LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “L’eau chaude ne reste pas toujours chaude.” Proverbe Congolais

Sud-ouest : L’Union des religieux et coutumiers du Burkina sensibilise sur une sexualité responsable des jeunes

Publié le vendredi 24 janvier 2025 à 10h14min

PARTAGER :                          
Sud-ouest : L’Union des religieux et coutumiers du Burkina sensibilise sur une sexualité responsable des jeunes

L’Union des religieux et des coutumiers du Burkina pour la promotion de la santé et le développement (URCB/SD) a tenu le mercredi 22 janvier à Gaoua (Sud-ouest) une session de dialogue intergénérationnelle. Les coutumiers, les religieux, les femmes et les jeunes ont échangé sur les voies et moyens pour une sexualité responsable des jeunes. Les échanges ont été dirigées par le Baloum Naaba de Tampouy.

Il ressort des statistiques de l’Enquête démographique et statistique (EDS) de 2021, un faible taux de prévalence contraceptive, estimé à 29,7% et un fort besoin non satisfait en planification familiale, estimé à 13,9% des femmes en union et un taux de fécondité générale estimé à 158,6 pour mille.

Afin de contribuer à inverser ces chiffres, l’Union des religieux et des coutumiers du Burkina pour la promotion de la santé et le développement (URCB/SD) a bénéficié d’un accompagnement pour mettre en œuvre un projet dénommé « Projet d’engagement communautaire en faveur de la SRMNIA/PF ». L’objectif est de susciter l’engagement des leaders religieux, coutumiers, des jeunes et des femmes pour une promotion des comportements responsables dans le domaine de la santé sexuelle.

Il faut tisser des liens d’amitié avec nos enfants, conseille Rachelle Koidima /Bango

À la sortie des échanges, les participants ont salué ce genre de cadre qui peut aider à accompagner les adolescents et les jeunes pour une vie sexuelle responsable. Et pour mieux les accompagner, il faudra tisser des liens d’amitié avec nos enfants, conseille Rachelle Koidima /Bango. « Au-delà d’être mère, nous devons être des amis pour nos enfants, garçons comme filles. Apprendre à les apprécier positivement, même si parfois nous devons les recadrer. Et j’invite toute la société à inculquer de bonnes valeurs morales, éducatives et religieuses, parce que tout commence dès le bas âge », ajoute-t-elle.

Le secrétaire régional de la FAIB /section Sud-ouest, imam Moussa Dao

Dans la même dynamique, le secrétaire régional de la Fédération des associations islamiques du Burkina /section Sud-ouest, imam Moussa Dao, insiste sur la nécessité d’être proches des enfants. « Depuis la cellule familiale, il faut échanger avec les enfants sur la sexualité, surtout sur les dangers qu’ils encourent à leur bas âge. Mettre des garde-fous entre les enfants (garçons-filles) dans leur amitié et leurs fréquentations. Que toutes les composantes de la société jouent leur partition afin que nous puissions accompagner les jeunes pour un lendemain meilleur ».

Le représentant de la communauté coutumière, Olé Palenfo

De leur côté, les coutumiers estiment qu’il faut revenir à nos valeurs traditionnelles, en ne délaissant pas nos enfants pour diverses occupations. « Certaines mauvaises attitudes de nos enfants pouvaient être évitées si nous, parents, nous étions un peu regardants, en ayant du temps pour nos enfants. Quelles que soient nos occupations, ce sont nos enfants et on doit avoir le temps de les éduquer comme nos parents l’ont fait », insiste le représentant de la communauté coutumière, membre du bureau régional de l’Union des coutumiers et religieux du Burkina pour la santé et le développement, Olé Palenfo.

Le Baloum Naaba de Tampouy estime que les jeunes ne doivent pas être laissés à eux-mêmes

De l’avis de l’autorité traditionnelle qui a présidé les échanges, le Baloum Naaba de Tampouy, les jeunes ne doivent pas être laissés à eux-mêmes. « L’éducation familiale compte énormément, ensuite l’école, et l’éduction de la rue qui, malheureusement, a pris le dessus avec les nouvelles technologies de la communication. Les jeunes apprennent sans les parents et veulent mettre en pratique certaines choses, d’où cette crise intergénérationnelle. Nous conseillons aux parents d’être auprès des jeunes, surtout pendant leur bas âge, parce qu’ils sont appelés à être seuls demain. Donc, avant qu’ils ne soient indépendants, il faut les préparer à la vie sur tous les plans et pour y réussir, nous devons être à leurs côtés et avoir du temps pour eux. Le monde a évolué, certes, mais nous devons préserver certaines valeurs morales et traditionnelles ».
La présente session s’est également tenue dans les villes de Dano et de Diébougou (Sud-ouest) et a été possible grâce à l’appui financier de l’agence américaine pour le développement (USAID) à travers son projet PROPEL Health.

Boubacar Tarnagda
Gaoua
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                              

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique