LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Ce sont ceux qui travaillent qui vont s’en sortir.” Jean Victor OUEDRAOGO (JVO)

Burkina/Jeunesse : Palingwendé Nourra Ouédraogo, une voix féminine engagée pour la protection de l’environnement

Publié le jeudi 3 avril 2025 à 23h10min

PARTAGER :                          
Burkina/Jeunesse : Palingwendé Nourra Ouédraogo, une voix féminine engagée pour la protection de l’environnement

À seulement 23 ans, Ouédraogo Palingwendé Nourra incarne le dynamisme et la polyvalence. Étudiante en master de droit de l’environnement et du développement durable dans une université privé de Ouagadougou, elle conjugue brillamment ses études avec de multiples activités socio-professionnelles. Actuellement conseillère en assurance, cela n’entache en rien sa détermination pour un environnement plus sain.

Le choix de Nourra d’étudier le droit de l’environnement et du développement durable n’est pas anodin. Elle veut contribuer à la protection de l’environnement, un domaine qu’elle estime souvent négligé. « Si l’environnement est malade, nous le sommes aussi », affirme-t-elle avec conviction. Elle déplore le manque d’application des règles en matière de protection environnementale et aspire à jouer un rôle actif dans leur renforcement. « Les lois existent, mais elles sont trop souvent ignorées ou peu appliquées. Mon objectif est d’apporter ma contribution pour rendre ces règlements plus effectifs et veiller à leur mise en œuvre », explique-t-elle.

Cette volonté de changement se manifeste par son adhésion à de nombreuses associations qui militent pour le changement. Elle est membre de la Coordination nationale des jeunes pour l’environnement et le climat (CONAJEC) et des Jeunes acteurs de l’énergie (JAE). Son engagement dans ces organisations lui permet de sensibiliser et de former les citoyens sur les enjeux environnementaux. Elle participe activement à des campagnes de reboisement, des ateliers de formation sur la gestion durable des ressources naturelles et des actions de plaidoyer auprès des décideurs politiques. « Il ne suffit pas d’étudier une question, il faut aussi agir », souligne-t-elle.

Nourra trouve son inspiration dans sa belle-sœur qui est magistrate. Une personne qu’elle admire pour sa compétence et son engagement. « Elle m’a donné l’envie d’étudier le droit de l’environnement et de m’engager dans la protection de l’environnement », raconte-t-elle. Nourra observe avec satisfaction que de plus en plus de femmes s’impliquent dans les questions environnementales. « Dans les associations auxquelles j’appartiens, les femmes sont très engagées, et cela fait plaisir », se réjouit-elle.

Lorsque l’occasion se présente, Nourra participe à des formations sur les questions de l’environnement et du climat

Elle cite en exemple plusieurs jeunes femmes qui, comme elle, se battent pour que la question environnementale soit une priorité nationale. Pour l’avenir, elle souhaite contribuer activement à la mise en place de politiques environnementales plus efficaces au Burkina Faso, à encourager la jeunesse à s’engager et à changer les comportements des citoyens. Elle envisage si possible créer une plateforme de sensibilisation et d’accompagnement pour les jeunes souhaitant entreprendre dans l’environnement. « Critiquer ne suffit pas. Il faut s’impliquer pour changer les choses », a-t-elle lancé comme message à l’endroit de ses pairs.

Une jeune fille aux multiples casquettes

Outre son engagement environnemental, Nourra s’investit dans l’entrepreneuriat. Elle est décoratrice et s’exerce à la couture à ses temps perdus. Des occupations qu’elle exerce avec passion en parallèle de ses études. Elle travaille aussi comme conseillère dans une société d’assurance, proposant des solutions de couverture aux clients. « Selon moi c’est en étant jeune qu’il est possible de concilier plusieurs activités sans se laisser dépasser », pense-t-elle.

Mais, elle reconnaît que jongler entre les études et autant d’activités associatives n’est pas toujours facile. « Il m’arrive de me poser des questions sur la direction que je prends, mais la détermination me permet de tenir », confie-t-elle. Son entourage la soutient, bien que certains aient du mal à comprendre comment elle parvient à tout mener de front. « Parfois, je dors très tard pour terminer une tâche associative ou pour réviser mes cours. C’est fatigant, mais chaque sacrifice en vaut la peine », a-t-elle indiqué pour conclure.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique