Né vers 1950, celui a été baptisé en 1966 à Gourcy et ordonné prêtre en 1986, a entrepris cette démarche de foi, « pour la gloire de Dieu et le don du Christ et de son évangile au monde (2025 ans) et au Burkina Faso (125 ans) », dit-il. Même si, comme on peut s’y attendre, ce ne fut pas une entreprise facile, ajoute-il. « Le pèlerinage Ouahigouya – Yagma s’est très bien passé, mais c’est loin d’être facile, le poids de l’âge (75 ans), mon sac à dos (plus de 10 kg).. Le premier jour a été le plus dur (45 km), Ouahigouya- Gourcy d’un trait. A 19h30, j’étais encore sur la route. A cause de l’insécurité, on vérifiait mes papiers : CNIB, celebret, carnets de santé ».

L’Abbé Zallé qui, pendant son ministère, a servi dans les différentes paroisses de Ouahigouya, souligne avoir été bien accueilli partout où il a fait escale : Gourcy, Yako, Arbollé, Boussé, Barama. Un cheminement jalonné aussi de beaucoup de dons en numéraires par ceux qu’ils rencontraient.
Mais, souligne-t-il, le 6e jour et dernière étape, Barama-Yagma, a été pénible. « Toutes mes forces m’abandonnaient à la hauteur de Yagma. J’ai accepté, avec humilité, le secours d’un pasteur des Assemblées de Dieu ; il fut le Simon de Cyrène ; il m’a acheté une bouteille d’eau ».

Ce pèlerinage à pied où il aura parcouru en tout quelque 172 kilomètres a surtout été l’occasion pour l’Abbé Vincent de Paul Zallé d’adresser un chapelet de prières au Très-Haut : « Chaque jour, j’ai demandé une grâce. Premier jour, la foi pour moi et pour tous. Deuxième jour, l’espérance. Troisième jour, la charité. Quatrième jour, la force de la prière pour goûter chaque jour davantage la joie de l’évangile. Cinquième jour, la grâce eucharistique. Sixième jour, jeudi. Vendredi, au pied de la croix du calvaire. J’ai déposé le Burkina Faso, notre cher et beau pays ; j’ai pensé à chaque FDS, VDP et kolgwéogo et j’ai prié pour tous les prêtres et toutes les personnes consacrées, vivant, en difficultés, décédés, pour être témoins authentiques de l’évangile. Septième jour (samedi), l’amour de Marie et de l’Église ».

Et c’est avec beaucoup de satisfaction, quand nous l’interrogeons plusieurs jours après cet exploit, que le prête qui enregistre 38 ans de sacerdoce, envoie un message de paix au monde : « Tous unis pour un monde meilleur en Afrique, au Burkina Faso et à l’AES en particulier. Dieu vous bénisse et vous protège », conclut-il.

Lefaso.net