Sécurité routière : L’ADSEC sensibilise les populations de Toma

L’Association pour le développement socio-économique et culturel (ADSEC), en partenariat avec l’Office national de sécurité routière (ONASER), a organisé, le samedi 22 mars 2025 dans la ville de Toma, chef-lieu de la province du Nayala, une journée de sensibilisation sur la sécurité routière. Cette initiative a rassemblé autorités locales, élèves, associations et citoyens au CELPAC de Toma.
Dans son discours d’ouverture, le haut-commissaire de la province du Nayala, Frédéric Honoré Paré, a d’abord rendu hommage aux Forces de défense et de sécurité (FDS), aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) et aux civils victimes du terrorisme. Il a ensuite souligné l’urgence d’une prise de conscience collective face aux ravages des accidents de la circulation. « La route tue. Au Burkina Faso, il ne se passe pas un seul instant sans qu’un accident ne soit signalé. La ville de Toma n’échappe pas à cette triste réalité », a-t-il déploré.

Les chiffres avancés donnent froid au dos : 1 120 accidents, 64 décès et 513 blessés rien qu’en février 2025 dans tout le pays. Plus alarmant, sur une décennie (2013-2023), plus de 11 000 personnes ont perdu la vie sur les routes du Burkina, dont 900 en 2023. Des statistiques inquiètantes qui révèlent l’ampleur du problème.
Le président de l’ADSEC, Hermann Toé, a quant à lui insisté sur les principales causes des accidents : l’ignorance du code de la route, l’incivisme des usagers, le dépassement de vitesse, le défaut de maîtrise des véhicules. « Il faut que nous réagissions face à cette situation dramatique. L’ADSEC s’engage à lutter contre ce fléau et à sensibiliser la population pour réduire les accidents de circulation », a-t-il promis.
Pour faire face à cette situation préoccupante, plusieurs initiatives ont été annoncées par le haut-commissariat de la province du Nayala. Parmi elles, une grande caravane de sensibilisation sur le port du casque sera organisée dans les prochains jours/mois. Une collecte de casques a également été lancée pour encourager leur port, en particulier chez les jeunes conducteurs de motos.
L’ADSEC et l’ONASER entendent ainsi impliquer tous les acteurs de la société dans la lutte contre l’insécurité routière. L’appel a été lancé aux élèves, aux parents et aux autorités pour qu’ils jouent leur rôle dans la sensibilisation et le respect du code de la route. « Nous sommes tous des usagers de la route, donc tous des victimes potentielles. Agissons ensemble pour sauver des vies », a conclu le haut-commissaire.
Y. I K-Z
Lefaso.net