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Région du Liptako-Gourma : Une étude s’intéresse aux outils d’atténuation des risques sécuritaires liés au climat

Publié le mardi 21 janvier 2025 à 22h20min

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Région du Liptako-Gourma : Une étude s’intéresse aux outils d’atténuation des risques sécuritaires liés au climat

Ouagadougou abrite ce 21 janvier 2025, un atelier national de consultation technique sur les recherches et études sur les réglementations et outils pour atténuer les risques sécuritaires liés au climat dans les régions transfrontalières du Liptako-Gourma. Il va permettre aux participants, de prendre connaissance des résultats de l’étude réalisée sur les outils et mécanismes d’atténuation des impacts du changement climatique dans les zones transfrontalières du Liptako-Gourma ; et de valider le rapport préliminaire de l’étude après avoir apporté leurs différents amendements.

Dans l’espace du Liptako-Gourma, les changements climatiques sont à l’origine de la raréfaction des ressources naturelles telles que l’eau, les pâturages, les terres arables, etc. Une situation qui alimentent souvent les tensions et les rivalités entre les communautés qui dépendent exclusivement de l’exploitation des ressources naturelles. Même si les changements climatiques ne constituent pas la cause directe des conflits, il n’en demeure pas moins que ses impacts fragilisent les moyens d’existence et exposent les communautés et les secteurs dont elles dépendent pour vivre.

« Plusieurs recherches démontrent que la région du Liptako-Gourma est vulnérable au changement climatique car une grande partie de sa population dépend de l’élevage et l’agriculture pluviale, qui représentent tous les deux des secteurs sensibles aux fluctuations de la disponibilité de l’eau et des températures extrêmes. Les changements climatiques exacerbent les conflits en aggravant la sécurité alimentaire et en créant plus de pauvreté », a laissé entendre Alfredo Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina.

Alfredo Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina Faso

C’est fort de ce constat que le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a en collaboration avec l’autorité du Liptako-Gourma, développé un programme régional sur la sécurité climatique dans le Sahel occidental. Ce programme vise à améliorer la résilience des populations sahéliennes face aux impacts des chocs climatiques, y compris les conflits violents.
A en croire Hawa Aw, secrétaire exécutive de l’Autorité du Liptako-Gourma, la gestion des ressources naturelles est particulièrement complexe, en raison de la coexistence de systèmes de gouvernance formels et informels.

« Les gouvernements du Burkina, du Mali et du Niger ont mis en place des règles et des régularisations officielles. Toutefois, chaque pays possède ses propres cadres juridiques et structurels institutionnels. L’application de ces mécanismes formels se révèle difficile dans les zones transfrontalières, ce qui génère des incohérences et aggrave les conflits au lieu de les résoudre. En conséquence, des règles informelles et des pratiques traditionnelles pour la gestion des ressources naturelles prédominent », a-t-elle expliqué.

Hawa Aw, secrétaire exécutive de l’Autorité du Liptako-Gourma

Dans le cadre du programme régional sur la sécurité climatique dans le Sahel occidental, le PNUD a réalisé un inventaire ainsi qu’une analyse des normes et outils de gestion des conflits liés aux ressources naturelles dans les trois pays de la région du Liptako-Gourma. Cette initiative vise à renforcer l’harmonisation des réglementations locales et les outils d’action transfrontalière. L’atelier qui réunit ce jour les experts du Burkina, va permettre de présenter les résultats préliminaires de l’étude et recueillir les contributions et valider le document. L’atelier va aussi contribuer à promouvoir le dialogue et la coopération transfrontalière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, en vue d’identifier les opportunités pour harmoniser les politiques et stratégies de gestion des ressources transfrontalières.

Selon Jacques Tiendrébéogo, représentant du secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable, cet atelier offre une plateforme inclusive, qui permettra aux parties prenantes de la région du Liptako-Gourma, d’échanger et de fournir un retour d’information sur les défis liés à la sécurité et à la paix, dans le but d’améliorer la gestion durable des ressources naturelles et la gouvernance locale et transfrontalière. Il a invité les participants à adopter une attitude participative au cours de l’atelier, afin que leurs contributions puissent servir à développer des solutions adaptées aux défis que connaissent les pays du Liptako-Gourma.

Jacques Tiendrébéogo, représentant du secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable

Il faut noter qu’après le Burkina Faso, le Mali et le Niger organiseront à leur tour des ateliers nationaux de consultation technique sur les recherches et études sur les réglementations et outils pour atténuer les risques sécuritaires liés au climat.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

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