’économie.
– la centralisation des changes (les comptes d’opération) : les Africains membres de la zone F CFA sont obligés de créditer leur compte en France avec les recettes de tous les produits exportés et vendus en d’autre devises. Et cet argent est gardé pendant 12 mois dans ces comptes par la France.
« Dans n‘importe quel pays, celui qui contrôle la masse monétaire est le maître absolu de l‘industrie et du commerce. Si vous comprenez que ce système est ainsi très facilement contrôlé par une poignée de personnes, alors vous n‘avez pas besoin que quelqu‘un d‘autre vous explique les causes de l‘inflation et du resserrement (monétaire). » James Garfield, le vingtième président des États-Unis.
Il faut en finir rapidement avec le Fcfa. Pour réussir cette sortie du FCFA, il faut obligatoirement avoir le contrôle absolu de nos frontières pour anticiper l’entrer de faux billets sur le marché. Si cela est fait, même la lutte contre le terrorisme va changer de visage au bonheur de nos différentes populations.
Lefaso.net
Vos réactions (60)
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par logato Nbalola, 4 avril 18:21Sortons vite, de cette Attrape-tous économique.
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par EcowasBoy, 4 avril 20:05Et pourquoi les pays d’Afrique noire hors Afrique du Sud ayant leur popre monnaie ne sont pas plus développés que les pays de la zone CFA ? Le Kenya, l’Ouganda, la Zambie, sont-ils plus développé que la Côte d’Ivoire ? Pourquoi plein de pays africains ayant leur monnaie utilisent dans la vie de tous les jours le dollar comme si c’était leur monnaie ? Une monnaie repose sur une économie de production de biens et de services. En Afrique noire, on a que les matières premières, des balances commerciales déficitaire ; c’est à dire, qu’on importe plus pour joindre les deux bouts. Dans ces conditions, que servirait une monnaie nationale ? Allez demander aux Ghanéens, congolais de la RDC, etc.
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par Samuel, 5 avril 06:421) Quel genre de raisonnement est-ce cela ? Personne n’a dit que sortir du franc CFA garantira ipso facto le développement. On a dit que c’est une question de souveraineté d’abord, indépendamment de toute question de développement. C’est-à-dire qu’un pays, pour exister en toute indépendance, doit disposer de sa propre monnaie. De même qu’un pays ne peut pas exister sans territoire propre et sans la possibilité de décider de sa politique étrangère ou de sa propre sécurité, un pays ne peut pas exister sans battre sa propre monnaie. C’est une nécessité à la fois sur le plan symbolique (comme le drapeau) et sur le plan économique et financier concret. Confier la gestion, le contrôle de sa propre monnaie à un autre pays, c’est confier à ce pays la possibilité de décider pour nous, la possibilité de décider de notre sort . Chaque pays indépendant doit pouvoir décider de lui-même de ce qu’il veut faire de sa monnaie et de ses finances. Or, nous ne contrôlons pas le franc CFA. C’est la France qui prend les décisions monétaires pour nous. Donc, c’est d’abord ça le premier problème. La monnaie est une question de souveraineté comme le territoire, comme la politique étrangère, comme le drapeau et comme la sécurité. On n’en confie pas la gestion à quelqu’un d’autre quand on est adulte et indépendant. 2) Maintenant, concernant le développement, Il est évident que SORTIR DU FRANC CFA N’EST PAS UNE CONDITION SUFFISANTE POUR ASSURER LE DÉVELOPPEMENT, SINON TOUS LES PAYS QUI N’APPARTIENNENT PAS A LA ZONE CFA SERAIENT DÉVELOPPÉS. MAIS SORTIR DU FRANC CFA EST UNE CONDITION NÉCESSAIRE (MAIS NON SUFFISANTE) POUR ASSURER LE DÉVELOPPEMENT. SANS SORTIE DU FRANC CFA, IL N’Y A PAS DE DÉVELOPPEMENT POSSIBLE. C’EST LA CONDITION PREMIÈRE, NÉCESSAIRE ET SI NE QUA NON. Mais LE DÉVELOPPEMENT EST AUSSI MULTIDIMENSIONNEL et inclut, après cette première condition indispensable, beaucoup d’autres aspects dont il faudra tenir compte. 3) Votre raisonnement est biaisé puisque vous avez choisi uniquement les pays qui accréditent votre thèse selon laquelle beaucoup de pays qui ont leur propre monnaie ne sont pas développé pour autant. Là où ça ne va pas, c’est que VOUS TIREZ DE CETTE CONSTATATION QUI EST VRAIE UNE CONCLUSION FAUSSE : IL NE FAUT PAS SORTIR DU FRANC CFA PARCE QU’IL Y A DES PAYS QUI ONT LEUR PROPRE MONNAIE ET QUI SONT PAUVRES. Or, il ne découle pas du fait que des pays qui ont leur propre monnaie sont demeurés pauvres, la nécessité pour nous de rester dans le CFA puisqu’on peut vous retourner l’argument : le fait que nous demeurons dans le CFA ne nous assure pas le développement non plus et ça tout le monde est d’accord là-dessus. Cela fait 65 ans que nous essayons le développement avec le franc CFA et pourtant nous sommes toujours pauvres. Or, quand on a essayé quelque chose pendant 65 ans et que ça a toujours échoué, n’est-il pas temps de se poser des questions, de changer ? Mieux encore, AUCUN PAYS AU MONDE A PART NOUS N’APPARTIENT A LA ZONE CFA ET BEAUCOUP SONT POURTANT DES PAYS DÉVELOPPÉS. Vous avez pris les cas du Kenya, de l’Ouganda, de la Zambie pour conclure qu’ils ne sont pas plus développés que la Côte d’Ivoire. Mais pourquoi vous citez seulement ces pays là ? Pourquoi vous ne nous parlez pas du dong vietnamien ? Pourquoi vous ne nous parlez pas du dinar tunisien ? Pourquoi vous ne nous parlez pas du dirham marocain ? Pourquoi vous ne nous dites rien du dinar algérien ? Pourquoi vous ne nous dites rien du riel cambodgien ? Tous ces pays étaient des anciennes colonies françaises comme nous et appartenaient comme nous à la zone franc (pas CFA). Ils en sont sortis et ne sont jamais revenus. Ils se portent tous mieux que tous les pays de la zone CFA. Pourquoi le Niger qui n’est pas sorti de la zone CFA, de la zone franc, ne fait pas mieux que la Guinée qui est sortie ? En conclusion LE SORTIR DU FRANC CFA EST UNE CONDITION NÉCESSAIRE (INDISPENSABLE) AU DÉVELOPPEMENT, MAIS CE N’EST PAS UNE CONDITION SUFFISANTE. Sans sortie du franc CFA il n’y a pas de développement possible.
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par Renault HÉLIE, 5 avril 10:31Je reprends un aimable conseil qui a été donné par d’autres : Premièrement, dépêchez-vous de changer le nom du franc CFA, ce nom qui vous défrise. Pourquoi pas WAKANDAX (juste un exemple de nom !), abrégé en WAX ? WAX pour "West African Currency", c’est un beau nom, et l’idée ne vient pas de moi ... Deuxièmement, réforme monétaire, décrétez que 1000 vieux francs CFA vaudront un WAX, comme ça, vous aurez la fierté que un WAX vaille fichtrement plus cher qu’un Dollar $ ou un Euro €. Il faudra juste changer les billets et les pièces, ce n’est pas grrrrrrrand problème, présentement là-même ; les pays du Maghreb l’ont fait sans drame il y a 6 décennies. Troisième étape : arrimez votre nouvelle monnaie WAX de la BCEAO à un panier de monnaies comprenant moins d’euros € et plus de Dollars $, de Yens , de Roupies indiennes, etc. suivant les réserves de la BCEAO (gérées entièrement par la BCEAO depuis des années, ne l’oubliez pas !). Quatrième étape : Nigeria, Ghana et Maroc adoptent eux aussi cette nouvelle monnaie, quitte à mener une politique de transition et d’ajustement structurel énergique. Alors là, L’Union Monétaire Ouest-Africaine devient un grrrrrrrand dragon respecté de tous ! Je vous rappelle que la France a lâché et transmis tous les manettes de la BCEAO, qui est entièrement gérée par ses adhérents africains ; veuillez vous mettre au courant des réformes depuis 5 à 8 ans. Remarquez que c’est ainsi qu’ont procédé la Tunisie et le Maroc il y a 65 ans : ils ont pris mille ou cent anciens francs et ont baptisé ça Dinar ou Dirham, et fait fabriquer de nouveaux billets et de jolies pièces entièrement écrites en arabe. La Monnaie marocaine est TRÈS SOLIDE depuis 20 ans, au moins aussi stable que l’euro, le dollar ou le Franc CFA, la monnaie tunisienne a un peu faibli depuis la révolution de 2010. Quant à je ne sais quel enrichissement qui n’irait qu’à la France, veuillez vérifier vos statistiques : la zone CFA ne représentait en 2023 que 0,6% du commerce extérieur de la France, moins que la minuscule Tchéquie, 1/166e, surtout sous forme d’aides et de subventions, soit "peanuts", et c’est encore plus faible en proportion pour toute la zone euro. La zone AES ne fait pas 1/10e de la zone CFA, soit moins de 1/1500e du commerce extérieur de la France ou de l’UE, un poil de moustache grise sur un grand boubou blanc. La zone CFA, ce n’est pas l’Afrique entière, et c’est très petit par rapport au Maghreb et au Nigeria. L’Afrique toute entière, c’est 1/20e du commerce extérieur français, et l’Afrique CFA n’y représente pas le 1/8e du commerce avec l’Afrique entière. Réciproquement, un pays comme la côte d’Ivoire consacre moins de 10% de ses échanges extérieurs à la France, ce qui n’a rien d’excessif mais procure un débouché aux mangues, bananes et ananas vendus très chers ici. Les plus gros acheteurs de cacao ivoiriens sont la Suisse, les Pays-Bas, l’Italie, les USA et l’Allemagne, qui dépassent largement la France, contrairement à des légendes tenaces. N’oubliez jamais que la plus grosse firme chocolatière d’Europe est l’italienne Ferrero. Quant au pétrole Nigerian ou Ghanéen, personne ne met un pistolet sur la tempe d’un dirigeant nigérian pour lui acheter son pétrole, pas plus Total que Shell ou BP ou China Petroleum. Notez qu’il suffit qu’Airbus ou Dassault ratent ou réussissent un modèle d’avion pour effacer totalement la zone CFA... Un Airbus neuf, c’est 30 milliards de francs CFA, quand même ! N’est-ce pas, les Toulousains ? Je préfère vous dire que la question des droits de douane amerloques est autrement plus urgente pour l’économie de l’UE que nos importations de noix de cajou ou de mangue séchée ... que je ne manque pourtant pas d’acheter avec plaisir quand j’en trouve qui viennent de chez vous. Que mes écrits vous plaisent ou pas, vous aurez bien du mal à y trouver de faux chiffres, car je ne cesse de vérifier et de réactualiser mes données, c’est une tare de vieux techno-scientifique qui passe son temps à bien vérifier tous les boulons.
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par idéologue-en-chef, 5 avril 15:21Toujours ce mythe : vous ne pesez rien dans la balance économique, vous êtes une quantité négligeable. Acceptons un instant que cela soit le cas. Pourquoi donc la France fait des pieds et des mains pour rester. Il a fallu des menaces pour les faire quitter un peux. Et quand elle est partiellement chassée elle conspire pour revenir en force et par la force. Que Boloré quittent, et on va voir si le reste de son entreprise localisée en France va exister plus d’une journée. Il n’existerait même pas sans le pillage qu’il a fait en Afrique. C’est après le grand pillage qu’il a eu ses milliards d’Euro pour des diversifications. Il est aussi simple d’acheter les matières premières à des prix insignifiants(exemple de l’uranium du Niger) et en CFA pour dire après que le tout ne vaux rien. Vous semblez apprécier le site Lefaso.net. Il est aussi insignifiant par rapport à des sites français mais vous êtes toujours là avec nous. Enfin n’oublions pas que c’est une conspiration occidentale pour exploiter ensemble. Les choses sont claires depuis la conférence de Berlin en 1884. Les accords de cette converences se résument ainsi : les occidentaux cessent les conflits fratricides inutiles pour piller ensemble l’Afrique. En simple : La France a (avait) la priorité dans ces colonies puis néo-colonies, mais si elle n’est pas dans le chocolat c’est un autre pays occidental qui peut exploiter à sa place. En plus de cela les règles de l’exploitation capitaliste ont légèrement évolué : L’oligarchie capitaliste qui est super-étatique permet la concurrence. Car de toute les manières ils sont les actionnaires de ces entreprises exploiteuses. Ce qui fait qu’ils ne se foutent pas mal de la localisation de celles-ci maintenant. Est-ce possible que l’on nous laisse dans notre insignifiance ?
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par kwiliga, 7 avril 07:24Bonjour idéologue-en-chef, Heu, concernant Bolloré : "Après avoir cédé Bolloré Africa Logistics au groupe MSC (Mediterranean Shipping Company) en 2022, le groupe Bolloré annonce aujourd’hui, jeudi 29 février 2024, la vente effective de Bolloré Logistics, son entité de transport et logistique, à la compagnie maritime CMA CGM", donc, mis à part Canal+, il semble qu’il ne gère plus rien en Afrique. Vous ne voudriez tout de même pas empêcher vos compatriotes de regarder les équipes dont ils sont fan : Réal, Barça, Marseille, PSG,... Dans le cadre de ses diffusions sur le continent, Bolloré vient même de racheter le groupe Sud-Africain MultiChoice. Concernant la conférence de Berlin, il peut être étonnant de constater, qu’après des millénaires de guerres intestines, les européens sont parvenus à s’entendre en 1884, alors que les africains sont totalement incapables de le faire aujourd’hui.
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par Zeus, 7 avril 07:52WAX ? Tout sauf WAX évidemment ! Je comprends bien que l’idée n’est pas de vous mais d’une aliénation à une autre, il n’y a qu’un pas souvent. WAX hollandais, togolais ou ghanéen ?
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par Jeunedame seret, 6 avril 14:02Bravo SAMUEL, pour ces leçons d’identification. Oui. L’idéal dans la monnaie c’est cultiver et brandir la personnalité, la fierté de soi et l’autonomie de gestion ; son attachement personnel à son milieu. Courage Samuel. Car c’est difficile d’instruire des gens qui jouent le personnage dans leur pays.
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par Sidpassata Veritas, 5 avril 07:17@EcowasBoy, admettons comme vous le sous-entendre, que l’utilité d’une monnaie nationale serait douteuse. Si cela était vraie pourquoi toutes les nation ne supprimeraient leurs monnaies pour se contenter du dollar ? Êtes-vous fière d’utiliser une monnaie que meme son propriétaire ne veut pour son économie nationale. Il est évident que ce n’est pas en restant dans le statut et les attributs de l’esclave que l’on peut espérer se développer un jour. Le choix s’impose entre être être pauvre et esclave et être pauvre et libre. Si les américains avaient pensé comme vous, ils seraient aujourd’hui les derniers de la classe.
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par Lui, 5 avril 10:03Et pourquoi les pays d’Afrique noire hors Afrique du Sud ayant leur popre monnaie ne sont pas plus développés que les pays de la zone CFA ? Je vous informe si vous ne le savez pas, le Nigeria pays d’afrique noire est la première puissance économique de l’Afrique. En plus va consulter les liste des entrepreneurs les plus riches d’Afrique et tu verras quel rang occupe un ivoirien et un nigerian. Ce sont les entreprises francaises qui font l’économie ivoirienne, sinon cite moi une très grande entreprise detenue par un ivoirien en cote d’ivoire contrairement au Nigeria. Et puis pourquoi votre argument porte sur la couleur noire de la peau. Il fallait plutot poser la question pourquoi les pays d’afrique ayant leur propre monnaie ne sont pas plus développés que les pays de la zone CFA ? La reponse est simple et montre clairement le contraire : Au moins toutes les cinq premières puissances économiques de l’Afrique ont leur propre monnaie. Aucun pays de la zone FCFA ne figure dans la liste des dix premières puissances économies de l’Afrique ? C’est valable sur le plan mondial : Les plus grandes puissances èconomiques mondiales ont leur propre maonnaie. L’allemagne avait un meilleur rang modial quand elle avait sa propre monnaie la DM (Deutsche Mark). Il faut donc bien s’informer avant de venir donner de fausses informations souhaitées.
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par Renault HÉLIE, 5 avril 11:54Ce que vous dites est biaisé ! Comparer directement Nigeria et Côte-d’Ivoire n’a aucun sens, car le Nigeria est 8 à 10 fois plus peuplé. Vos faites une grave erreur d’optique ! Il faut comparer les revenus par habitants... Prenons les pays subsahariens en évitant les Archipels (La Réunion est le plus riche pays d’Afrique !) et les pays pétroliers-miniers très très riches, comme le Gabon et la RSA. Eh bien, le pays le plus riche par habitant, celui qui a les plus belles autoroutes, celui qui a le meilleur réseau électrique, est, et de loin, la RCI de Côte-d’Ivoire. Et la RCI est connu pour accueillir toute l’Afrique de l’ouest, 10% de sa population chaque année.La RCI bat le Ghana, qui lui est très comparable mais exporte beaucoup d’or et de pétrole. Chiffres : PIB par habitant de la RCI : 2340 € PIB par habitant Ghana : 2090 € PIB par habitant Nigeria : 1480 € Le Nigeria et le Ghana souffrent d’insécurité et de fréquentes pannes de courant. Au Nigeria, on vous enlève pour une rançon de 100 000 francs CFA. Les autoroutes de la RCI ne se comparent qu’à celles du Maroc ou de l’Algérie. Comparons encore deux pays voisins qui ont le même climat et parlent les mêmes langues : eh bien, l’habitant du Congo-Brazza (zone CFA), avec 2290 €, est 4 fois plus riche que son voisin du Congo-Kinshasa à 580€ (hors zone CFA). Le Rwanda, dont on nous rebat les oreilles, pille ouvertement son voisin, mais son PIB par habitant est très inférieur à celui du Cameroun ou du Sénégal. En fait, le PIB par habitant du Rwanda (940 €) est très proche de celui du Burkina Faso (800€), et le Rwanda gonfle ses résultats par le pillage éhonté des mines du Congo-RDC. Donc, aller raconter que les pays CFA sont plus pauvres que les pays hors CFA est tout simplement une contre-vérité. On ne compare que des pays comparables, et on raisonne en comparant les PIB par habitant. En raisonnant en valeur absolue, vous pourriez prouver que l’Allemagne est pauvre face à la Chine, mais il faut comparer les PIB par habitants. Qui a jamais vu des Allemands affamés migrer vers la Chine ?
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par Pimus, 5 avril 10:13En lisant ceci, je ris seulement.... Quand je pense que des pays comme le Rwanda et le Burundi, parmi les plus petits en termes de superficie et les moins nantis en ressources naturelles ont frappé leur monnaie et en dispose, effectivement, comme ils entendent...depuis des décennies... Nous africains "francophones" sont bien risibles avec notre frilosité, voire notre peur bleue de sortir de ce FCFA qui nous esclavagise et nous déresponsabilise. Il est temps de s’assumer !
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par Samuel, 4 avril 20:42Face à la nécessité absolue de créer notre propre monnaie indépendante, puisque le franc CFA nous enfonce toujours plus dans la misère et enrichit les Français qui mènent une vie de rentiers grâce à l’exploitation de nos richesses via cette monnaie de singe, les ‘’experts’’ et décideurs africains que les médias occidentaux interrogent se caractérisent presque toujours par une étrange frilosité qui se traduit par des mises en garde, des appels à faire attention et l’argument presque toujours répété de la ‘’stabilité monétaire’’ dont personne ne nous dit ce qu’elle signifie réellement puisqu’on voit bien que l’appartenance à la zone CFA ne garantit pas contre l’instabilité monétaire, l’inflation et tout ce qui l’accompagne. Cela fait 60 ans que nous en sommes à bavarder, à argumenter et à tergiverser sans vouloir jamais sauter le pas. Alors qu’un récent sondage indique que 90% des Africains sont favorables à al sortie du franc CFA, les décideurs politiques sont toujours freinés par des considérations oiseuses quand de prétendus ’’experts’’ ne leur demandent pas de remplir des conditions impossibles qui ont essentiellement pour résultat de renvoyer aux calendes grecques la création de notre monnaie. L’argument-massue ? La stabilité monétaire nous dit-on. Or, si ne pas appartenir à la zone CFA équivaut ipso facto à l’instabilité monétaire, alors tous les autres pays du monde seraient confrontés à l’instabilité monétaire, car aucun autre pays au monde, en dehors de nous, n’appartient à la zone CFA. Tous les autres pays du monde, sans exception, ont leur propre monnaie distincte, séparée et indépendante. Et pourtant le ciel ne leur tombe pas sur la tête faute de ne pas appartenir à la zone CFA. Pourquoi alors serions-nous les seuls qui serions balayés par l’instabilité monétaire si nous osions sortir de la zone à laquelle personne d’autre que nous n’appartient sans en mourir pour autant ? En réalité, comme presque toujours en Afrique, quand on parle de changement, les gens sont prompts à trouver les raisons pour lesquelles il ne faut surtout rien changer au lieu d’avancer les raisons pour lesquelles le changement (puisqu’on en parle) est absolument nécessaire. Et d’abord la première raison pour laquelle le changement est nécessaire, c’est que cela fait plus de 60 ans que nous sommes dans le système actuel et qu’il s’est avéré incapable de nous assurer le développement. Or, quand on a essayé quelque chose pendant plus de 60 ans et que cela s’est traduit, année après année, par un échec, n’est-il pas temps de se poser des questions, d’essayer autre chose au lieu de vouloir, comme Sisyphe, pousser encore une fois notre rocher au haut de la montagne d’où nous savons très bien qu’il dégringolera à nouveau et ainsi de suite à l’infini ? Une telle situation n’est-elle pas la traduction même de l’absurde ? Ça n’a pas marché. Et pourtant on nous dit de continuer avec la même monnaie qui ne marche pas depuis plus de 60 ans, et encore, et encore, et encore et toujours, sans jamais pouvoir espérer quoi que ce soit de positif. Est-ce normal ? Est-ce intelligent ? Pour nous faire peur et nous dissuader de créer notre propre monnaie, on ne cesse de nous rappeler que le Mali appartenait à la zone CFA, en est sorti et y est revenu. Bien. Mais on oublie seulement de nous dire que la Mauritanie appartenait aussi à la zone franc, en est sortie et n’est jamais revenue ; que le Cambodge appartenait à la zone franc (dont faisait partie la zone CFA), en est sorti et n’est jamais revenu ; Que le Vietnam appartenait à la zone franc, en est sorti, et n’est jamais revenu ; que le Maroc appartenait à la zone franc, en est sorti, et n’est jamais revenu ; que Madagascar avait pour monnaie le franc malgache, une variante coloniale du franc français, en est sorti et n’est jamais revenu ; etc., etc. Tous ces pays, sans exception, qui comme nous ont été colonisés par la France et se sont vus imposer l’usage du franc colonial avec des dénominations différentes (franc CFA ici, franc marocain ailleurs, mais toujours la même réalité) se sont débarrassés de leur monnaie de singe coloniale, ont créé leur propre monnaie indépendante et le ciel ne leur est pas tombé sur la tête. Leurs habitants n’ont pas été foudroyés du jour au lendemain pour avoir abandonné la monnaie grâce à laquelle la France leur extorquait leurs richesses. De l’avis de tous, la plupart d’entre eux se portent même mieux que tous les pays de la zone CFA, la seule qui n’a pas voulu s’émanciper . Mieux encore, la Grande-Bretagne avait plus de colonies en Afrique que la France. Pourtant, aucune des anciennes colonies britanniques n’a encore aujourd’hui pour monnaie la livre sterling. Toutes les anciennes colonies britanniques en Afrique et ailleurs dans le monde, sans aucune exception, sont sorties de la monnaie coloniale britannique et ont créé leur propre monnaie, chacune distincte et indépendante et ne s’en portent pas plus mal que nous. Il en est de même de toutes les anciennes colonies portugaises en Afrique et dans le reste du monde. Prenez São Tomé-et-Principe dont la superficie (964 km²) ne fait même pas deux fois celle de Dakar (567 km²). Eh bien, la monnaie officielle de São Tomé-et-Principe est le dobra (STN), qui est une monnaie distincte et indépendante, utilisée exclusivement dans le pays. Pour le moment, rien n’indique que cette petite île-nation ait été engloutie par les eaux pour avoir osé créer sa propre monnaie. Alors, pourquoi les anciennes colonies françaises d’Afrique noire, je dis bien ’’Afrique noire’’, sont-elles les seules à avoir une monnaie de singe contrôlée par la Banque centrale de France, la Banque de France ? Toutes les anciennes colonies de toutes les anciennes puissances coloniales européennes, en Asie, en Amérique Latine, en Océanie, et en Afrique ont créé leur propre monnaie et n’en sont pas mortes. Nous sommes les seuls à qui on dit toujours : ’’Attention !’’ ’’La monnaie est une affaire sérieuse’’. ’’Le Mali est sorti de la zone CFA et y est revenu’’. ’’Attention !’’. ’’Attention’’. Ça suffit comme ça. – Nous voulons la fin du franc CFA/ECO, c’est-à-dire la fin de tout “accord de coopération monétaire” avec la France. – Nous ne voulons pas d’une nouvelle monnaie de singe appelée ECO, créée spécialement pour nous par la France. – Nous voulons créer nos propres monnaies indépendamment de toute interférence de la France. – Nous ne voulons rien à voir avec la Banque Centrale de France, la Banque de France. – Nous sommes Africains et nous voulons des noms authentiquement africains pour nos monnaies.
