Burkina/Cinéma : « J’ai eu la chance de tomber sur de grands réalisateurs qui avaient de grands projets. » Rasmané Ouédraogo, acteur dans trois films Étalon d’or

Après le sacre de Dani Kouyaté à la 29e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) avec son film Katanga, la danse des scorpions, une équipe de lefaso.net est allée à la rencontre d’un des acteurs du film. Il s’agit de Rasmané Ouédraogo dit Ladji, cinéaste, réalisateur spécialisé en production et homme de culture. En plus de ces différentes casquettes, ce qui fait la particularité de cet acteur, c’est sa participation à tous les trois films burkinabè qui ont eu à remporter l’Étalon d’or de Yennega : Tilaï d’Idrissa Ouédraogo (Etalon d’or de Yennenga 1991), Buud Yam de Gaston Kaboré en 1997 et Katanga, la danse des scorpions de Dani Kouyaté cette année 2025. Dans cette interview, il partage avec nous ses débuts dans le cinéma, son parcours ainsi que la vision qu’il a pour le cinéma burkinabè.
Lefaso.net : Qu’est-ce qui vous a incité à devenir acteur ?
Rasmané Ouédraogo : Je ne suis pas un acteur, je suis réalisateur et producteur de film, enseignant à l’ISIS et je m’occupe des questions de diversité culturelle. Je suis devenu acteur par accident. Le cinéma est venu à moi parce que j’ai fait une école de cinéma d’abord à l’Institut africain d’éducation cinématographique (INAFEC), qui a formé les tout premiers étudiants en cinéma au Burkina Faso. C’est une école qui, chaque année, faisait un film d’école. La première promotion, parce que j’étais de la deuxième promotion, a traité son sujet, et au moment de jouer, il se trouve que l’acteur qui était présent ne répondait pas aux critères.
Donc je me suis proposé pour le remplacer. Ma prestation a été convaincante, les autres camarades ont dit « Raso, tu continues le film. » Et nous avons tourné le film Je viens de Bokin à Saaba, en 1980. Mais avant cela, j’avais commencé à tourner en 1974 auprès de Sotigui Kouyaté dans le film « La rivière qui mange les yeux ». Mais j’ai joué pour m’amuser. J’étais dans un groupe de figurants, je n’avais aucune conscience de ce que c’est que le cinéma. C’est quand j’ai intégré l’université que j’ai commencé à prendre conscience de ce que c’est, et puis après, je suis allé à Paris pour me spécialiser en production.
Quelle a été votre réaction lorsque Katanga a été sacré Étalon d’or de Yennega ?
Avant même le sacre, le fait que nous ayons pu organiser déjà ce festival est un défi parce que j’ai été pendant sept ans président du conseil d’administration du FESPACO. Lorsqu’on parle du cinéma en Afrique, on parle du Burkina ; quand on parle de techniciens en Afrique, c’est le Burkina ; quand on parle des œuvres cinématographiques, c’est le Burkina, parce que pendant longtemps, nous avons occupé ce terrain, c’était incontestable et indiscutable. Et puis après, on ne sait pas où est parti le talent, on ne sait pas où est partie la capacité de réaliser. Après notre vague, c’est un peu retombé. Entre-temps, le numérique est venu, et nous nous sommes dit que nous avions trouvé du matériel léger qui, au contraire, est contrôlé par les Occidentaux.
Les budgets ont commencé à chuter ainsi que la créativité même des étudiants. Ils font des histoires tout le temps parce qu’ils n’ont pas de sujets qui emballent, c’est toujours léger, ce sont des sujets qu’on peut tourner à Ouaga 2000, mais ils ne connaissent rien du village à côté. Si vous ne savez même pas qu’à 40 kilomètres de Ouagadougou il y a un manque d’eau, il y a quelque chose qui ne va pas. Au niveau des thèmes, c’était devenu un peu maltraité. On peut faire cinq à dix ans pour faire un scénario. Sembène Ousmane a fait plus de quinze ans à écrire Samory, il est même mort sans pouvoir démarrer.
On n’écrit pas un scénario cette année pour tourner l’an prochain. C’est faux. Ça ne sera jamais un film. Or tous les films qu’on voyait depuis étaient ainsi réalisés. On commence à tourner, deux semaines après, on arrête faute de moyens et on demande le soutien de l’État. Pendant près de 27 ans, nous avons dormi. Avant de faire du cinéma, chacun se demande : « Mais est-ce qu’il y a de l’argent dedans ? » Il faut d’abord aimer ce que l’on fait avant de parler d’argent. Aussi, pour être acteur, ce n’est pas juste répéter un texte, c’est avoir du talent, c’est être formé, c’est savoir travailler avec des gens. Pour l’Étalon d’or d’abord, je n’en fais pas une revendication parce que, pendant que nous faisons des films, d’autres aussi font des films.
Donc je ne viens pas au FESPACO en me disant que c’est le Burkina qui doit absolument remporter ce prix. Si le Burkina a des bons films, le Burkina aura le prix, mais on ne va pas tricher pour donner quelque chose au Burkina, ça jamais. Et c’est ce qui s’est passé, parce que pendant les 27 années, nous n’avons pas produit de films à la hauteur de la compétition. Il y a eu quelques tentatives comme Sira, par exemple. Ce sont des films qui se sont détachés du lot, mais qui restent encore à part. Mais Katanga, c’est un film qui est venu, qui a rassemblé tout le monde, et c’est ça, un film. Un film est fait pour rencontrer un public et ce film a rencontré son public.
Mais il y a des films que nous faisons ici, après une première soirée, même si on vous donne de l’argent, vous ne partez plus regarder, car il ne vous apprend rien. Un film a une identité et puise sa force d’un terroir. Dans Katanga, c’est la langue mooré qui est parlée et ce n’est pas n’importe quel mooré. Pour montrer la richesse de notre langue, elle a été travaillée et le proverbe remplace 10 à 20 phrases. Vous voulez toujours aller emprunter le français qui n’est pas le nôtre et qui est en train même de perdre du terrain devant l’anglais et le chinois. Nous avons des langues qui sont brillantes, prenons-les. Vous avez vu les tenues ? Il n’y avait pas une seule étoffe d’ailleurs, c’était du Faso danfani. Et c’est beau.
C’est tout cela un film. Il est un ensemble de défis artistiques, techniques, décoratifs, de costumes. Mais très souvent, on écrit le scénario et on se dit que si l’acteur a dit cette phrase, les gens vont rire. C’est toi seul qui vas rire. Personne ne va rire, parce que ce qui fait rire le Mossi ne fait pas forcement rire le Dioula, ce qui fait rire le Dioula ne fait pas forcement rire le Sénoufo et ce qui fait rire le Sénoufo ne fait pas forcement rire l’Arabe. Et pourtant, le film doit être vu partout, donc même au niveau de l’écriture, il faut penser à cela. Le film n’est pas fait pour moi, il n’est pas pour me faire plaisir, je l’ai fait pour d’autres, parce que c’est destiné à une consommation.
Le tournage d’un film, c’est la préparation déjà. Il faut le préparer. Nous avons mis des mois pour préparer Katanga, pour trouver le décor et, à défaut de certains décors, nous avons inventé des choses. Nous avons créé la forêt à défaut de pouvoir aller dans les régions. Nous avons été dans des sites qui donnent un peu le désert, à défaut de pouvoir aller au nord. Donc, il y a toute cette intelligence à mettre en place. Et pendant qu’on construit le décor, on voit avec ses comédiens. Les rôles sont distribués : qui va avec quoi ? Il faut faire répéter. Il y a les costumes d’époque.
Pour faire cela, il faut s’adresser à des historiens qui vont dire qu’il y a 200, 300 ans, au Burkina Faso, voilà comment on s’habillait, voilà comment les femmes se coiffaient. Il faut avoir les autorisations de tournage, avoir les autorisations d’occupation de lieux. Donc, il y a un ensemble d’éléments à mettre en place avant de commencer. Si on rate cette étape, c’est gâté. Et avant d’aller tourner, il y a une période qu’on appelle la mise en chantier où il faut faire tous les essais possibles pour voir si les caméras sont bonnes, si les résultats des tests sont bons avant de commencer, parce que ce sont des centaines de millions de francs qu’on y injecte.
