Cette thèse, fruit d’un processus qui a commencé en 2022, a été appréciée par un jury présidé par Pr Isaïe Nzeyimana, de l’université de Kigali, au Rwanda, et composé du Pr Bertin Gbaguidi de l’université d’Abomey-Calavi, du Pr Tchalim Tom Irazou, doyen de la faculté d’économie à l’université de Kara au Togo, du Dr Adolphe Topanon, de l’université d’Abomey-Calavi, du Pr Jean Luc Perez de l’université Cercle de réflexion sur la paix des nations unies en Californie, par ailleurs directeur de thèse, du Pr Virgine Ahyi, recteur de l’université IRGIB Africa, et du Pr Paulin Sanfo, de l’université de Dédougou et rapporteur.

Les travaux ont été sanctionnés par la mention très honorable, avec félicitations du jury.

Déterminée à contribuer à l’effort national de résilience et de paix durable, elle a opté de porter sa réflexion sur la protection et la promotion de la femme en analysant sa participation aux actions de promotion de la paix au Burkina Faso. C’est la raison pour laquelle ses travaux ont porté sur l’« Analyse des dynamiques de la participation des femmes aux actions de promotion de la paix au Burkina Faso ».

Pour permettre aux femmes de jouer pleinement le rôle qui est le leur dans la promotion de la paix, la thèse a formulé quelques recommandations. Au nombre de ces recommandations figure la nécessité de déconstruire les stéréotypes sexistes et des normes sociales discriminatoires dont sont victimes les femmes et les filles dans la société burkinabè et celle de renforcer les cadres institutionnels pour l’inclusion des femmes aux sphères décisionnelles concernant la paix.

Assétou Sawadogo/Kaboré préconise également le renforcement des capacités des femmes en prévention, gestion des conflits et en leadership ; le renforcement de la collaboration entre les acteurs locaux, nationaux et internationaux ; la sensibilisation et l’éducation à une culture de la paix.
Elle estime qu’il est également nécessaire de changer les perceptions culturelles et pense que les femmes doivent aussi bénéficier d’une inclusion institutionnelle (mesures positives ou correctives), d’un suivi et évaluation, capitalisation et diffusion des connaissances.

Cet engagement de la nouvelle docteure dans les actions de promotion du genre, notamment dans un contexte de crise sécuritaire et humanitaire que traverse le Burkina Faso, n’est pas nouveau. En effet, Mme Sawadogo a occupé plusieurs hautes fonctions de l’État en la matière (conseillère technique ; secrétaire générale, secrétaire permanente ; directrice générale…) qui lui ont permis de toucher du doigt les réalités dans ce domaine. Elle est actuellement experte en genre et VBG au Comité permanent inter-Etat de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).

Elle a dédié principalement sa thèse à Zénabou Kaboré, sa sœur qui l’a vaillamment soutenue dans le projet, mais qui a été rappelée à Dieu, le 9 mars 2024. Un vibrant hommage a également été rendu à toutes celles qui se battent nuit et jour pour la paix et à toutes celles et tous ceux tombés les armes à la main afin que la paix règne au Burkina Faso.

Correspondance particulière