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par Renault HÉLIE, 5 avril 11:14Le Franc CFA n’est absolument pas une monnaie de singe ! La monnaie, ce n’est pas de la pensée magique, c’est parfaitement concret. Au contraire, le Franc CFA est en tête des monnaies les plus stables et fiables d’Afrique, avec le Dirham du Maroc. Vous devriez tout simplement changer le nom du Franc CFA, ça vous éviterait de partir dans une "vérité alternative". De plus, le franc CFA est convertible à condition de passer par une banque. Le Dirham, pourtant très stable, n’est pas librement convertible en devises étrangères. Je n’aime pas cette expression de "monnaie de singe". Mais sachez que le CEDI Ghanéen a vu sa valeur en Dollars US $ divisée par plus que 1000 en 30 ans, oui, plus de mille ! Autrement dit, une infirmière retraitée qui aurait caché dans un placard le prix d’une voiture en 1995 ne pourrait même pas acheter un vélo aujourd’hui ! vous appelez ça une monnaie sérieuse ? Même genre de problèmes au Nigeria et au Congo-Kinshasa, où le résident africain "normal" ne cesse de subir des hausses de prix très violentes. Oublions le Zimbabwe ou le Somaliland, où les monnaies locales ont subi des divisions de plus de 1 million, au point qu’il fallait des charrettes de billets pour acheter un vélo... En général, créer une monnaie nationale gérée par un gouvernement isolé et laxiste conduit à des catastrophes monétaires. Belle exception : Maroc, puis quelques pays comme la RSA ou la Tunisie dont la monnaie faiblit tout doucement. Quand une monnaie nationale s’effondre, c’est très simple : on vous demande des Dollars ou des Euros pour acheter une parcelle ou une voiture ... Allez voir au Congo-Kinshasa ! Même pour un ventilateur neuf, on vous demande gentiment des francs CFA ou des Dollars, tellement le commerçant fuit la monnaie nationale, le Franc Congolais ... Les grossiums de Kinshasa ont des sacs d’Euros ou Dollars chez eux, et des comptes en Franc-CFA à Brazzaville, Ils n’utilisent le Franc Congolais que pour donner aux mendiants ou acheter des légumes aux broussards. Allez voir en Algérie : toute la Nomenklatura des familles de colonels et cadres ministériels garde un peu de dinars algériens pour acheter du couscous ou donner à la mosquée, mais ils ont tous des comptes bien dodus en Suisse et en Europe de l’ouest, ça leur permet de se soigner en France, d’envoyer leur femme skier en Italie et d’acheter de belles villas sur la Côte d’Azur. L’algérien pauvre doit se contenter du Dinar algérien, et il ne rêve que de partir faire fortune en Europe en devises fortes.
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par SimplePassant, 6 avril 21:14Alors, je rejoins la réponse précédente : le FCFA est une monnaie solide parce qu’elle est arrimée à l’euro (en plus d’être convertible, garantie par la France) ; ce qui a des avantages et des inconvénients. Je tiens à souligner que ce n’est pas forcément la France qui décide de bloquer une politique monétaire du FCFA, ça peut être un pays de l’UE (qui utilise l’euro, y en a qui ont gardé la leur) parce que FCFA et Euro sont liés (et donc la banque centrale européenne a son mot à dire). Avoir sa propre monnaie permettrait donc d’avoir les mains totalement libres dans la politique monétaire (par exemple dévaluer la monnaie pour favoriser l’exportation), c’est forcément un saut dans l’inconnu pendant un moment au moins ; et ça peut faire peur, surtout quand ça touche le domaine économique. Cependant ça permettrait en effet aux les pays de l’UEMOA de devenir vraiment responsable d’eux-mêmes (ce qui se fera très certainement à l’avenir).
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par AMKOULEL, 4 avril 21:24Merci pour cette leçon claire et digeste, chapeau ! Il est vraiment temps que nous sortons de cet enclos ubuesque du FCFA et battons notre liberté.
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par Bajazet, 5 avril 00:10Mes chers amis du Burkina, cet homme n’est pas un économiste, ses connaissances sont faiblardes ; mais un propagandiste qui a une arrière-pensée politique. En effet, il écrit une contrevérité gravissime, il affirme avec culot ceci : « En termes d’industrialisation et de puissance militaire et géopolitique, la Russie est la deuxième puissance mondiale. » Or, c’est ARCHIFAUX, en termes de puissance economique, la Russie est dépassée largement par la Chine, l’Allemagne, le Royaume-uni, le Japon, la France, le Brésil et elle rivalise tout juste avec l’Italie... qui est 3 fois moins peuplée, c’est-à-dire 3 fois plus riche par habitant. La Russie a juste accumulé des armes souvent dépassées, mais C’EST UN PAYS PAUVRE, TRÈS PAUVRE, incapable d’exporter un seul avion civil correct, ce que pourtant le Brésil et le Canada arrivent à faire. Tout ceux qui connaissent la Russie connaissent l’état de déglingue et de délabrement des villes russes quand on s’éloigne de la vitrine Moscou-Petersbourg. Pour ce qui est du franc CFA BCEAO, il est entièrement géré par les Africains de la BCEAO, la France a rendu tous ses pouvoirs de gestion et les réserves en. devises ont été transférées à la BCEAO depuis des années. Cet homme MENT, il reprend des faits et des données qui ont disparu et ne sont plus valables. Le Franc CFA n’est absolument pas un frein au développement, car la Côte d’Ivoire s’est beaucoup enrichie par ses entreprises et, en PIB par habitant, a largement dépassé le Ghana, le Nigeria, le Kenya, le Congo-RDC, etc. Alors qu’elle exporte peu de pétrole et d’or. Au contraire, cette monnaie solide et stable PROTÈGE VOS SALARIÉS, fonctionnaires et retraités contre l’horrible inflation qui règne au Ghana, au Congo-RDC et au Ghana. Je suis atterré que, en se renseignant un peu, vous ne soyez pas plus nombreux à clore le bec à pareil menteur. 1) Il ment sur la Russie et sur le classement des grands pays industrialisés. 2) Ses notions sur le Franc CFA sont primitives, politiques, fausses et dépassées. Bon, ou bien les lecteurs n’ont pas assez d’esprit critique, ou bien ils n’osent pas contredire un propagandiste. Si j’ai un conseil à donner à la BCEAO, c’est de rapidement changer le NOM du franc CFA. Appelez-le WAC, « West African Currency », ou « MOA », Monnaie Ouest Africaine... Une étude sérieuse a démontré que les monnaies les plus stables et fiables d’Afrique sont le Dirham Maroain et le Franc CFA, suivies de très loin par le Rand Sud-Africain. Le Dirham n’est pas librement convertible. Le Rand et le Franc CFA sont convertibles par voie bancaire. Dans les pays comme Ghana, Nigerua, Congo-RdC, les bourgeois et gros commerçants utilisent des comptes en banque en CFA, € et $ pour les opérations sérieuses,
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par Larba Israël LOMPO, 5 avril 10:31Dans le texte il n’est écrit nulle part que la Russie est la deuxième puissance économique. Apprenez à bien lire avant de juger. C’est quoi un économiste ?
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par Bajazet, 5 avril 19:58Mon bien cher Monsieur Lompo, je reprends verbatim en copier-coller votre phrase qui m’a fait réagir, et je ne suis pas le seul : « En termes d’industrialisation et de puissance militaire et géopolitique, la Russie est la deuxième puissance mondiale. » Alors convenez-en, ou bien vous vous exprimez « de traviole », ou bien vous avez bien écrit que la Russie est la 2e puissance industrielle du Mooooooonde. Bon, admettons miséricordieusement que ce ne fût pas le fond de votre pensée, nous sommes entre gens de bonne éducation, sachez quand même qu’il existe un pourcentage énorme de prétendue « zélites » du Tiers-Monde qui est prêt à applaudir d’immenses contre-vérités sur l’histoire et l’économie mondiales, en particulier des balivernes sur une prétendue exploitation de pays pourtant submergés d’aides depuis ma naissance. Dans d’autres sections de votre texte, vous écrivez des énormités sur la gouvernance de la BCEAO, il faudrait qu’un haut cadre de la banque centrale de votre UEMOA vous reprenne en détail... mais sans subir les menaces et intimidations usuelles de la part de certains. Quant à moi, ce n’est pas mon domaine, je n’ai pas d’intérêts directs dans votre sous-région et je ne subirai jamais directement les conséquences d’erreurs économiques dans l’AES. J’ai juste gardé un intérêt humain pour les familles d’amis issus de votre sous-région ; amis tous casés bien à l’abri en Occident. J’essaye de vous le dire aimablement, mais je trouve votre texte imprégné d’une mauvaise foi que je qualifierai poliment de ... politique. Sur ce, bien le bonsoir, j’ai fait un beau trek aujourd’hui par un temps merveilleux, 18 ou 22km, et mes os de pas encore retraité ont besoin de repos avant la reprise lundi. Vive le joli printemps de par ici !
