Pendant cinq heures de temps, Abdoul Azize TRAORE a défendu ses travaux de thèse devant un jury présidé par Dr Jules BAYALA (à gauche) Directeur de Recherche au CNRST en même temps Directeur Pays de CIFOR-ICRAF (Centres Internationaux pour la Recherches Forestière/Agroforestière). M. Abdoul Azize TRAORE a été encadré dans le partenariat entre l’Ecole Doctorale Sciences Naturelles et Agronomie de l’Université Nazi BONI à travers Pr Paulin OUOBA (au milieu) et le Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique à travers Dr/MR Josephine NADINGA YAMEOGO (à droite).

Les autres membres du jury composés d’enseignants chercheurs et chercheurs de l’Université Nazi BONI (Dr/MC T. Jérôme YAMEOGO), de l’Université Daniel Ouezzin COULIBALY de Dédougou (Dr/MC Abel KADEBA) et du CNRST (Dr/MR Sébastien KIEMA).

Situant le contexte du travail Dr/MR Joséphine NADINGA YAMEOGO a précisé que les travaux de thèse de Dr Abdoul Azize TRAORE s’inscrivent dans l’Axe 3 du Plan d’Action Opérationnel du CNRST qui concerne la Gestion Durable des Ressources Naturelles et dans les objectifs du Programme Aménagement et Suivi des Ecosystèmes et du Programme Agroforesterie et Amélioration des Ligneux du Département de l’Environnement et des Forêts/INERA-CNRST. Abdoul Azize TRAORE a suivi toutes les articulations de ses travaux devant aboutir à la présente thèse. Aussi a-t-elle souligné que durant cette formation doctorale M. Abdoul Azize TRAORE s’est familiarisé avec différentes méthodes de recherches par diverses approches de collectes des données de recherche, des expérimentations en parcelles auprès des producteurs, des travaux de laboratoire dans ses domaines d’intérêts et des travaux d’inventaires floristiques.

Au terme de ses travaux, Abdoul Azize TRAORE est parvenu à plusieurs résultats. D’abord, il ressort qu’en ce qui concerne le patrimoine végétal, 29 espèces ligneuses de parcs agroforestiers sont prioritairement exploitées par les populations locales et caractérisées par des indices de vulnérabilité qui leur confèrent le statut d’espèces très vulnérables aux actions anthropiques. Une réalité que les travaux d’inventaires floristiques ont confirmée, tout en mettant en évidence 45 espèces ligneuses utilitaires reparties en 43 genres et 21 familles, avec une dominance de celle des Caesalpiniaceae (28,6 %). Et selon ses explications, la restauration de ces parcs se fait en étroite corrélation avec le statut foncier des gestionnaires de parcs et par l’utilisation de quatre types de fertilisants d’origines chimique et organique.

La capacité de renouvellement du patrimoine végétal a été appréciée par des calculs de taux de régénération des individus dans divers types d’exploitation (inférieur à 100%). Les expérimentations en parcelles et les travaux de laboratoire ont permis par ailleurs de répondre à l’épineuse préoccupation des producteurs sur le maintien de l’anacardier (Anacardium occidentalea L.) dans les parcs agroforestiers. Un arbre introduit depuis les années des indépendances dans les vergers, et qui s’impose de nos jours dans les parcs agroforestiers, bien que les producteurs ne soient pas unanimes sur les retombées agronomiques de son association avec les cultures annuelles.

En plus de ces résultats, le désormais docteur a expliqué que les différents paramètres mesurés sur les propriétés physico-chimiques des sols, l’assimilation photosynthétique, la coexistence des systèmes racinaires entre composantes de parcs, les développements des plants à différentes phases de la saison pluvieuse, les évaluations des rendements des parcelles attestent qu’à la densité moyenne de 63 plants/ha, l’anacardier peut être considéré comme composante des parcs. Par ailleurs il recommande aux producteurs un rapport avec les densités et l’entretien de Anacardium occidentalea en agroforesterie.

Les investigations sur le changement climatique dans la gestion des parcs agroforestiers sur un recul de 30 ans (1992-2021) ont permis d’identifier les évènements climatiques et leurs sévérités en fonction des groupes socio-professionnels.

Un répertoire de 31 bonnes pratiques a été établi et analysé avec les producteurs. Ces pratiques endogènes et améliorées par les acteurs de la recherche préservent l’environnement tout en permettant d’affronter les défis de l’insécurité alimentaire et du changement climatique.
Des résultats de cette thèse sont issus trois articles originaux parus dans des revues nationale et internationales à comité de lecture, deux communications sanctionnées par des attestations lors des symposia scientifiques ainsi que trois fiches techniques au CNRST.

A l’issue des échanges entre le candidat et les membres du jury Dr/MC Abel KADEBA rapporteur et Dr/MR Sébastien KIEMA examinateur ont félicité le candidat et l’ont invité à prendre en compte les suggestions d’amélioration des membres de jury. Dr/MC T. Jérôme YAMEOGO a également fait des suggestions et à tenu à féliciter les encadreurs pour la qualité de la formation que le candidat a bénéficié. Le Président du jury a apprécié positivement la manière dont le candidat a défendu son travail Après délibération, les travaux du candidat ont été sanctionnés par la plus haute mention Très honorable.

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