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Les banques, absentes des « Sucess tories »

Publié le vendredi 14 avril 2006 à 04h26min

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Dans la plupart des « Success stories » des opérateurs économiques ou des personnes intervenant dans divers secteurs de l’économie au Burkina Faso, une grandes absente : la Banque.

Au Burkina Faso, les banque ou les Institutions financières en général ne prêtent qu’aux riches. Elles attendent le succès personnel pour agir. Un promoteur a des idées et ne possède de garantie, son banquier lui dira dans la plupart des cas d’aller voir ailleurs. Celui qui a la chance d’être soutenu par une Institution financière le paie cher. Les crédits coûtent cher.

Malgré les baisses à plusieurs reprises des taux directeurs de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), les banques primaires semblent ne pas s’inscrire dans cette logique et faire l’effort de servir des crédits à des conditions raisonnables à leurs clients. »C’est à prendre où à laisser » semble être le mot d’ordre. Toujours est-il que ces Institutions préfèrent être en surliquides et admirer les liasses d’argents dans leur coffre fort. « Il ne faut pas prendre de risques ».

Cela est peut-être judicieux mais est-ce une attitude économiquement positive ? Dans un contexte général caractérisé par la lutte contre la pauvreté, n’est-il pas opportun pour les Institutions financières de reconsidérer leur position ?

Faut-il continuer d’attendre tranquillement dans les bureaux feutrés que le client fasse le premier pas pour le « plumer » ? Ne convient-il pas de développer une politique plus souple plus incitative en faveur des promoteurs d’entreprise ?

Autant de questions pour marquer l’urgence et la nécessité de faire quelque chose dans ce secteur. Ailleurs, ce sont les Institutions financières qui »fabriquent » des riches, des célébrités. Ici, ce sont les pauvres travailleurs qui enrichissent les Institutions financières...

Les banques ne sont pas des philanthropes c’est bien connu. Mais...peut-être que l’installation de nouvelles banques va permettre d’améliorer la situation pour le bonheur de la masse silencieuse, pauvre.

Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA (rabankhi@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 14 avril 2006 à 14:19, par Peace En réponse à : > Les banques, absentes des « Sucess tories »

    Merci ZIDA pour ce cri de coeur, que j’espère sera entendu. Mais j’aimerais tout simplement signalé déjà la présence de la nouvelle banque, dite banque des pauvres, des jeunes. Je veux parler de la Banque Regionnal de Solidarité BRS, qui est un véritable espoir pour la lutte contre la pauvreté.

    • Le 16 avril 2006 à 06:23 En réponse à : > Les banques, absentes des « Sucess tories »

      Merci d’attirer notre attention sur la politique des banques au Burkina et en Afrique en general. Ailleurs, la banque doit favoriser l’investissement. Chez nous les taux d’interets sont tellements eleves que ca tue l’investissement. Il y a lieu de croire que ces banques, en generales, filiales de banques occidentales sont chargees de faire la collecte de l’argent pour maintenir des taux interessants pour l’investissement ailleurs.

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