L’Étalon d’or de Yennenga de la 29e édition du FESPACO est burkinabè, après 28 longues années d’attente. « Katanga, la danse des scorpions » de Dani Kouyaté inscrit le Burkina Faso pour la troisième fois au palmarès officiel à l’Étalon d’or de Yennenga de la biennale du cinéma africain. Le film a également reçu le prix du public avec une moyenne 9,18/10.

Dani Kouyaté a d’abord rendu hommage au défunt cinéaste malien Souleymane Cissé. « Je voudrais rendre hommage à Souleymane Cissé qui a été pour moi un modèle. Il a tracé la voie que j’essaie très humblement de suivre. Il n’est pas mort, il vit dans nos cœurs », a-t-il déclaré. Il a ensuite dédié son trophée « au vaillant peuple du Burkina Faso et à tous ceux qui sont morts sur le champ de bataille pour défendre notre patrie. »

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L’Étalon d’argent revient au Somalien Mo Harawé avec son film « The village next to paradise ». Le bronze, quant à lui, est décerné au film « On becoming a guinea fowl » du réalisateur zambien Rungano Nyoni. C’est la fin d’une semaine de projections de films, de rencontres professionnelles et d’expositions. C’est peu de le dire, cette 29e édition sera gravée à jamais dans la mémoire des Burkinabè qui n’ont pas marchandé leur participation à la fête. La cérémonie de clôture a connu la présence du président du Faso, des Premiers ministres burkinabè et tchadien, et de membres des gouvernements des deux pays.

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Placée sous le thème « Cinémas d’Afrique et identités culturelles », cette édition a réuni plus de 13 500 festivaliers accrédités, dont plus de 3 500 professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, et près de 2 000 journalistes. À cela s’ajoutent 95 directeurs de festivals de films. En somme, cette édition a enregistré la participation de 53 pays venus des quatre coins du monde. Ce sont 1 351 films qui ont été soumis à l’appréciation du comité de sélection, parmi lesquels 235 ont été retenus pour figurer dans les différentes catégories de compétition. 425 projections ont été organisées sur douze sites durant huit jours de festivités. Une initiative dénommée « FESPACO hors les murs » a permis à cinq chefs-lieux de province, cinq communes rurales de la province du Kadiogo, cinq quartiers de la ville de Ouagadougou et à l’hôpital militaire du camp Sangoulé-Lamizana de bénéficier de projections. Le montant des dotations allouées aux lauréats du palmarès officiel et aux prix spéciaux est estimé à 178 millions de francs CFA.

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De l’effort de l’ensemble du peuple burkinabè

Pour le délégué général du FESPACO, Alex Moussa Sawadogo, ces performances n’auraient pas été possibles sans le concours inestimable de l’État et du peuple burkinabè. En son nom et au nom du comité national d’organisation, il a exprimé sa profonde gratitude au président du Faso pour son soutien indéfectible à la promotion de notre patrimoine culturel. Il a également adressé ses sincères remerciements au Premier ministre et à l’ensemble du gouvernement pour toutes les facilités mises à leur disposition. « Aux partenaires institutionnels, aux entreprises publiques et privées, aux membres des jurys, aux professionnels du cinéma, aux organes de presse, aux influenceurs, aux lauréats des différentes catégories, aux festivaliers ainsi qu’à toutes celles et ceux qui ont œuvré utilement, je rends un hommage appuyé. Vous avez tous, par votre engagement et votre passion, contribué à faire de cette édition un succès retentissant », a-t-il apprécié. Une mention spéciale a été faite à la République du Tchad, pays invité d’honneur de cette édition, dont la présence remarquée et la richesse artistique ont élevé le prestige du festival. Rendez-vous a été pris du 27 février au 6 mars 2027 pour la 30e édition.

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Obissa Juste Mien
Lefaso.net