Vous avez eu la chance de jouer dans tous les trois films burkinabè qui ont reçu l’Or, qu’est-ce que cela représente pour vous en tant qu’acteur ?
C’est une baraka. Rien ne se fait et rien n’arrive au hasard. Il y a le talent, oui, c’est vrai, il y a une chance aussi, mais il y a également une connaissance. J’ai eu la chance de tomber sur de grands réalisateurs qui avaient de grands projets. Ces projets aussi cadraient avec la vision que j’avais du cinéma. Un comédien rêve toujours de participer à la réalisation de grandes œuvres. Et là, depuis la lecture des différents scénarios, je savais que c’était de grandes choses.
En plus, les réalisateurs sont de grande renommée. Je ne pense pas qu’on puisse mettre en doute la renommée d’Idrissa Ouédraogo, la renommée de Gaston Kaboré, ni celle de Dani Kouyaté parce que ce sont quand même des gens qui ont un background, qui ont fait leur expérience et qui ont fait beaucoup de films, donc qui sont arrivés au summum de leur art. Donc, à ce moment, c’est une chance de vivre l’aventure avec eux. J’ai fait un casting pour faire partie de ces équipes.
Ce sont des films dans lesquels je me suis vraiment exprimé. En dehors des contraintes de scénario, j’ai eu la liberté vraiment de donner ce que j’ai. Je pense que cela fait partie de ce qu’on me demande. C’était de grandes histoires, qui portaient de fortes émotions, et c’est la combinaison de beaucoup de choses qui sont arrivées à ce résultat. Je suis très heureux d’avoir eu cette chance, de participer à la réalisation de trois films qui ont été lauréats de l’Étalon d’or de Yennenga. Il y a des films, notamment Yaaba et Buud yam, qui ont connu de grands succès mondiaux. Ils ont été vus partout et ont participé à tous les festivals intéressants qui existent sur notre planète. Au mois de mars, j’ai foulé le tapis rouge de Cannes.
Ce n’est pas rien. Je crois que pour le moment, je me vante d’avoir été le premier Burkinabè à l’avoir fait. Je souhaite que d’autres viennent derrière moi, mais cela dépendra des prochaines œuvres à faire, c’est-à-dire de la qualité des scénarios, de l’histoire elle-même de ces films, des techniciens avec leurs connaissances qu’ils vont mettre ensemble pour la réussite du film, de la particularité des décors, de l’histoire, des costumes et coiffures. Ce sont tous ces éléments qui se rencontrent à un moment donné sur une œuvre et qui font son succès.
Selon vous, quels sont les éléments qui ont permis à ces trois films d’être sacrés Étalon d’or ?
C’est la profondeur et la qualité de l’histoire. C’est le fait aussi que ce soient des histoires qui ont un fondement culturel certain. Ce sont des films qui font la promotion de nos valeurs culturelles et qui portent des histoires très intéressantes. Donc, c’est autant de sujets, de raisons, de critères qui ont prévalu pour que ces films arrachent l’Étalon d’or.
Cela nous appelle aussi à une certaine modestie. Je suis enseignant ici à l’ISIS, mais nous avons toujours parlé aux étudiants : un scénario, on ne l’écrit pas pour vouloir tourner en un an. Non ! Parce qu’un scénario, c’est beaucoup de travail. Gaston Kaboré vous dira qu’il n’a pas fait son scénario en deux nuits, en trois ans, Idrissa Ouédraogo pareil. Dani Kouyaté porte le projet depuis longtemps. On n’entre pas à l’ISIS pour, dès demain, sortir et dire « je suis réalisateur ». Ça, ce sont des rêves. Il ne faut pas qu’on se flatte avec des petits prix que l’on gagne par-ci, par-là. Si on se base uniquement sur ça, le lendemain sera un peu amer. Le réveil va être douloureux.