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par Renault HÉLIE, 5 avril 07:52Désolé, les amis lecteurs de Lefaso.net, mais depuis un moment on voit proliférer de simples tribunes d’opinion politicardes, en général très mal argumentées et basées sur de prétendues « expertises » complètement azimutées. D’abord, nul n’a le droit de s’autoproclamer expert, ni super-analyste mondial incontestable, ni grand gourou cosmosidéral chrysostomique à la parole d’or fin et de diamant pur. C’est un procédé trop facile, appelons-le « argument d’autorité usurpée » pour faire avaler non pas des couleuvres, mais un silure géant de 3 mètres sans découpe ni cuisson ni sauce ni condiment. Donc, revenons au texte de Messire Lompo, qui m’a l’air d’être très écouté dans son maquis au bout d’une rue dépourvue de goudron. Messire Lompo écrit des « affirmations d’expert » qui, d’emblée, montre qu’il a une très mauvaise compréhension de l’économie mondiale. Par exemple, Messire Lompo balance sans sourciller : « En termes d’industrialisation et de puissance..., la Russie est la deuxième puissance mondiale », ce qui est à MOURIR DE RIRE ! En effet, je vous cite les chiffres obtenus assez facilement en recherchant « country economy Russia VS Germany », « country economy Russia VS China », etc. PIB total Russie 2000 milliards de $. PIB total Chine 18700 milliards de $. PIB total Allemagne 4650 milliards de $. PIB total Brésil 2170 milliards de $. PIB total Royaume-Uni 3640 milliards de $. PIB total France 3160 milliards de $. PIB total Canada 2240 milliards de $. PIB total Italie 2370 milliards de $. PIB total Inde 3560 milliards de $. Donc, on voit aisément que la Russie est surpassée par la Chine, l’Inde, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France, le Canada, les USA ... et même le Brésil, qui est le pays le plus africain à l’ouest de Dakar, Brésil qui exporte d’excellents avions civils, fabrique de bonnes voitures, etc. Notez que l’Italie n’est pas l’économie la plus puissante d’Europe, mais, comme la Russie est 3 fois plus peuplée que l’Italie, en moyenne, un russe est 3 fois plus pauvre qu’un italiote. Allez faire un tour dans une ville loin de Moscou et Petrograd, vous verrez la pauvreté et vous courrez en pleurant vers les délicieuses rues à arcades de l’Italie. De plus, la Russie est incapable de produire des voitures vendables, des avions civils sérieux, des piles ou des stylos à bille corrects... ce que sait faire le Brésil quasi-africain, sans oublier le Maroc, exportateur industriel efficace. Je cite aussi ci-après des puissances économiques qui, en apparence, sont légèrement dépassées par la Russie ; mais, comme leurs monnaies sont librement convertibles, elles sont en réalité PLUS PUISSANTES QUE LA RUSSIE ! Parce que la monnaie de dictature de la Russie n’a guère de sens hors de Russie, son cours est un « cours forcé », les Russes essayent de thésauriser des Dollars et des Euros dans des armoires pour économiser sérieusement. PIB total Mexique 1790 milliards de $. PIB total Australie 1770 milliards de $. PIB total Espagne 1720 milliards de $. Donc, si l’on utilisait des étalons RÉALISTES, la Russie serait également dépassée par Mexique, Australie et Espagne. Je ne m’attarderai pas sur les 10 millions de km carrés que la Russie a arraché aux grands peuples d’Asie à coup de génocides effarants, et dont la Mongolie, la Corée et la Chine pourraient un jour exiger le retour. Cela fait LA MOITIÉ des ressources minières de l’immense Asie, et c’est une pure colonie dont les habitants asiates sont opprimés ! Donc, Messire Lompo, l’affirmation « En termes d’industrialisation et de puissance..., la Russie est la deuxième puissance mondiale » suffirait à vous faire rater l’examen de première année d’une obscure école de commerce au fin fond de l’Iran, de la Corée du Nord ou de la Somalie, ces pays brillants en économie. Ensuite, Messire Lompo expose ses fantasmes irréels sur le Franc CFA. Le Franc CFA est, depuis des années, entièrement géré par la souveraine BCEAO, qui gère également complètement ses réserves en devises ; la BCEAO est la propriété commune des pays de L’UEMOA, et la France n’en possède plus le moindre jeton de présence. Réactualisez vos connaissances, il y a eu des changements importants depuis 2017. Donc la véritable situation est la suivante : le BF partage une coopérative de banque, la BCEAO, qui émet sa monnaie souverainement en accord avec les différents gouvernements qui y participent. LE BF n’a pas quitté ce système, il en est absolument libre, mais il a ses bonnes raisons d’y rester. Posez-vous la question : pourquoi donc le Mali ou le Niger ne quittent pas l’UEMOA ? Ils peuvent le décréter demain matin d’un claquement de doigts... Il y a certainement une bonne raison... La peur de perdre tout crédit pour les emprunts, peut-être ? En parallèle, notez que l’Espagne et les Pays-Bas ont adhéré au même genre de coopérative monétaire, la zone Euro, il s’en portent fort bien ! Comme l’Italie, l’Irlande, l’Allemagne, etc. Messire Lompo insinue que le franc CFA ne serait pas convertible, mais c’est faux : Il est convertible à condition de passer par une banque, ceci pour éviter les trafics de sacs de billets de bons et stables CFA dans les pays à très mauvaise monnaie, comme le Ghana, le Nigeria, etc. C’est justement sa libre convertibilité qui rassure les investisseurs, il suffit de voir les nombreux investissements de Ouest-Africains en RCI et Sénégal pour fuir les incertitudes de certains pays. Notons que les analystes monétaires sérieux vous expliqueront, chiffres et graphiques à l’appui, que les seules monnaies stables et solides en Afrique sont, roulements de tambour, la monnaie marocaine MAD (Dirham Marocain), puis le franc CFA, taux inchangé en euros depuis plus de 20 ans, puis, loin derrière, le Rand sud-africain. Les autre monnaies comme le Naïra nigérian, le Cedi ghanéen, le franc-congolais-RDC, le Dinar Algérien ou Tunisien, la Livre Égyptienne, ne cessent de voir leur valeur s’effondrer par rapport au $ et à l’€, appauvrissant le petit peuple qui ne cesse de subir des augmentations pénibles de produits de base. Autrement dit, dans ces malheureux pays, celui qui a économisé le prix d’une voiture neuve en 2010 ne peut plus acheter qu’un scooter en 2025. Le Dirham Marocain n’est pas librement convertible, mais sa valeur a augmenté de 10% par rapport à l’Euro depuis 2010. Le Rand est librement convertible, mais sa valeur par rapport au Dollar et l’Euro a été divisée par 2 depuis 2010. Mais le Rand sud africain est quand même bien plus solide que la monnaie égyptienne ou congolaise-Kinshasa. Le mirage de la dévaluation facile, ça n’enrichit jamais les nations, cela pousse au contraire les gros commerçants, les industriels et les bourgeois à stocker des devises étrangères plus fiables ($ ou €) et ça tue la capacité d’emprunt du pays. Bon, moi, je ne m’auto-décrète pas expert-analyste-économique-intergalactique, je ne porte pas un grand boubou brodé d’or et une barbe pointue pour appuyer mes affirmations. Je suis simplement un vieux monsieur de formation scientifique qui vérifie et contre-vérifie ses arguments et données économiques.
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par Koro kamo, 5 avril 10:47L’expercitose est une épidémie qui tue plus que le paludisme dans nos pays. Tous les pseudo-propagandistes sont devenus des experts en stratégie, en économie, en géo politique. On confond "bavard de grin ou de maquis " et Expert Je crois que l’éthique journalistique doit imposer de vérifier les références de nos soit disant experts. Et attention aux faux diplômes et aux fausses expertises. L’expercitose touche même les églises où foisonnent des docteurs en théologie, en leadership ( diplômes par ailleurs obtenus sur le net dans des universités virtuelles non reconnues). Soit dit en passant, bravo à l’église catholique pour son sérieux en la matière. L’expercitose touche même nos universités où nos masters et nos doctorats n’ont pas le niveau d’une bonne licence ailleurs. Il faut avoir le coeur solide pour lire les mémoires de nos enfants. Vous risquez une crise cardiaque. C’est tout de même curieux que le journaliste n’ attire pas l’attention du grand expert sur ses multiples affirmations mensongères. Il fut un temps où le burkinabè était un travailleur courageux non geignard et peu bavard. Ce temps me manque !
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par Larba Israël LOMPO, 5 avril 10:48Monsieur l’expert certifié, dans l’article avez vous lu quelque part où il est écrit que la Russie est deuxième puissance économique ? L’expertise commence par l’attention et l’honnêteté de ne pas inventer des termes pour orienter son argumentaire.
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par kwiliga, 6 avril 07:29Bonjour Larba Israël LOMPO, Ah, le vieux blanc là, il vous a vexé dèh ! Il n’en demeure pas moins que, de mon point de vue, son argumentation et ses chiffres sont bien plus convaincants que les vôtres. Plutôt que de lui répondre sur un point de détail, somme toute plus sémantique qu’économique, attachez-vous donc à démontrer que ses données sont faussés. Si vous n’y arrivez pas, faites donc comme l’internaute Samuel, qui met deux pages à nous expliquer que le changement de monnaie ne nous amènera pas au développement, mais qu’il faut le faire de toute urgence, dans un seul souci de... souveraineté...?
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par Anspeter, 6 avril 13:36Il (comme beaucoup d’autres) est incapable de faire la différence entre puissance industrielle et puissance économique (mesurée par le PIB -qui est très discutable). En plus BBC, RFI, etc. ont déjà tellement obscurci leur cerveau que ça ne vaut pas la peine d’essayer de le leur faire comprendre
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par Renault HÉLIE, 6 avril 22:18Savez-vous que BBC et RFI sont considérées en Occident comme des médias wokes et gauchistes un peu trop imprégnés d’une idéologie décoloniale que certains trouvent naïve.
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par Bila Zanga, 5 avril 12:58A vous lire de près, je constate que vous vous etes bien decrit au debut de votre texte. Avec des "experts" de votre accabit la situation de la France vis à vis des ses anciennes colonies ne fera que se deteriorer d’avantage. Ca vous coute quoi de dire la verité à vos patrons, la jeunesse Africaine est eveillée, venez nous allons etablir un partenariat de cooperation honnete et gagnant pour chaque parties au lieu de chercher à courir de forum à forum pour tenter de manipuler les opinions. Vous ne le gagnerez jamais à ce jeu là.....
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par Lom-Lom, 5 avril 20:28C’est bien compris selon la présentation que vous faites de votre propre personnage ! C’est donc facile à comprendre : " Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ! ", disaient votre ancêtres les Gaulois ! Par conséquent, on comprend votre "Vérité " qui reste la.votre ! Sans plus ! Ce qui est sûr, c’est que le FCFA mourra bientôt et on verra si les peuples colonisés et neo-colonisés mourront parce que le FCFA est mort ! Préparez donc vos analyses sur les obsèques du FCFA et les conséquences sur la Planète Terre 🤣😂 !
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par ZEUS, 5 avril 11:05Évitons d’écrire trop long sur ce genre de forum et les lettres majuscules également ! Lefaso.net il faudra trouver un moyen d’activer le gras par exemple. Maintenant il faut retenir qu’on n’a pas besoin d’être un expert pour comprendre ce que tout le monde craint dans l’affaire de la monnaie unique : 1) Imaginer la BCEAO et le CFA mais sans affiliation de quelque ordre que ça soit avec l’Euro : avez-vous confiance en tant que Burkinabé de l’honnêteté monétaire de vos voisins, avec certains qui masquent un endettement de 4500 milliards ( on sait tous que c’est même probablement plus que ça) 2) Imaginer une monnaie juste pour le Burkina : avez-vous confiance en la capacité d’empêcher vos hommes d’affaires vereux dont nous savons tous qu’au minimum 2/3 d’entre eux devraient être en prison ou fusilles si on était en Chine sur la manière dont ils ont fait leurs milliards ! Il est honteux de se voir trimballer à gauche et à droite par l’aliénation du CFA à l’euro, que dis-je, à la France et il faut s’en départir c’est clair ! Mais avant cela il faut s’assurer d’une sacralisation du mécanisme avec des sanctions qui vont avec plus que dissuasives. Savez-vous que certains milliardaires nigérians qui se la jouent sur la scène internationale comme étant des gourous du savoir et de l’application économique et financière sont en réalité des bandits de grands chemins ? En Europe, aux USA, en Chine, il y a certes des mafieux mais ils savent à quoi s’en tenir lorsqu’ils touchent à la monnaie. Malheureusement c’est juste de cela qu’il s’agit et ca n’a probablement pas échappé aux grands timoniers de l’AES ! Quand IB déclarait à Alain Foka l’imminence d’une nouvelle monnaie, le Mali qui sent certainement encore la chaleur du bain d’huile bouillant du franc malien, a vite fait de recarder à travers son ministre Diop et on sait pourquoi !
