Burkina : Bassolma Bazié est officiellement installé président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel

Porté le 9 décembre 2024 à la tête de la Commission nationale de la Confédération des Etats du Sahel (CN-CES), l’ancien ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la protection sociale, Bassolma Bazié, a été officiellement installé dans l’après-midi de ce lundi 13 janvier 2025 à Ouagadougou par le président du Faso, à travers son directeur de cabinet. C’était en présence de nombreuses personnalités, de délégations venues du Mali et du Niger ainsi que de leaders d’organisations de la société civile de soutien à la Transition et à la dynamique de l’Alliance des États du Sahel (AES).
La salle polyvalente de Kosyam a refusé du monde en cet après-midi d’installation du tout premier président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel (CN-CES). Aux côtés des personnalités diverses invités, de nombreux soutiens de la Transition et de la dynamique de l’Alliance des États du Sahel (AES). Propos introductifs du directeur de cabinet du président du Faso, capitaine Anderson Médah, remise officielle des « attributs », puis, discours du nouveau promu, Bassolma Bazié.
Dans son speech, le représentant du chef de l’État, capitaine Anderson Médah, a d’abord situé le contexte de mise en place de la structure, son enjeu, relevant que Bassolma Bazié est le tout premier responsable à piloter cette « institution hautement stratégique ». Il a exhorté le désormais président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel à fédérer toutes les énergies pouvant permettre d’atteindre au plus vite les objectifs. Ce d’autant que, justifie-t-il, l’attente des populations est grande. « Son excellence me charge de vous rassurer de son accompagnement indéfectible tout au long de votre mission », a transmis le mandataire, capitaine Anderson Médah.
Le président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel, Bassolma Bazié, a, lui, rendu d’abord un hommage aux « vaillantes forces de défense et de sécurité, aux Volontaires pour la défense de la patrie, aux fils et filles de la Confédération des États du Sahel, d’Afrique et partout ailleurs ayant perdu la vie suite aux actions macabres des terroristes ».
Il a ensuite rappelé que, parmi tant d’autres, il y a eu d’une part, la Fédération du Mali de 1959 à 1960, portée fondamentalement par Modibo Kéïta et d’autre part, l’idéal de l’unité africaine porté par Kwamé N’Krumah du Ghana.
« A l’endroit de l’ensemble de ces devanciers africains, le même idéal qui se poursuit aujourd’hui à travers la Confédération des États du Sahel (CES), nous permet de nous incliner sur la mémoire de Soundiata Keïta et de Modibo Keïta du Mali, de Daniel Ouezzin Coulibaly et de Thomas Sankara du Burkina Faso, de Hamani Diori et de Sarraounia Mangou du Niger », a reconstitué M. Bazié avant de saluer la vision et le leadership des trois présidents, le général Assimi Goïta, le général Abdourahamane Tiani et le capitaine Ibrahim Traoré qui ont permis la matérialisation de cette organisation.
« Face à cette vision pour une Afrique unie et prospère se dressent des adversités diverses en vue d’entraver l’atteinte de cet objectif historique. En effet, des puissances impérialistes et leurs valets locaux se sont donné une malicieuse mission de porter atteinte à la vie des différents leaders d’une part, et d’autre part, à l’intégrité des différents territoires. Malheureusement, des entités africaines jadis construites pour porter I’unité des peuples africains se sont retrouvées noyautées et pilotées contre les intérêts de l’Afrique. Nous tenons une fois de plus à saluer la vigilance, I’audace et la fermeté des trois chefs d’État qui ont pris la résolution du retrait de la CEDEAO, le 28 janvier 2024, et la réaffirmation à travers une déclaration du collège des chefs d’État de la Confédération des États du Sahel, réitérant le caractère irréversible et immédiat du retrait des pays de la CES de la CEDEAO, le 22 décembre 2024, afin de mieux poursuivre le combat pour la reconquête entière de nos territoires et l’affirmation de notre pleine souveraineté », a scruté le président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel, Bassolma Bazié.
Pour l’intérêt collectif des nations, souligne-t-il, cette commission qui se veut un pilier de la CES incarne une vision d’unité, de progrès et d’intégration conformément aux principes du traité de la Confédération.
Pour l’exécution réussie de ces différentes missions, Bassolma Bazié compte sur l’accompagnement et le soutien de toutes les composantes de la population burkinabè et de la diaspora. « Nous demeurons convaincus que c’est dans la synergie d’action et la complémentarité, que nous ferons avancer cette noble cause et lèguerons un héritage historique aux générations futures », encourage le président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel, Bassolma Bazié, promettant de ne menager aucun effort à travailler aux côtés de tous ses collaborateurs et de l’ensemble des acteurs pour l’atteinte des objectifs assignés.
Pour rappel, la CN-CES est un organe national de coordination et de suivi des activités relatives à la Confédération des Etats du Sahel. Elle est la structure technique chargée d’assister le président du Faso dans le processus de structuration et de fonctionnement de la Confédération des États du Sahel. A ce titre, elle est chargée, entre autres, de suivre la mise en œuvre des décisions du collège des chefs d’État et des sessions confédérales des conseils des ministres, de préparer les réunions du collège des chefs d’Etat, les sessions confédérales des conseils des ministres et les réunions des hauts fonctionnaires préparatoires des instances de la Confédération des États du Sahel, d’établir au niveau national, le programme annuel d’activités et de suivre et coordonner son exécution, de conduire des réflexions prospectives sur l’évolution de la Confédération des États du Sahel.
La CN-CES est également chargée de proposer des mesures et actions à entreprendre en vue de la consolidation de la Confédération des États du Sahel, de contribuer à l’élaboration de la stratégie de communication en collaboration avec les structures nationales et confédérales compétentes et de suivre sa mise en œuvre au Burkina Faso, de promouvoir la sensibilisation des populations sur les objectifs de la Confédération des États du Sahel, d’examiner tout autre dossier qui lui est confié.
O.L
Lefaso.net