Avez-vous des anecdotes sur le tournage de chaque film primé à nous raconter ?
Quand je prends « Tilaï », il y a une partie où j’ai eu une longue course à faire quand on est venu m’annoncer le décès de ma mère. Idrissa m’a fait croire que la caméra me suivait pendant la longue distance que je courais. Or, quand je montais sur la colline, à la descente, il faisait arrêter la caméra. Mais moi, je continuais à courir. Et quand je suis venu pour me plaindre, il a dit que c’était pour me montrer que c’est lui le patron sur le tournage, quand bien même qu’il était mon petit frère. Par exemple, sur le film de Gaston, on s’est retrouvé vers la mare d’Oursi. Je parle tamashek dans le film, mais je ne connais pas un seul mot de cette langue.
Donc, je répétais un texte comme ça. Je savais seulement ce que ça voulait dire en français, mais moi-même, je ne parlais pas tamashek, mais c’est cela, la capacité d’adaptation. Quand on prend le dernier film de Dani, c’est le rôle que j’ai un peu joué dedans, qui est celui de protocole et de conseiller du roi. C’est un peu les bons et mauvais rôles qu’on joue dans une cour royale. Donc ce sont autant de petites histoires comme ça qui émaillent, mais un tournage est plein d’anecdotes. Mais c’est tant mieux parce que cela permet aussi d’aérer l’atmosphère du tournage.
Comment vous percevez l’évolution du cinéma au Burkina Faso depuis vos débuts jusqu’à aujourd’hui ?
C’est l’enseignant qui va vous parler. J’ai fait l’Institut africain d’éducation cinématographique de Ouagadougou, la première école de cinéma en Afrique subsaharienne. Il a été créé pour pallier le déficit de techniciens sur la place. Et l’histoire a montré qu’il fallait le faire, parce que si vous voyez tous les grands films qui ont été faits de 1980 jusqu’à presque 2000, ce sont tous des étudiants de l’INAFEC qui ont reçu une formation solide. Que ce soit Idrissa ou Dani, ils ont tous fait l’INAFEC, sauf Gaston.
Donc déjà, la formation compte pour beaucoup et on avait vraiment le temps. La formation, ce n’était pas uniquement cinématographique, elle était anthropologique, sociale, économique, technique et artistique. Donc, nous avons visité le cinéma de long en large, si bien qu’on était assez outillés pour faire du cinéma facile. Et après, l’INAFEC a été fermé. Ceux qui ont la chance sont partis pour quelques années en France. Malheureusement, la nouvelle génération n’a pas pu prendre en charge le cinéma burkinabè.
Il y a eu beaucoup de déficiences techniques, des incompétences, des faiblesses techniques et artistiques, si bien que cela s’est ressenti sur les thèmes développés. En plus, avec l’arrivée du numérique, on a cru que c’était pour faciliter le tournage, mais le numérique a, dans un premier temps, plutôt facilité une certaine paresse intellectuelle. Je ne sais pas si cela est dû au manque d’argent ou parce que les autorités ne se sont pas intéressées à la chose, mais le cinéma est parti un peu à vau-l’eau, c’est-à-dire qu’on s’est mis à traiter des sujets qui ne sont pas preneurs, des sujets qui ne vous saisissent pas, des sujets qui sont loin de nos narratifs, de nos vécus. Nous nous sommes inscrits dans un certain cinéma européanisé, or il n’y a rien de pire que quand on essaie d’imiter, parce qu’on ne sera jamais le vrai produit et on va toujours mal imiter de toutes façons.
Donc on est resté près de 20 ans dans cette situation. Ce n’est pas pour rien qu’après Idrissa Ouédraogo et Gaston Kaboré en 1997, il a fallu attendre plus de 20 ans pour voir encore le cinéma burkinabè émerger. Dans cet espace de temps, ça a été un vide sidéral, un vide artistique, un vide technique, un vide émotionnel en cinéma. C’était la plongée vers l’inconnu. Dani Kouyaté vient de nous redonner de l’espoir, et j’espère que cela va réveiller nos désirs de bien faire, réveiller nos orgueils pour vraiment rattraper et nous hisser au niveau du cinéma tel qu’il était il y a une vingtaine d’années au Burkina Faso.