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par non’ga, 7 avril 10:34J’ai beaucoup aimé votre intervention. Il ne suffit pas de créer une monnaie juste pour avoir sa propre monnaie. Il faut d’abord une éducation en interne," une sacralisation du mécanisme ", comme vous dîtes. Le problème chez nous encore, c’est le fait que nous n’avons pas assez d’auto discipline forte. Et nos institutions de contrôle et de dissuasion ne sont pas encore au point. Déja on n’arrive pas à empécher les détournements de fonds dans les ministères, n’en parlons pas d’une monnaie.On n’a pas la capacité de surveiller nos territoires, ni aux frontières ni dans le ciel, ni dans les banques, n’en parlons pas de la monnaie. Des individus véreux sont capables de fabriquer des fausses monnaies facilement. Si le dollars ou l’euro sont trés fiables, c’est que les intitutions judiciaires et de contrôle sont à l’oeuvre et ne sont pas corrompues, ni corruptibles. Sans parler de toutes leurs avancées technologiques, qui permettent de suivre et de traquer tous les contrevenants. Il y’a aussi tous ces journaux ( médiapart, cash investigation...) qui font sortir tous ces scandales qu’on n’oserait jamais immaginer. Et personne n’est à l’abri. Même les politiques. Serons nous capables de traduire un puissant homme politique ou magistrat s’il s’aventurait dans la création de fausses monnaies ? Vous avez évoqué aussi la question de la confiance dans la sous région. Et c’est une question non négligeable.
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par Yol-Yolé, 5 avril 15:22Cette question de la mort programmée du FCFA irrite bien certains qui ont des insomnies permanentes ! C’est bien normal car le peu de pain sec encore entre leur groin, va leur être arraché et la peur d’affronter la faim les traumatise. A tous ceux qui se précipitent pour donner des noms à cette monnaie depuis la France, on leur dira que ce n’est pas nécessaire ! Les pays du Sahel n’ont pas besoin de leur expertise pour la gestion d’une nouvelle monnaie . Ce qui est sûr, aucun français ne fera part du Conseil d’administration de cette monnaie encore moins avec droit de véto ! L’usine qui produit cette monnaie ne sera pas située en France et pas un seul vigile ne sera français ! Les autres formes de diarrhées verbales déclenchées juste parce qu’on a évoqué la question de la monnaie prendront également fin. La seule vérité qui s’impose est que negres de salon et esclavagistes des temps modernes qui vivaient grassement sur l’existence de cette monnaie CFA. doivent se trouver du travail tout de suite
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par Renault HÉLIE, 6 avril 22:10@idéologue-en-chef Messire « idéologue-en-chef », vous écrivîtes : « Toujours ce mythe : vous ne pesez rien..., vous êtes une quantité négligeable ». Non, on ne dit pas que vous êtes négligeables, on vous rappelle des faits incontestables et les ordres de grandeur économiques. Les chiffres que j’affiche ne sont pas des « MYTHES », mais des FAITS faciles à vérifier. Ne vous gendarmez pas si l’on vous rappelle un chiffre économique. On vous dit simplement qu’il faut un peu relativiser votre importance pour les échanges extérieurs de la Zone Euro et de la France. Cela vous laisse la liberté de gérer votre économie ou votre monnaie sans craindre de faire du mal à MA zone monétaire, pour laquelle le BF et l’AES ne sont pas une colossale source d’émoi, vu que nos échanges extérieurs avec la totalité de l’Afrique CFA sont petits (moins de 1/150e pour la totalité de la zone CFA !). C’est juste un fait ! Je peux me priver de noix de cajou burkinabè pendant quelques mois, ce sera très dur, mais ça ne suffira pas à diminuer ma petite bedaine de septuagénaire... Par contre je serais heureux de siroter une bonne Brakina bien frappée, c’est dur à trouver en province. L’erreur de raisonnement COLOSSALE que font beaucoup de vos petits camarades, c’est de s’imaginer que, premièrement, l’AES est TOUTE L’AFRIQUE, et, deuxièmement, la calembredaine « la France crèverait de faim sans les puissantes agricultures et industries de l’AES », ben voyons ! Je vous rappelle aimablement qu’en 1800, presque sans colonies, la France était déjà, en gros, le pays du monde le mieux nourri, avec de belles infrastructures pour l’époque, routes, canaux, moulins, milliers de châteaux dignes d’un conte de fée, etc. Le tout construit par un travail de 3000 ans. Quant à moi, je DÉTESTE le colonialisme, qui a défunté il y a plus de 60 ans, j’ai connu l’Afrique avant vos indépendances et j’ai constaté de mes propres yeux combien ma France s’est enrichie depuis qu’elle a enfin pris son indépendance de l’Afrique de 1954 à 1962. Je suis né à une époque ou nos paysans labouraient avec un puissant cheval percheron, et je suis devenu majeur dans un pays qui se couvrait de moissonneuses-batteuses hautes comme une maison à étage, de centrales nucléaires, de centres spatiaux, d’usines d’avions ultra-réputés, de trains fonçant plus vite qu’un avion de 1950, de centres de recherches, d’autoroutes, d’embouteillages de voitures, de camions lituaniens ou marocains livrant des trucs, d’hypermarchés grands comme un stade de coupe du Monde, de CHU de niveau international avec leur hélicoptère jaune, etc. Donc, pourquoi diantre voulez-vous que le colonialisme subsaharien me fasse rêver ? Surtout que je ne manque pas de mangues de RCI, de kiwis néo-zélandais, de bagnoles japonaises, de Bourbon US (attention à Trump !), de télés coréennes, de mandarines marocaines, de bananes colombiennes, de café mexicain, etc. En plus, si j’ai envie de me dorer la pilule sur une plage de Saint Domingue, mon supermarché Leclerc me fait une promo de 2 semaines en hôtel-luxe, bouffe et voyage compris, qui ne me coûterait qu’une semaine de ma pension de retraite. Donc, pourquoi diable aurais-je besoin de coloniser Saint-Domingue ou le Maroc, puisque que je peux profiter de leurs merveilles sans me ruiner ? Certains droitards se plaignent d’une colonisation à l’envers par des immigrés africains, mais ma verte et calme petite ville de province ne craint guère l’ophtalmo camerounais, ni le commerçant malgache ni l’ingénieur marocain, ni le maçon turc, ils font comme tout le monde, barbecue le dimanche midi dans le jardin de leur villa, côtelettes ou saucisses, et leurs enfants saluent les vieux messieurs dans les parcs... Ce qui est réellement un mythe, c’est le prétendu pillage par la France des pays subsahariens, c’est juste une légende de maquis au 3e litre de Brakina ; commerce, c’est pas pillage ! On en reparlera une autre fois, mais sachez qu’en 1981, la prétendue Françafrique, cette vilaine sorcière, était déjà mourante et bien moisie ...
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par Renault HÉLIE, 6 avril 22:30Sinon, je remercie l’équipe de lefaso.net ainsi que mes petits camarades de forum de permettre de beaux et riches débats, armés de chiffres fiables, de raisonnements solides comme un moteur de tank russe. Moi, je ne suis qu’un vieil oncle bienveillant qui n’a plus l’age de se réafriquer, mais aime bien se baser sur des chiffres solides. Sachez que mon rêve pour vous tous, c’est une Afrique de l’Ouest prospère par le commerce et le progrès éducatif, sillonnée par de belles autoroutes et des trains confortables. Sans oublier de belles forêts replantées et de petites usines un peu partout.
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par Boris, 7 avril 07:26vos vœux pour l’Afrique de l’ouest sont beaux. Si vous êtes sincères, c’est que vous devriez soutenir la dynamique actuelle portée par les pays de l’AES qui est s’affranchir réellement de l’ex puissance coloniale apres avoir vu ses limites. Vous savez très bien que c’est via ce chemin tortueux et plein d’embuches que les pays africains pourront réaliser ce vœux que vous avez exprimer. A lire vos réactions sur ce forum depuis des années, je doute de votre sincérité. Car vous etes plus reactif lorsqu’il s’agit de défendre les interets coloniaux de la France et vos arguments sont uniquement orientés dans ce sens.
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par Renault HÉLIE, 7 avril 13:19Comme je vous l’ai dit explicitement, les économies de l’AES figurent pour moins de 1/1500e dans le commerce extérieur de la France, et c’est encore plus faible pour la zone euro. Donc votre histoire « d’intérêts coloniaux français » est COMPLÈTEMENT COMIQUE. Je crains que me priver de noix de cajou du BF n’ait pas grand effet sur ma petite bedaine de vieux bonhomme. On vous a détaillé en long et en large que notre commerce avec la RSA, le Maghreb ou le Nigéria est 10 ou 20 fois plus important qu’avec l’AES, chiffres faciles à véirifier. Donc, votre adjectif « COLONIAUX » est tout simplement absurde, pour ne pas dire amusant. Vous croyez que quelqu’un braque un pistolet sur la tempe d’un général nigérian pour que Total extraie du pétrole au Nigéria ? Il faut arrêter de confondre commerce et vol ! Arrêtez de DÉLIRER, revenez sur terre, vos invocations magiques d’une domination imaginaire ne produiront pas un seul sac de mil. D’ailleurs, je soupçonne que, comme beaucoup de bavards, la peau de vos mains n’a guère touché la daba, contrairement à moi qui ai cultivé de mes mains en Afrique, et lissé des murs d’école en étant couvert de boue séchée, le tout bénévolement, et vous n’étiez même pas né, probablement.
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par Bila Zanga, 7 avril 10:28En fait Mr Helie(troll ????) c’est exatement ce qui nous avait été promis en 1960.....
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par Joël, 7 avril 10:55Cher monsieur, je pense que vous devrez vous ménager et arrêter de vouloir prêcher à des convaincus. Leur logique est simple. Si nos pays sont encore pauvres, alors qu’il y avait 65 ans on nous disait que sans le colon on deviendrait très riche, c’est à cause de la France. Et aujourd’hui, le franc CFA apparaît comme le dernier vestige de la France en Afrique. Nos économies sont entre les mains des chinois et des indiens. Nos ressources minières sont exploitées par les anglo-saxons et nos armées se battent avec des armes russes et chinoises. C’est juste une réaction de dépit. On s’accroche comme on peut à toutes sortes de théories qui nous déresponsabilisent du marasme économique dans lequel nos citoyens vivent. Alors qu’en vérité, ce n’est pas la monnaie qui développe un pays, surtout pas en 2025 où toutes les économies sont imbriquées. Aucune politique monétaire, aussi intelligente qu’elle soit, ne saurait remplacer le travail, le sacrifice et la discipline. Il serait temps qu’on enterre définitivement le franc CFA pour que nous arrêtons d’en faire la racine de tous nos maux.
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par Renault HÉLIE, 7 avril 14:04@Joël Messire Joël, vous ne manquez pas de lucidité. C’est terrible d’inventer des causes imaginaires de difficultés bien réelles. Je n’en dis pas plus...
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par Nonga, 7 avril 11:26"de petites usines...... tout le fond de la pensée est là...... 0 chacun de se faire une idée de qui est ce Mr qui au lieu de se pavaner sur les fora de libé, du figaro et du mobde et autres.... prefere scruter nos espaces d’echanges pour tenter la recolonisation mediatique. Peine perdu mon cher souffrez et accepter que les donns ont changé.
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par Renault HÉLIE, 7 avril 13:33Vous avez quelque chose contre les usines et le développement ? Pourtant votre gouvernement tente de renforcer le secteur agro-alimentaire, tomate, noix de cajou, etc. c’est bizarre. Ce qui fait la relative prospérité de la Côte d’Ivoire, de la Tunisie et du Maroc, ce sont leurs petites usines d’industries mécaniques et alimentaires. Nos supermarchés débordent de leurs produits, la RCI traite sur place son cacao, son café, ses noix de palme et de coco. Tous ces produits ne sont pas forcéments exportés, mais leur présence à l’international est une garantie de qualité. Les Marocains sont très fier de savoir que des Dacia et des Renault d’Europe sont manufacturées dans leur pays....
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par non’ga, 9 avril 12:25Ce commentaire n’est pas de moi. Pourquoi c’est mon speudo qui apparait ? Faso.net devrait faire plus attention. A moins que quelqu’un aie décidé d’utiliser le même pseudo. Dans ce cas, je vous demande de changer de pseudo pour qu’il n’yait de confusion. Merci.
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par Lang, 8 avril 05:59Merci de continuer à rêver en couleur tout en caressant des projets irréalisables dans le domaine du chimérique !
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par Zach, 7 avril 04:30Wow, desole de voir que cet interview rende d’aucuns energique. Je pense que le Mr. ne suggere rien du tout mais voulait etendre les nuances a propos du CFA et autres... En attendant, develeppons-nous a l’interne.
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7 avril 07:44Je regrette que LeFaso.net ne fasse pas paraitre des paragraphes séparés. Cela rend la lecture des textes difficile, surtout quand il sont longs. Bref ! J’espere que les uns et les autres auront la patience de lire les textes jusqu’au bout. Il faut d’abord savoir que les pays de l’AES vont et bel et bien sortir de la l’UEMOA et ils s’y préparent activement. Encore tout récemment, le ministre nigérien des Affaires étrangères l’a dit, redit et répété. Voir ici : https://web.facebook.com/profile.php?id=61573032538590 Voir April 5 at 7:02 AM Seulement, les questions monétaires sont très sensibles et surtout une décision aussi importante nécessite une extrême discrétion. On n’étale pas sur la place publique sa stratégie monétaire et on ne fait pas cela sur un coup de tête. Il faut s’y préparer minutieusement et sérieusement et c’est ce qui est en train de se passer. Alors, tous ces trolls et autres qui s’activent à nous décourager perdent leur temps. L’AES sortira de l’UEMOA quand elle sera prête. En attendant, examinons froidement les arguments ridicules qu’on veut présenter comme imparables pour nous dissuader de prendre le chemin de note souveraineté monétaire. Comme toujours, on compte sur la peur de l’inconnu, du changement et de la frilosité des leaders africains pour prolonger notre esclavage monétaire. Or, il n’y a pas de solution absolument idéale et il n’y a aucune entreprise au monde qui ne comporte un certain risque. Refuser de courir quelque risque que ce soit, c’est tout simplement décider de ne rien faire et on s’active donc, comme dans cet article à nous trouver des arguments pour ne rien faire. Or, quand on a essayé quelque chose (le franc CFA) pendant 60 ans et qu’on n’a eu aucun résultat positif, n’est-il pas temps de changer et de tenter autre chose au lieu d’essayer de nous convaincre de rempiler pour 60 autres années de ce qui s’est révélé être un échec ? Les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets. Rester dans le franc CFA n’engendrera jamais que la misère et le sous-développement comme cela a été le cas depuis plus de 60 ans. Nous pourrons bien sur, comme Sisyphe, continuer à pousser notre pierre au sommet de la montagne. Elle dégringolera toujours et inévitablement et il nous faudra encore et encore aller la rechercher au pied de la montagne. Indéfiniment. C’est cela même la définition de l’absurde. Certes, la sortie du franc CFA n’est pas une condition suffisante pour le développement, mais c’est une condition indispensable. Il n’y aura jamais de développement possible sans sortie du franc CFA. Bref ! Examinons les arguments bidons qu’on nous présente comme épouvantail (Attention ! Attention ! Le ciel va nous tomber sur la tête si nous osons sortir du franc CFA alors que tous les pays du monde, sans exception, autour de nous ne sont pas dans le CFA et pourtant leurs citoyens n’en meurent pas) pour nous garder dans l’esclavage monétaire. Très curieusement, le seul et unique argument, toujours ressorti à propos de tout et de rien, pour inciter nos pays à rester dans l’esclavage monétaire, est celui de la stabilité. Voyez comment au Ghana et au Nigeria, nous dit-on, l’inflation fait des ravages. Voyons donc ce qu’il en est réellement. Par exemple, en mars 2023 par ordre décroissant, les taux d’inflation sont de 12,8 % au Burkina Faso, 10,6 % au Sénégal, 9,2 % au Mali, 8,8 % en Guinée-Bissau, 7,1 % au Togo, 5,2 % en Cote d’Ivoire, 3,3 % au Niger et 1,6 % au Bénin. (Voir ici : https://lobservateur.info/article/106677/afrique/luemoa-secouee-par-linflation). Il découle de cette observation les conclusions suivantes : 1. Contrairement au mythe véhiculé par les Françafricons, l’appartenance au franc CFA ne protège donc pas contre l’inflation. Comme dans tous les pays du monde sans exception, dans la zone CFA aussi, les prix des beignets tout comme ceux des loyers et des automobiles, peuvent monter ou descendre selon la conjoncture économique. Nous le constatons chaque jour dans chacun de nos pays. 2. Bien qu’appartenant tous à la zone CFA, certains pays font mieux que d’autres. L’appartenance au franc CFA ne conduit donc pas à un taux uniforme d’inflation dans tous les pays de la zone. En mars 2023, le taux d’inflation était 10 fois plus élevé au Burkina qu’il ne l’était au Bénin. 3. Si le Ghana et le Nigeria rencontrent des difficultés (passagères) et qu’on impute cela au fait que ces deux pays ont leur propre monnaie et n’appartiennent donc pas au franc CFA, tous les autres pays d’Afrique et du monde qui ont leur propre monnaie rencontrent-ils les mêmes difficultés ? Tous les autres pays d’Afrique qui n’utilisent pas le franc CFA, ont-ils un niveau d’inflation aussi élevé qu’au Ghana et au Nigeria, faute d’utiliser la monnaie de singe néocoloniale ? Pourquoi tous ces pays d’Afrique et du monde qui n’appartiennent pas au CFA ne se précipitent-ils dons pas pour nous rejoindre si la stabilité monétaire est l’argument monétaire ultime ? Pourquoi tous ces pays (Maroc, Tunisie, Mauritanie, Laos, Vietnam, Madagascar), qui appartenaient au système franc et en sont volontairement sortis ne reviennent-ils donc pas s’ils avaient avantage à rester dans la prétendue stabilité monétaire de la zone CFA ? Qu’en est-il du Botswana, de la Gambie, du Lesotho, de la Mauritanie, du Cap Vert, du Vietnam, du Laos, etc., etc., qui eux aussi n’appartiennent pas au Franc CFA et qui pour autant ne rencontrent pas les mêmes difficultés que le Nigeria ou le Ghana ? Les pays qui appartiennent au système CFA sont-ils monétairement plus stables que tous ces pays qui n’appartiennent pas à la zone CFA ? Si Le Nigeria n’appartient pas au franc CFA et connait une instabilité monétaire, en est-il de même du Maroc qui lui aussi n’appartient pas au franc ? Pourquoi le Maroc qui n’appartient pas au franc CFA est-il plus stable que le Nigeria qui lui aussi n’appartient pas au franc CFA ? Pourquoi choisir seulement les cas du Ghana et du Nigeria et pas de tous les pays qui n’appartiennent pas à la zone CFA ? Quel pays appartenant au franc CFA a une monnaie plus stable que celle du Maroc ? Qu’on nous explique pourquoi tous les autres pays du monde n’ont pas besoin d’être dans le CFA pour "tenir" sans inflation aussi élevée qu’au Nigeria ou au Ghana et que pour nous, pour une mystérieuse raison, il ne pourrait pas en être de même une fois que nous serons sortis du CFA. Pourquoi nous ne pourrions pas être stables comme la Tunisie, le Maroc, le Vietnam, la Pologne, la Thaïlande ou le Cap Vert qui ne sont pas dans la zone CFA ? Pourquoi quand il s’agit de nous ça va être l’instabilité et la catastrophe, mais pas quand il s’agit de ces dizaines, de ces centaines de pays dans le monde qui n’appartiennent pas au CFA ? Comment le Maroc, qui est sorti du franc colonial, tient-il avec sa seule monnaie, sans être dans l’UEMOA ou une autre structure néocoloniale ? Comment l’Algérie, qui était aussi un pays sous domination coloniale française et qui est sorti du système monétaire du franc colonial et néocolonial et a créé sa propre monnaie indépendante, tient-il contre l’inflation ? Comment la Mauritanie, tient-elle contre l’inflation sans être dans le CFA depuis des décennies ? Comment le Vietnam, Madagascar, le Laos, le Cambodge, la Tunisie, qui étaient exactement dans la même situation que nous tiennent-ils ? COMMENT TOUS LES AUTRES PAYS DU MONDE, SANS EXCEPTION, qui ne sont pas dans le CFA tiennent-ils ? Ce n’est donc pas l’appartenance au franc CFA qui fait qu’un pays tient ou ne tient pas contre l’inflation. Non, bien évidemment. L’écrasante majorité des pays africains n’utilisent pas le franc CFA et ne s’en portent pas plus mal que nous. En fait, l’astuce consiste à sélectionner soigneusement les seuls cas (Nigeria, Ghana, Gambie, etc.) qui semblent accréditer cet argument bidon tout en dissimulant soigneusement les nombreux cas qui le contredisent, la finalité étant de nous dissuader de prendre le chemin de notre liberté. Car beaucoup de pays qui pourtant n’appartiennent pas au franc CFA ont des taux d’inflation beaucoup moins élevés que tous les pays de la zone CFA. Par exemple, en septembre 2023, le taux d’inflation à Djibouti (3,2%) et aux Seychelles (3,1%), tous deux pays n’utilisant pas le franc CFA, était de loin moins élevé que dans 11 des 14 pays utilisant le franc CFA (Voir ici ! https://www.statista.com/statistics/1220801/inflation-rate-in-africa-by-country/). Beaucoup de pays qui ne savent même pas ce que c’est que le franc CFA ont pourtant une monnaie plus stable que tous les pays de la zone CFA. Pourquoi prend-on les Africains pour des idiots au point de nous présenter des arguments qui s’effondrent, pourvu que nous veuillions regarder autour de nous ce qui se passe dans tous les pays du monde, sans exception, qui tous, n’appartiennent pas au CFA et pourtant ne s’en portent pas plus mal que nous, y compris sur le plan de la stabilité monétaire. Beaucoup, beaucoup d’entre eux sans faire partie du CFA, se portent même beaucoup, beaucoup mieux que nous à tout point de vue, y compris sur le plan de la stabilité monétaire.
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par Renault HÉLIE, 7 avril 13:42Vous prenez les exemples qui vous arrangent sans trop connaître ce qui se passe en réalité ! L’économie du Ghana a failli imploser de 2020 à 2025, et son taux d’inflation de 2025 est supérieur à 40%, sa monnaie est une véritable malédiction. Les ghanéens importants planquent leur fric dans des banques CFA, $ et €. Le Cedi ghanéen, c’est pour les pauvres, les retraités et les imbéciles ... Évitez de comparer vos pays enclavés à de petits archipels comme les Seychelles, ou une quasi-île comme Djibouti. Le Maroc à lui tout seul pèse au moins 3 fois l’AES, et ses exports sont immenses, ce qui stabilise sa monnaie.
