Dori : Une journée des communautés pour magnifier l’interculturalité et consolider le vivre ensemble

L’Union fraternelle des croyants de Dori (UFC-Dori) a organisé les 8 et 9 février 2025 les journées des communautés du Sahel. Ces journées, placées sous le thème « La paix par la culture : l’interculturalité pour renforcer l’harmonie communautaire », ont connu la participation de 19 communautés vivant dans la région, dont six ressortissants de pays de la sous-région ouest-africaine, à savoir le Togo, le Bénin, le Sénégal, le Mali, le Niger et le Nigéria.
Dans le but de contribuer à la création d’interactions positives entre les groupes socioculturels et à la consolidation du vivre-ensemble dans la région du Sahel, l’UFC-Dori a repris son bâton de pèlerin, ces 8 et 9 février 2025, pour organiser la dernière édition des journées des communautés du projet « Maîtrise inclusive et participative des terres et de l’eau pour la paix » (projet Jam’Borders).
La mise en œuvre de ce projet couvre les communes de Gorom-Gorom, de Falagountou, de Dori, de Seytenga et de Djibo, sous le financement du ministère des Affaires étrangères d’Allemagne à travers la fondation PATRIP et la KfW.
La première journée, celle du 8 février, a commencé par un thé-débat, moment de causerie sur l’interculturalité et sur le vivre ensemble, animée principalement par l’émir du Yagha, Boureima Ly, Boureima Dicko, Trésor humain vivant de la région du Sahel, et le directeur régional de la culture du Sahel, Amidou Paul Bamogo, sous la modération du secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières, Salimata Dabal.
La deuxième étape, selon François Paul Ramdé, dont l’objectif est de valoriser les spécificités culturelles des différentes communautés invitées. Dix-neuf groupes socioculturels ont ainsi communié dans un esprit de fraternité et de vivre ensemble, à travers des pas de danse et leur savoir-faire culinaire, dans une ambiance de parenté à plaisanterie.
La fin de cette première journée sera marquée par une visite de stands pour découvrir la diversité et la richesse des mets et boissons traditionnels proposés par les différentes communautés participantes, et par un repas fraternel, moment de convivialité et de partage.
La présente édition des journées des communautés a été organisée en deux jours dont le deuxième a été consacré à une exposition-vente d’articles et de mets traditionnels par les groupes socioculturels et par des artisans.
Elle a atteint ses objectifs selon le coordonnateur de l’UFC-Dori, qui indique que ce qui est recherché à travers l’organisation de cet évènement, c’est la paix, le vivre-ensemble amélioré et la cohésion sociale, car, ajoutera-t-il : « Nous sommes convaincus que lorsqu’on assure une certaine proximité entre les groupes socioculturels, on lutte, par cela, contre les stigmatisations qui, malheureusement, sont des éléments qui sont utilisés par des gens qui ne veulent pas qu’on s’entende. Travailler à faire en sorte que nos différences culturelles et ethniques soient appréhendées et que l’on les transforme en des opportunités de renforcement de la cohésion sociale est possible. Il suffit alors d’en avoir la volonté, et que les communautés s’engagent, pour mieux se connaître ».
Lala Maïga, de la communauté malienne, s’est réjouie de l’organisation de ces journées des communautés qui rassemblent toutes les communautés vivant au Sahel autour d’un seul objectif recherché qui est la paix. Quant à Patrice Yaméogo, ressortissant du Boulkiemdé, il a trouvé l’évènement important en ce sens qu’il permet le brassage des communautés, permet de connaitre l’autre, de le tolérer, de l’accepter et de vivre ensemble. Le patron de cette édition des journées des communautés, Abdoul-Karim Zongo, gouverneur de la région du Sahel, représentant le ministre en charge de la culture, conclura en ces termes : « J’avoue que si ces journées n’existaient pas, il aurait fallu les créer. Cela permet aux populations de différents groupes ethniques de se frotter et de cultiver la paix et le vivre-ensemble sans stigmatisation aucune ».
Lefaso.net