Mais en voyant les réalisations qui sont faites, pensez-vous que le cinéma burkinabè redeviendra comme avant ?
Justement, c’est pour cela que je dis qu’il faut repartir en arrière. C’est pour cela qu’il faut réapprendre à écrire des scénarios. C’est pour cela que je suggère d’aller dans le Burkina pour chercher des sujets. Et il y en a des millions de sujets. Il y a de l’amour dans la campagne, il y a de la haine dans la campagne, il y a eu des guerres dans la campagne, il y a des jalousies, il y a des mariages ratés. Il y a de l’histoire tout simplement entre les populations, entre les peuples. Et c’est à exploiter.
Allez-y dans le pays lobiri, il y a de belles histoires à faire. Allez-y chez les Peulhs, il y a de très belles histoires d’amour à montrer. Allez-y chez les Mossé, chez les Dioulas, il y a plein d’histoires. Nous n’avons même pas effleuré le millionième de sujets à traiter. Mais on préfère aller prendre des petits films, des petits sujets, des je t’aime moi non plus de l’Occident, d’ailleurs qu’on joue mal, parce que cela ne fait pas partie de nos habitudes, de nos vécus. Cela ne peut nous conduire nulle part.
Le cinéma, ce n’est pas la rencontre d’un étudiant avec le hasard, c’est la rencontre avec du travail, avec du sérieux, avec de la recherche, avec de la méthode, avec de l’organisation. C’est tout cela qu’il faut embrasser pour pouvoir comprendre, vaincre. On n’écrit pas un sujet parce qu’on veut ou parce que cela vous plaît, on écrit un sujet parce qu’on sait qu’il y aura des consommateurs de ce film, de ces sujets. On sent qu’il y a des gens qui seront intéressés, il y a des gens qui vont apprendre, il y a des gens qui vont être sensibilisés, il y a des gens qui seront mobilisés à partir des sujets qu’on va traiter. Il n’y a pas eu une école de vente de cola, mais tous les jours, les commerçants de cola vont en Côte d’Ivoire, au Ghana pour chercher et ils sont millionnaires aujourd’hui.
Mais nous, avec tout ce que nous avons, les textes juridiques, les textes réglementaires, les fonds d’appui, nous n’arrivons même pas à démarrer. Pourquoi ? Mais à un moment donné, l’État en a marre, il dit : basta, foutez le camp ! On va s’occuper d’autres personnes qui veulent se développer. L’État a beaucoup d’autres priorités. Mais quand on vous donne un milliard de francs, quand on vous crée une école, quand on vous donne du matériel pour travailler, il faut le faire sérieusement. Et quand on vous donne de l’argent, il faut le gérer avec vertu. Il ne faut pas commencer à vouloir s’acheter sa petite mobylette ou sa voiture ou décorer son salon à la maison avec l’argent d’un film. Cet argent a été calculé et on vous l’a donné sur la base d’un budget. Et si vous enlevez, vous faussez le budget. C’est simple comme bonjour.
Quels sont vos projets ?
Mon projet, c’est de voir le cinéma au Burkina Faso réussir et grandir. Je suis prêt à contribuer à n’importe quel projet pourvu que cela emporte mon adhésion. J’écris donc. Je vais voir si je peux contribuer par l’écriture ou aussi par la réalisation de séries ou de films, car je suis porteur de beaucoup d’autres sujets aussi. Mais en dehors de cela, je ne m’enferme pas seulement dans le cinéma. Je fais du maraîchage. C’est une autre façon aussi de vivre et d’aider ce pays, parce que je ne suis pas le fonctionnaire qui est dans un bureau et qui prend la retraite dans un bureau. La vie là est partout, la réussite est partout. Et il y a beaucoup de choses qu’on peut faire pour aider notre pays.
Hanifa Koussoubé
Lefaso.net