Bobo/ Diagnostic précoce du cancer de l’enfant : Des professionnels de la santé renforcent leurs capacités

Il s’est ouvert ce mardi 4 février 2025, à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso, un atelier de renforcement de capacité des professionnels de la santé des Hauts-Bassins, sur le diagnostic du cancer chez les enfants. La cérémonie d’ouverture des travaux dudit atelier, placée sous la présidence du directeur général de l’hôpital Sourou Sanou, Gustave Dabiré a connu la présence de la représentante du GFAOP Fatou Lama Dieye.
Initié par le Groupe franco-africain d’oncologie pédiatrique (GFAOP), cet atelier de renforcement des capacités des professionnels de la santé des Hauts-Bassins entend outiller chaque agent participant de sorte à ce qu’il ait le réflexe pour le premier geste face au cancer de l’enfant en attendant de référer le patient au niveau de l’unité d’oncologie du Centre hospitalier universitaire Sourou Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso.

Selon le Pr Aimée Kissou, cheffe du département pédiatrique du CHUSS, les cancers sont une réalité. Elle ajoute que celui de l’enfant est particulièrement plus guérissable. Pour ce faire, elle estime qu’il faut le diagnostiquer précocement et prendre en charge le patient comme il le faut, avec le traitement adéquat. « D’où cet atelier sur le diagnostic précoce des cancers de l’enfant. Si le diagnostic est fait tardivement, il diminue considérablement la chance de guérison », a-t-elle justifié. Pour la cheffe du département pédiatrique du CHUSS, le diagnostic commence depuis la communauté, en passant par le centre de santé périphérique avant d’arriver à l’unité d’oncologie dont elle est l’initiatrice.

Pour le directeur général du CHUSS, cet atelier entre dans le cadre des activités de la journée internationale de lutte contre le cancer. Il précise que le CHUSS bénéficie de l’accompagnement du GFAOP pour la tenue de cet atelier de renforcement des capacités des agents de santé des Hauts-Bassins sur le diagnostic précoce des cancers chez les enfants. « Avec l’accompagnement du GFAOP, cet atelier va outiller les agents afin qu’ils aient le réflexe de prendre en charge précocement les enfants atteints de cancer », a-t-il ajouté.

Les statistiques indiquent, selon lui, que 15 000 enfants en Afrique subsaharienne sont concernés par cette maladie. Il rappelle qu’au CHUSS, il y a une unité d’oncologie créée pour gérer spécifiquement cette catégorie d’enfants. L’association de tous les agents de la santé des Hauts-Bassins permet une bonne coordination et une bonne orientation de ces cas au niveau de l’hôpital pour une prise en charge optimale des malades. Il dit saluer l’engagement du Pr Aimée Kissou pour son engagement à relever ce défi et le GFAOP pour son accompagnement.

Au nom du GFAOP, Fatou Lama Dieye précise que diagnostiquer tardivement le cancer réduit la chance de guérison. C’est pourquoi, indique-t-elle, le GFAOP a mis en place dans certains pays un programme de diagnostic précoce pour améliorer le suivi des enfants malades. Pour que le diagnostic soit précoce, elle pense qu’il faut que les agents de santé soient outillés et capables de réagir à temps. Elle se dit convaincue qu’après les deux jours de travaux, les professionnels de santé de la région des Hauts-Bassins pourront accompagner le projet en référant précocement les enfants atteints de cancer au niveau de l’unité d’oncologie du CHUSS.
À noter que la journée internationale de lutte contre le cancer est célébrée tous les 4 février.
Djaryigo Diarra
Lefaso.net