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CUBA : Il y a 45 ans, la baie des cochons

Publié le mardi 18 avril 2006 à 08h24min

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Le 17 avril 1961, prétextant entre autres, le fait que Cuba était devenu une « tête de pont » de l’Union soviétique aux portes de l’Amérique (intolérable à l’époque de la guerre froide) et que Castro voulait se doter de l’arme nucléaire, le président John. F. Kennedy, sous la pression des services secrets US lançait une attaque aéroportée sur Cuba.

Le but de cette opération, qui entrera dans l’histoire sous l’appellation de « La baie des cochons », renverser le leader maximo, Fidel Castro et instaurer un régime « ami » à Cuba. Ce sera un « flop » sur toute la ligne car, aidé du grand frère soviétique et surtout des Cubains qui faisaient bloc derrière lui, Castro repoussera cette attaque « impérialiste » avant de fustiger l’oncle Sam dans un des discours dont il a le secret.

Quarante-cinq ans plus tard, force est de constater que cette volonté des USA d’instaurer « l’ordre libéral » en Amérique latine a fait long feu. Après avoir « domestiqué » cette partie du globe par le biais de régimes fantoches tenus en laisse par des crédits généreux, l’Amérique assiste de nos jours, à un retour du bâton dans la région.

De la Bolivie au Venezuela en passant par le Brésil, le Pérou, l’Argentine..., le « rouge » est devenu la couleur politique dominante, ressuscitant l’époque glorieuse de Simon Bolivar. Il faut dire qu’avec la chute du mur de Berlin, l’Amérique n’avait plus d’intérêts à soutenir les régimes militaires sud-américains, les laissant ainsi à la merci du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Il fallait rembourser l’énorme dette extérieure ainsi que ses intérêts, ce qui a mis à sec, bon nombre de pays. Les populations ont voté conséquemment pour ceux qui disaient « non » à la prédation économique et politique avec à la clé, l’avènement d’un Hugo Chavez ou d’un Ignacio Da Silva « Lula ».

Les peuples de l’Amérique latine sont en train de réécrire leur histoire, ce qui devrait inspirer les Africains qui sont devenus les « cobayes » de cet ultra libéralisme et qui se complaisent dans leur état. Le réveil risque d’être brutal avec cette horde de « chômeurs intellectuels » qui grossit de jour en jour et ces paysans précarisés par l’inégalité des termes de l’échange.

B. SY

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 19 avril 2006 à 18:03, par Jean Schumacher En réponse à : > CUBA : Il y a 45 ans, la baie des cochons

    Chers Amis Burkinabés,
    J’ai eu le plaisir de faire un voyage dans votre pays, avec une ONG, & de faire connaissance de votre magnifique peuple.
    Il se trouve que je connais aussi Cuba depuis plus de 40 ans, que ma femme est Cubaine et que nous allons chaque année à La Havane visiter sa famille.
    Je voudrais juste vous faire remarquer que la situation catastrophique que vivent les Cubains depuis la prise du pouvoir par Castro est due à la dictature TOTALITAIRE imposée par ce dernier. L’économie totalement étatisée est dans un état bien pire que ce que vivent les Burkinabés, sans parler de l’absence TOTALE de liberté d’aucune sorte.
    Prenez garde à bien vous renseigner avant de gober la propagande du régime castriste, notamment vis à vis du grand voisin yankee.
    Avec mes très cordiales salutations.
    Jean Schumacher
    Genève

  • Le 9 mai 2006 à 16:30, par Bruno En réponse à : > CUBA : Il y a 45 ans, la baie des cochons

    Bonjour les freres de Burkina :

    Simplement deux choses, il faut faire la différence entre le valeur du peuple cubain et le régime Castrista, tout le deux sont dans le contexte actuelle absolument différents.
    La Bolivie jamais a été tourne au ‘rouge’ comme se prétend comprendre, le besoin de sortir de la pauvreté, recuperer la souveraineté de nos sources, atteindre la égalité dans la population et de croire et créer un pays plus équitable est le nord des actions du gouvernement et du peuple (voir nationalisation). Bolivie jamais a été au coté du militarisme, néolibéralisme, ou socialisme totalitariste et récalcitrant. Rappelle vous que ici a terminé la histoire du Che Guevara que avait utilise un discours extrême et bizarre pour la libération du peuple bolivienne face au impérialisme américaine. Guevara aurai devenu en Bolivie un autre Castro si le plan ’guerrilla’ aurai réussi ?.

    Cordialement depuis Bolivie

    Bruno

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