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par Samuel, 8 avril 11:58Bien. Admettons que vous ayez raison concernant le Ghana. Excluons les Seychelles, Djibouti et le Maroc pour les ’’raisons’’ que vous donnez. Mais alors, Comment l’Algérie, qui était aussi un pays sous domination coloniale française et qui est sorti du système monétaire du franc colonial et néocolonial et a créé sa propre monnaie indépendante, tient-il contre l’inflation ? Comment la Mauritanie, tient-elle contre l’inflation sans être dans le CFA depuis des décennies ? Comment le Vietnam, Madagascar, le Laos, le Cambodge, la Tunisie, qui étaient exactement dans la même situation que nous tiennent-ils ? COMMENT TOUS LES AUTRES PAYS DU MONDE, SANS EXCEPTION, qui ne sont pas dans le CFA tiennent-ils ? Est-ce que là aussi vous avez des explications toutes prêtes ? Moi, je me dis toujours que quand quelqu’un a réponse à tout, ce ne peut être qu’un affabulateur ou un menteur. Ce qui revient au même. Ce n’est donc pas l’appartenance au franc CFA qui fait qu’un pays tient ou ne tient pas contre l’inflation. Non, bien évidemment. L’écrasante majorité des pays africains n’utilisent pas le franc CFA et ne s’en portent pas plus mal que nous. En fait, l’astuce consiste à sélectionner soigneusement les seuls cas (Nigeria, Ghana, Gambie, etc.) qui semblent accréditer cet argument bidon tout en dissimulant soigneusement les nombreux cas qui le contredisent, c’est-à-dire en réalité tous les autres pays du monde qui sont des pays qui n’utilisent pas le CFA et qui pourtant n’en meurent pas. Mais nous, on nous dit que si nous sortons du CFA, ce sera l’enfer, la finalité étant de nous dissuader de prendre le chemin de notre liberté. Car beaucoup de pays qui pourtant n’appartiennent pas au franc CFA ont des taux d’inflation beaucoup moins élevés que tous les pays de la zone CFA. Beaucoup de pays qui ne savent même pas ce que c’est que le franc CFA ont pourtant une monnaie plus stable que tous les pays de la zone CFA. Pourquoi prend-on les Africains pour des idiots au point de nous présenter des arguments qui s’effondrent, pourvu que nous veuillons regarder autour de nous ce qui se passe dans tous les pays du monde, sans exception, qui tous sont des pays qui n’appartiennent pas au CFA et pourtant ne s’en portent pas plus mal que nous, y compris sur le plan de la stabilité monétaire. Beaucoup, beaucoup d’entre eux sans faire partie du CFA, se portent même beaucoup, beaucoup mieux que nous à tout point de vue, y compris sur le plan de la stabilité monétaire.
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par Yol-Yolé, 8 avril 22:47Internaute @Samuel, ne vous fatiguez pas à vouloir faire raisonner ce vieux blanc. Il croit dur comme fer que ses arrières petits enfants vont avoir le loisir d’imprimer la monnaie pour ous les pays francophones d’Afrique et décider à leur place de ce qui est bon ou mauvais pour eux ! Ce vieux blanc a le droit au rêve et il n’est pas normal de l’en priver ! Qu’il le veuille ou non, qu’il écrive des Tomes d’argumentaires ou pas, le FCFA va mourir bientôt. ’ous lui souhaitons longue vie afin qu’il constate que son combat pour le maintien du FCFA dans les colonies françaises a été vain et que personne ne l’a consulté avant de créer une nouvelle monnaie dans un pays africain. Nous compatissons à sa peine mais c’est irréversible : le FCFA devra mourir et il va mourir !
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par Alph@2025, 7 avril 08:41Très honnêtement, l’économie, ce n’est pas mon truc. Mais je crois avoir un peu de bon sens. Je constate depuis quelque temps que cette affaire de francs CFA est traitée par tout le monde, depuis les "CAPOCHICHI Stellio...", qu’il m’excuse, mais j’ai oublié son nom commercial jusqu’à... Tout le monde deviens spécialiste du franc CFA à condition de dire qu’il faut en sortir, et en employant parfois, souvent des arguments fallacieux comme les réserves de change ou la présence d’administrateurs français, et j’en passe. Je constate tout simplement que le franc CFA sert de refuge au Nigeria et au Ghana, et que la Cote d’Ivoire a émit très récemment des obligations en FRANC CFA sur le marché international qui ont toutes été honorées. Je demande très respectueusement que l’on m’explique l’erreur. Je pense qu’il conviendrais que l’on laisse cette question aux spécialistes et que l’on fasse confiance à leur patriotisme. J’ai plaisir à lire sur cette question M. Kako Nabukpo (qu’il m’excuse si j’écorche son nom) qui au moins emploie des arguments de haute volée même si je ne les comprends pas toujours. Je pourrais comme beaucoup, pour me vendre, taper sur la France et taper sur le franc CFA, mais je ne peux pas .
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par le juste, 7 avril 09:22Je trouve qu’il n’est pas simple d’avoir sa monnaie sans un libre echange et un developpement economique durable. La monnaie est comme un menbre de famille qui est toujours avec nous et joue un grand role dans notre quotidien. Le president IB avait fait une grave erreur de déclarer la sortie de l’AES du fcfa, ce qui a ete immediatement corrigé par la partie malienne qui a deja vecu une sortie catastrophique du fcfa. Il y a une maxime qui dit que l’union fait la force. Nous avons quitté l’une des meilleurs structures du monde apres l’Union Européenne par orgueil et amour propre en oubliant que ces 3 pays on le plus grand flux migratoires de la sous région. Il n’y a pas une organisation dans le monde que l’on accuse pas d’etre sous l’influence d’un pays. ONU est presque immobile a cause des interrets egoistes de certaines nations mais aucun pays ne sort pour creer une nouvelle organisation. Nous sommes tous invités a travailler pour changer les differentes organisations qui regissent le monde.
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par Samuel, 7 avril 10:15L’article ci-dessus est de moi, Samuel. Je ne sais pas pourquoi mon pseudo n’est pas apparu.
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par Ollo, 7 avril 11:19C’est une information capitale que Monsieur Lompo nous a donné sur le dollar, à savoir l’existence d’une école spéciale pour ceux qui sont en charge de cette monnaie américaine. C’est une expérience qu’on pourrait répliquer en ce qui concerne l’AES. Ce qui est aussi remarquable, c’est que vous n’entendrez pas parler de ceux qui sont derrière cette monnaie qui mènent une vie secrète quasi sacerdotale. Pour atteindre ce niveau d’efficacité, les africains doivent rompre avec certaines pratiques notamment le népotisme, le clientélisme et l’indiscipline pour les postes stratégiques. Dans un proche avenir, avec ce vent de souveraineté, on pourrait confier la gestion de la monnaie de l’AES à l’armée et à des gens assermentés. L’écrit évoque un autre sujet tout aussi important : c’est celui de la capitalisation des expériences. Il y a des emplois où l’expérience est facilement capitalisée lorsque la charge passe des mains des père à celles des fils. Par exemple, un fils de militaire ou de médecin a plus de chance d’apprendre et même de garder les secrets d’un métier qu’un agent qui passe accidentellement surtout en ces moment où on ne choisit plus son métier. Si une telle chaine est créée, au bout de cent ans, les monnaies africaines pourront effectivement résister à beaucoup de chocs et aux manœuvres de déstabilisation des anciens colons qui ne cachent plus leur volonté d’user de tout moyen pour asservir l’Afrique.
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par Jean sais rien, 8 avril 00:02Des siecles.! La monnaie americaine dormine seulement depuis la fin De la second guere mondial.
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par Didier, 8 avril 04:46Quand les débatteurs sont si nombreux et si riches c est que le sujet est très intéressant. Je ne m engage pas dans un sujet où je suis bleu. Toutefois quelques questions : 1. Que perd la France si elle permettait à ces pays africains de la zone CFA à avoir leur propre monaie ? 2. Quelles sont été les potentielles difficultés que peuvent vivre les Africains de la zone CFA en créant leur propre monaie ? Merci d être peu diserts
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par Informez vous, 8 avril 10:18Pour ceux qui auront le courage et veulent essayer de comprendre sérieusement sans tomber dans le populisme et la démagogie, lisez ce rapport de 2020 du Senat Français sur le Franc CFA. Ce rapport un peu compliqué est étayé par une des données factuelles. https://www.senat.fr/rap/r19-729/r19-7296.html Monsieur Larba Israël Lompo je ne suis pas certain que vous l’ayez lu avant votre interview !!! A noter qu’il date de 2020 et que depuis 2022 les réserves de changes détenues par la Banque de France (5 Milliards d’Euros) ont été transférées à BCEAO à Dakar. Pour information ces réserves étaient rémunérées et les intérêts versés à la BCAO chaque année. Même si la France conserve l’obligation de convertibilité dorénavant le Franc CFA est géré totalement par la BCAO et vous pouvez aller lire les statuts de la BCAO pour comprendre qu’elle est indépendante. Bon les souverainistes vont dire que c’est un rapport orienté mais ils pourront néanmoins se cultiver. Maintenant que l’AES veuille sortir du Franc CFA, de l’ECO ou du WAX pour ma part je n’ai aucun avis mais la souveraineté ne se fait pas au détriment de la possibilité de développement amenée par une monnaie stable. Donc assurez vous d’avoir une alternative crédible sur les marché financier avant de vous lancer dans ce projet.
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par Samuel, 8 avril 18:47’’...mais la souveraineté ne se fait pas au détriment de la possibilité de développement amenée par une monnaie stable’’. Nous sommes dans le franc CFA depuis des décennies, depuis 65 ans au moins. Si le développement était possible avec le franc CFA, pourquoi est-ce que nous ne sommes toujours pas développés ? Depuis 65 ans que nous sommes dans le CFA, où est ’’la possibilité de développement amenée par une monnaie stable’’ ? Ou bien c’est encore et toujours une possibilité, même après 65 ans et qu’il nous faut encore rempiler pour quelques autres décennies ? L’espoir fait vivre, dit-on et on attend Godot depuis 65 ans ! Depuis 65 ans, mais l’espoir est toujours là. Est-ce que certains Africains réfléchissent vraiment ? Ce qui n’a pas été possible depuis 65 ans, ils veulent qu’on continue encore et encore avec cela pour un ’’développement’’ chimérique , éludé depuis 65 ans.
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par Renault HÉLIE, 10 avril 11:18@Samuel Messire Samuel, vous prétendez résoudre les problèmes du BF et de l’AES (3 pays sahéliens). Dans ce cas, il faut passer en revue TOUTES LES CAUSES de ces problèmes, or vous vous focalisez sur la monnaie CFA, qui n’est absolument pas la cause des problèmes, en tout cas certainement pas la SEULE cause. Vous seriez un peu plus crédible si vous étiez capable de justifier vos accusations contre cette fameuse monnaie, or ce n’est absolument pas le cas, vous vous contentez d’accusations sans données ni raisonnements solides. Vous seriez infiniment plus crédible si vous analysiez avec la même énergie les nombreux autres problèmes du BF et de l’AES depuis 60 ans, à savoir : (1) L’absence de transition démographique. (2) Le mépris de l’agriculture et de l’économie privée de la part de la fonction publique, corps dont vous faites probablement partie. (3) La corruption endémique depuis un demi-siècle (je l’ai constatée sur place chez vos fonctionnaires !). (4) L’obésité d’une fonction publique incompétente, « sorry to be frank ! ». (5) L’interventionnisme destructeur de vos États dans le fonctionnement des entreprises. (6) La fiscalité destructrice d’emplois. (7) Le refus du commerce international, trop vite insulté du terme « pillage ». (8) L’infernale instabilité politique depuis 1960, due, entre autres, au refus de vos fonctionnaires d’être payés à la hauteur des véritables ressources de vos pays. Je rappelle qu’un couple de médecins cubains ne touche chaque mois que 100 000 Francs CFA de pension à deux, et dans une monnaie inconvertible ! Bien moins que leurs homologues du BF. ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Cette liste n’est certes pas exhaustive ! Votre acharnement à maudire la monnaie commune CFA est étrange, alors que c’est la seule monnaie d’Afrique qui soit à la fois aisément convertible, facilement transférable et très stable par rapport aux 2 seules monnaies internationales sérieuses, le dollar $ et l’euro €. Votre croyance dans les vertus de faciles dévaluations d’une monnaie est cruellement contredite par les faits. Seules de très grandes puissances absolument énormes comme la Chine et les USA peuvent jouer à ce jeu dangereux. Des économies modernes hyper-industrielles comme l’Italie et la France, 30 fois plus grosses que l’AES, ont failli se brûler les ailes en jouant la dévaluation entre 1980 et 1990. Bien le bonjour à toute votre famille !
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par Sameul, 10 avril 12:23Manifestement, vous êtes à court d’inspiration car vous ne faites que redire avec d’autres mots, ce que j’ai affirmé à maintes reprises plus haut : à savoir que le développement a un aspect multidimensionnel et que la sortie du franc CFA EST UNE CONDITION NÉCESSAIRE MAIS NON SUFFISANTE AU DÉVELOPPEMENT CAR IL Y A BEAUCOUP D’AUTRES ASPECTS A PRENDRE EN CONSIDÉRATION et parmi ces aspects vous en avez cités certains. Toutefois, je réaffirme encore une fois qu’il N’Y A PAS DE DÉVELOPPEMENT POSSIBLE SANS SORTIE DU FRANC CFA. C’est la condition première, si ne qua non, qu’il faut remplir avant de prendre en considération quoi que ce soit. La preuve en est que nous sommes dans le franc CFA depuis des décennies, depuis 65 ans au moins. Si le développement était possible avec le franc CFA, pourquoi est-ce que nous ne sommes toujours pas développés ? Depuis 65 ans que nous sommes dans le CFA, où est ’’la possibilité de développement amenée par une monnaie stable’’ ? Ou bien c’est encore et toujours une possibilité, même après 65 ans et qu’il nous faut encore rempiler pour quelques autres décennies ? L’espoir fait vivre, dit-on et on attend Godot depuis 65 ans ! Depuis 65 ans, mais l’espoir est toujours là. Est-ce que certains Africains réfléchissent vraiment ? Ce qui n’a pas été possible depuis 65 ans, ils veulent qu’on continue encore et encore avec cela pour un ’’développement’’ chimérique , éludé depuis 65 ans. Nous devons, comme Sisyphe, pousser, encore et encore, notre rocher au sommet de la montagne d’où il dégringolera à nouveau et il nous faudra encore aller le chercher pour le rouler jusqu’au sommet de la montagne. Indéfiniment.
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par Renault HÉLIE, 10 avril 22:09@samuel Messire Samuel, vous affirmez qu’il faut changer de monnaie... mais vos arguments ne tiennent pas debout, leur seule justification est l’affirmation POLITIQUE sans argumentation solide, basée sur des faussetés contraires à la vérité, et qui ne tiennent pas compte de changements importants depuis 8 ans ; cela tient du procès en sorcellerie sans rationalité du malheureux qui accuse injustement sa vieille voisine de sa cirrhose du foie. Et aussi, vous vous enterrez la tête dans le sable pour ne pas reconnaître des causes très importantes de votre stagnation depuis 50 ans, j’en ai énoncé quelques, dont le mépris structurel pour la production agricole. Moi, personnellement, je m’en contrefiche, la sortie du BF de l’UEMOA ne changera strictement rien à l’économie qui compte pour moi. Aucun effet tangible ne touchera l’économie européenne, absolument aucun, aussi vous serez absolument seuls si ça tourne façon Zimbabwe. Rassurez-vous, on continuera à vous envoyer de l’aide, et cette aide n’a absolument pas cessé depuis 2020, elle a juste fluctué, sans plus.
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par Renault HÉLIE, 10 avril 22:26@Samuel Messire samuel, jamais aucun pays ne s’est développé en se contentant "d’attendre Godot". Le simple fait que vous croyiez à un miracle externe sans accepter de réformer les vices profonds de vos "élites" est, à lui tout seul, une cause grave de stagnation. Votre "Godot magique" à vous, Samuel, c’est le présumé effet divin d’un changement de monnaie, pas un mot, pas un seul sur la production, la productivité (quasi nulle chez les fonctionnaires du BF), sur la démographie, sur l’encouragement à investir. Vos élites misent tout sur les salaires versés par l’État, c’est ABSOLUMENT NAVRANT ! Jamais une production ne s’améliore uniquement grâce à des fonctionnaires, jamais, absolument jamais. En gros, 99% des intervenants de ce forum écrivant du BF sont des fonctionnaires (ou aspirants fonctionnaires) qui ne se rendent pas compte qu’ils sont SURPAYÉS par rapport à la production réelle du pays. Quant à la jouissance de pouvoir dévaluer, désolé, mais tchiiipp ... On va bien rire !
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par Samuel, 15 avril 13:29De toute évidence vous avez mal interprété mon allusion à ’’Godot’’ et à Sisyphe, personnage de la mythologie grecque condamné par les dieux à rouler un rocher au sommet d’une montagne d’où il dégringole à chaque fois, obligeant Sisyphe à aller le chercher à nouveau au bas de la montagne pour le rouler encore et encore au sommet, dans l’espoir (sans fin) que cette fois sera la bonne. Ce n’est pas grave. Beaucoup de gens n’ont jamais lu ’’Le mythe de Sisyphe’’ (d’AlbertCamus) ou "En attendant Godot" , l’œuvre majeure de Samuel Beckett, un auteur irlandais associé au théâtre de l’absurde. Les deux personnages principaux, Vladimir et Estragon, attendent un certain Godot qui ne vient jamais. Cela symbolise l’attente d’un salut qui ne vient pas. Je faisais le parallèle avec l’absurdité de l’attente du salut, de l’attente du développement par le franc CFA, une attente qui se prolonge depuis plus de 60 ans sans résultat probant. Si vous avez lu aussi l’œuvre de Camus, ’’Le mythe de Sisyphe’’ qui est en résonance parfaite avec ’’En attendant Godot’’, vous savez que c’est encore la même allusion à cette attente absurde (attendre vainement un salut qui ne viendra jamais, et pourtant, nous continuons). Depuis 65 ans que nous sommes dans le franc CFA, sans avoir obtenu rien d’autre que la misère, on continue à nous dire que ça viendra et nous, nous continuons de croire que le jour de la délivrance, le jour du salut ultime, viendra ; nous continuons d’attendre avec ferveur ce développement toujours éludé. Je voulais dire que c’est absurde.
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par Renault HÉLIE, 14 avril 09:31@Samuel Messire Samuel, la structure du forum devient compliquée, et vous avez lancé une longue liste de pays et de systèmes monétaires ; liste fort riche mais un peu trop encyclopédique pour que je réponde sur tous les pays évoqués. Le présent texte est une réponse à l’une de vos contributions. J’essaye de me tenir à des pays comparables. Par exemple, le Maroc et l’Algérie ont des économies de tailles comparables, certes, mais de structures bien différentes. Les deux peuples se ressemblent, à tel point qu’il serait difficile de les distinguer : même patois, même types physiques, des montagnes, des déserts, des steppes, des oasis, de la neige l’hiver en altitude, des blonds, des bruns, des roux, des noirs, etc. Notons que leurs deux monnaies ne sont pas convertibles, mais que la tenue du MAD, Dirham Marocain, est remarquable depuis 15 ans, elle est même meilleure que celle de l’Euro, chapeau ! On peut trouver de pareilles similitudes entre Ghana et RCI, entre les 2 Congos, entre Rwanda et Burundi... Le Dinar Algérien n’est pas très solide, un peu comme le Dinar Tunisien, ces monnaies sont méprisées par les bourgeois qui préfèrent engraisser leurs comptes en monnaies facilement convertibles en Euros, Dollars ou Francs Suisses. Les deux pays du Maghreb ne sont pas totalement démocratiques, en tout cas moins que le Sénégal.l L’économie marocaine est dynamique, son industrie et son agriculture exportent à foison vers l’UE et le Royaume-Uni. Le Maroc vend des voitures, des bateaux, des conserves, des pièces d’avion, etc. Sur mes autoroutes, je dois dépasser des files de camions marocains qui livrent dans toute l’Europe. J’ai lu qu’on trouve de l’oignon marocain jusqu’à Niamey. Pourtant, à part le phosphate, le sous-sol marocain ne suffirait pas à nourrir les marocains. Mais la monnaie marocaine est fort bien gérée. L’Algérie ne serait guère capable d’exporter un quintal de macaroni, une tonne de mandarines, ni même 5 kg de boulons. Mais, car il y a un mais, l’Algérie dispose d’une énorme rente d’hydrocarbures obtenue sans grand travail algérien. Donc, son gouvernement lutte contre les hausses de prix ... en important massivement et en subventionnant la production agricole et industrielle. L’économie algérienne se rapproche de celles de la Libye ou d’un pays du Golfe. Facile de lutter contre la hausse du prix du sucre au Ramadan, on importe ! Franchement, si j’étais burkinabè, je prefèrerais que l’économie de mon pays ressemble à celle du Maroc ... tout en rêvant d’une mirifique rente pétrolière que m’aurait laissée le maudit colon dans mon panier d’indépendance ! Et je rêverais aussi de disposer des splendides chemins de fer du Maghreb ... Remarquez que, jalousie pour jalousie, les 3 pays du Maghreb ont reçu un héritage somptueux d’infrastructures aux indépendances, qui ne peut se comparer qu’à la RSA d’Afrique du Sud. Songez qu’à Alger en 1962, il y avait plus de salles d’opération qu’à Genève en Suisse. Il y avait des trains électriques dans les trois pays du Maghreb alors que les départements français de Lozère et d’Ardèche n’avaient pas de trains, et que j’ai roulé en train à vapeur jusqu’en 1965 en France. Cerise sur le gâteau ou mangue juteuse au dessert, la France a beaucoup investi dans la recherche au Sahara,et les bénéfices du pétrole se sont concrétisés après l’indépendance de 1962 ... DANS LA POCHE DU GOUVERNEMENT ALGÉRIEN INDÉPENDANT ! Comprenez qu’il est plus facile au gouvernement algérien de remplir les couffins populaires, du moins par rapport à la plupart des pays d’Afrique, même si l’agriculture algérienne a perdu les capacités d’exportation qu’elle avait en 1962. Je ne vais pas vous saouler en racontant ma vie, mais sachez qu’Algérie et Maroc sont deux pays magnifiques que j’ai parcourus ; la vie quotidienne est plus facile au Maroc pour un touriste pas très riche, et le marocain est plutôt moins raciste et moins méfiant envers l’étranger. Pour qui a un peu de fric, le tourisme au Maroc est digne d’un conte des « Mille et une Nuits », carrément... Mais on mange fort bien aussi dans le reste du Maghreb, et les Algériens ne sont pas avares en piment. Simplifions pour résumer : le Maroc est la « petite Chine de l’Afrique », l’Algérie est la « petite Russie de l’Afrique ». PS : Sachez qu’en 2020, les dirigeants algériens ont frôlé la jaunisse quand ils ont appris que, en PIB par habitant, le Maroc et la Tunisie, pays frères moins gâtés en hydrocarbures, avaient dépassé l’Algérie. Les crises COVID et Ukraine ont haussé le prix du gaz, donc l’Algérie est repassée en tête, mais ce fut un moment humiliant pour l’Algérie, les figures furent longues et jaunes... PS : Je trouve passionnants ces échanges. Sachez que vous êtes bien entendu libres de changer de monnaie demain matin, et que cela ne me nuirait aucunement ; mais il est utile de bien examiner tous les possibles AVEC LE PLUS GRAND SOIN. Vous, ainsi que d’autres brillants africains, semblez capable d’établir une solide encyclopédie des diverses histoires monétaires de l’Afrique depuis les indépendances, mais il faut étudier tout cela intelligemment, en profondeur et en finesse, sans se laisser manipuler par des idéologies et des préjugés mal étayés. Proverbe syldave : « Avant de chercher de la main des œufs dans l’herbe, mieux vaut avoir de bons yeux pour éviter les serpents ».
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